Chapitre 4

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Le serveur revint rapidement avec les boissons, faisant sortir de leur monde les deux jeunes adultes. Elea rougit violement, détourna les yeux et commença à sortir ses affaires alors que son mentor remerciait le serveur et lui demanda de laissé la bouteille sur la table.

Gêner, ils évitèrent le regard de l'autre pendant tout le reste du repas où ils travaillèrent de manière très professionnelles. Bien qu'ils réussirent à échanger sur des livres qu'ils avaient lus, des auteurs favoris... Stephen King, Karen Moning, Oscar Wilde, Fred Vargas et tellement d'autres qui emplissaient leurs discussions avec passions. Bien qu'Elea ne soit pas fan de l'horreur, elle prit part à l'enthousiasme de son jeune professeur pour le célèbre roman Carrie.

Lorsque le diner se termina, ils restèrent encore parler malgré que les gens autour d'eux ne cessent de changer. Leur discussion, qu'elles soient en rapports avec le projet d'étude, les livres ou bien même le sport, était passionnante. Elea, à l'image de tous les autres, savaient que le passe-temps de son mentor était le rugby, bien qu'elle appréciait regarder ce sport, elle était plus lecture au chaud chez soi que dans les stades.

Ils sortirent du De Lagos sous la pression du serveur qui devait fermer le café, il paya généreusement, ne la laissant pas le temps de sortir son argent. Une fois dehors, ils ne savaient plus quoi faire. La magie de l'instant avait disparu. Alors, Elea lui souhaita une bonne nuit et toutes les formes de politesse auxquelles elle pouvait pensée puis commença à partir. Cependant, elle ne put aller bien loin. Son mentor l'interpella rapidement en lui agrippant le poignet afin qu'elle se retourne. Elle le fit, bien naturellement, et lui sourit, l'encourageant à lui dire ce qu'il souhaitait. Il lui sourit en retour et lâcha sa main, la quittant en une douce caresse.

- Je me disais juste qu'on devrait programmer un autre rendez-vous maintenant. Puisque nous sommes face à face. Expliquât-il gentiment.

- Oui, bien sûr. Eh bien, je suis à votre disposition dans les mêmes horaires toute la semaine. Sauf vendredi et samedi, où je fini vers 14h. Répondit-elle, espérant qu'il pourrait se revoir vite tout en espérant l'inverse.

Etre avec son professeur et mentor la mettais mal à l'aise. Elle se sentait affreusement maladroite et en même temps, elle le trouvait si intéressant. Sa connaissance en matière de livres était tellement rempli qu'elle avait sans cesse envie d'en savoir plus. Et tout cela sans compter que M. Roben était un homme assez jeune, sportif et affreusement séduisant.

- Et bien, vendredi j'ai un match mais je devrais l'avoir fini vers 14h - 14h30.n On, pourrait se voir juste après ? demanda-t-il. Enfin, après avoir pris une douche bien sûr, plaisanta-t-il.

- Ca me va ! Accepta-t-elle en riant légèrement à sa blague. Donc... On se rejoindrait où ? demanda-t-elle timidement.

- Je ne sais pas, ici. Proposa-t-il en montrant le De Lagos. Après tout, leurs café son très bon. Souri-t-il, complice

- C'est parfait. En attendant, je vais voir ce que je peux faire pour améliorer mon projet selon vos conseils. Merci encore, sourit-elle en guise d’au revoir.

Il lui souria en retour et tous les deux partirent dans des directions différentes. Elea se dirigeait vers la station de train en se flagellant mentalement. Pendant tout le repas elle s'était bien conduite, principalement parce qu'il avait réussi à la mettre à l'aise rapidement. Mais au moment des aux revoir elle avait du paraitre si niaise à sourire à ses moindres faits et gestes ! Non, mais quelle idiote ! Et si après ça il voulait toujours d'elle comme élève, c'était bien un miracle. Soufflant fort une dernière fois, elle se mit à marcher plus rapidement, se concentrant sur comment arriver au plus vite chez elle.

Mais, comme si le monde était contre elle, la pluie se mit à tomber alors qu'elle arrivait à la gare - non protéger par le flot d'eau, bien évidement- et, de plus, elle vit que son train était en retard. Non mais quelle galère ! Elle était épuiser, tremper jusqu'à l'os et seule en plein milieu de la nuit, elle voulait juste rentrer chez elle au plus vite ! C'était vraiment trop demander ?

Et comme si un dieu quelconques avait entendu ses plaintes, une voiture s'arrêta à coté d'elle, de l'autre côté du grillage. La vitre du véhicule s'abaissa mais elle ne put rien voir à cause du noir ambiant.

- Tu veux que je te ramène Elea ? demanda une voix douce et chaleureuse qu'elle commençait à bien connaitre.

Bad MentorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant