Deux vies saccagées par la douleur, par la perte d'êtres chers à leurs yeux... Deux vies qui ont décidées de ne plus vivre ce qu'elles ont toujours vécus à partir du moment où... Tout a basculé...
Elles semblent toutes les deux ne pas avoir de senti...
J'étais là, planter devant cette immeuble, en plein milieu de la ville, ça devait sûrement être ici qu'habitait ma vrai mère, en tout cas, d'après l'adresse du « Journal Intime de Magalie. »
Je sentais mon cœur rebondir dans ma poitrine, j'avais décidée de venir ici à l'insu de Marine mais servirais-ce à quelque chose ? Car au fond, je ne savais vraiment pas ce que j'allais lui dire exactement... Et je... Quelqu'un me bouscula, je fis donc volte-face. Une jeune femme d'une trentaine d'année ramassait des pommes qu'elle devait avoir fait tomber de son sac de course en me bousculant.
« - Excusez-moi, dit-elle essoufflée tout en ramassant la dernière pomme étant restée sur le sol goudronneux. »
- Je... Il n'y a pas de quoi Ma...
Mais elle se releva d'un coup et me regarda étonnée :
« - Claire ? Mais que fais-tu ici ? Tu ne devrais pas avoir cours ? »
Je fus encore plus étonnée qu'elle lorsqu'elle me posa cette question... Qui était donc cette Claire ? Mais elle me retira à nouveau de mes pensées.
« - Tien, de toute façon, je n'ai pas le temps de discuter, il faut absolument que je retourne au restaurant ! Rentre ça dans l'appartement. » Sur ses mots, elle me tendit son sac de courses et s'en alla, sans me laisser le temps de rétorquer.
Je ne comprenais strictement rien... Je m'assis donc sur la marche de l'escalier de l'immeuble pendant un petit moment, pensant à toutes les questions que je me posais... Pour qui m'avais pris cette femme ? Elle m'avait parlée comme si j'étais une de ses proches...
Je ne comprenais toujours pas jusqu'à ce qu'une jeune fille apparut en haut de la rue. Elle avait des cheveux identiques aux miens, ils étaient châtain clair et à la seule différence de ma chevelure, elle avait une sorte de mèche blonde presque blanche. Elle ne me vit pas tout de suite car ses yeux étaient rivés sur son portable. Elle portait de petites bottines à talons, de cuire gris métallisé, une petite veste de cuir noir et un pantalon rouge vif qui était assortis à son Tee-Shirt « New-York », bleu marine.
Elle était tout simplement magnifique et semblait être tout mon contraire... Avec mon jean un peu grand, blanc, et mon simple sweat rouge « Le Temps des Cerises ». Mes cheveux était ramené sur le côté en une natte faite à la vas vite. Quand son regard se posa enfin sur moi, elle me parut tellement étonnée que j'eus pendant une fraction de seconde crus qu'elle allait lâcher son portable et son sac de cours qu'elle tenait à bous de bras. Elle me fixait incrédule avec le même étonnement que moi quand je la regardais...
Nous étions si différentes dans notre façon de nous habiller et si proche physiquement. Jusque-là, je n'avais jamais pensée que l'on pourrait avoir un sosie mais à ce moment-là, vous pouvez me croire j'ai vraiment pensée que cette simple théorie était réelle. Puis elle s'avança vers moi et me dit d'un ton assuré :
« - Comme je vois que tu es autant troublée que moi à cause de notre ressemblance frappante, je te propose que nous en discutions calmement dans mon appartement. »
Puis elle fit un code sur le petit enregistreur à côté de l'entrée de l'immeuble et la porte s'ouvrit. Elle continua ensuite :
« - Nous auront tout notre temps pour discuter tranquillement, ma mère travaille dans notre restaurant et ne rentrera qu'à 9 heure. » Dit-elle tout en faisant, tourner la clé dans la serrure de sa porte d'entrée. Je ne lui répondis pas et rentra qu'en elle m'invita à la suivre dans l'appartement.
C'était d'ailleurs un duplexe assez bien décoré et très spacieux.
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La jeune fille me fit asseoir dans le canapé blanc et me demanda ce que je souhaitais boire, je déclinais poliment son offre. Elle s'assit ensuite dans une petite chaise de bois blanche se trouvant à ma gauche et me tendis la photo d'une jeune femme :
« - Elle te dit quelque chose ? » Me demanda-t-elle.
- Non, rien du tout...
Elle alla ensuite fouiller dans un des tiroirs du grand meuble blanc se trouvant à côté de l'escalier et en retira une plaquette de quatre photo qu'elle me tendit comme la première fois.
« - Et là ? Tu reconnais quelqu'un ? »
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- Oui ! M'écriais-je. Cet homme, continuais-je en pointant du doigt le marié, c'est mon père !
Elle me fixa un petit moment les yeux écarquillés puis en déduis :
« - Si cette histoire est logique, tu devrais-être ma sœur... Et cet homme que tu connais et que je n'ai moi, jamais vu, serais... Mon père... »
- Tu voudrais dire que...
- Oui. Cette femme qui est ma mère est donc, logiquement la tienne.
- Mais je l'ai vu moi tout à l'heure, je m'en souviens maintenant, elle m'a tendus son sac de course en me demandant de le monter « à l'appartement » et m'a apparemment prise pour une certaine « Claire » qui...
- Mais Claire c'est mon nom !! Ça veut donc dire que tu as vu ta mère pour la première fois et lui a parlée sans savoir qu'elle l'était ...
Mon cœur se mit à battre de plus en plus vite... Quel était encore cette histoire de fou ? Ma tête se mit à tourner et le visage de la jeune fille commença à devenir flou...
