Mon apprentissage s'était plutôt bien déroulé.
J'avais commencé par beaucoup lire. Les livres m'ont énormément appris, sur mon pouvoir, son utilité, sur les armes, ainsi que sur moi-même.
Matt, un des kidnappeurs (le blond), m'avait assistée durant toute la formation. Il était devenu un très bon ami, et m'avait énormément soutenue lorsque que je baissais les bras.
Un autre gars de la bande, James, m'avait appris à me servir d'une arme.
Il était un ancien soldat, et donc le plus habile avec ce genre d'engin.
Au départ, porter une mitraillette me paraissait étrange, je dirais peut être même divertissant.
Je portais cette chose sur mon épaule, viser, tirer, et recommencer jusqu'à atteindre le centre de la cible. J'avais passé des jours entiers à m'entraîner.
Puis j'avais eu peur. La peur de tuer, tuer des innocents, tuer des enfants, tuer des personnes qui méritaient de vivre. Devoir tuer des hommes qui n'étaient pas comme moi.
J'étais assise dehors contre la façade, un livre sur mes genoux, quand le type de l'autre jours me rejoignit, et se planta devant moi.
-Je dois apprendre de nouvelles choses à mademoiselle. Lève toi, m'ordonna t-il.
Je fis ce qu'il me dit et le suivit.
Il entra dans une pièce que je n'avais pas encore vu, et je lui demanda:
-On va où ?
Pour répondre à ma question, il m'attrapa par le cou, me plaqua contre le mur. Ce fou m'étranglait. Il me regardait droit dans les yeux. Je ne pouvais plus respirer et il continuait d'appuyer.
-Dégage toi. Aller.
Je tenais ces bras et remontait vers ses épaules pour tentait de me dégager.
Je pouvais à peine bouger, puis finalement il me lâcha.
J'étais tombée sur le sol, essayant tant bien que mal de reprendre ma respiration.
-On est pas sorti de l'auberge. Tu crois que tu vas rester en vie comme ça ? Et encore j'ai étais gentil là, eux c'est pas les bisounours. Il te tue en te regardant droit dans les yeux.
-Tu n'étais pas obligé de me faire mourir maintenant.
J'étais essoufflée.
-Je suis obligé de jouer à la nounou, croit moi que j'ai d'autres occupations, Elena.
-Comment tu sais mon prénom?
-Tu me l'as dit l'autre jour, et tout le monde parle de toi, comment ne pas comment Elena.
-Qu'est ce que je t'ai fait pour que tu me haïsse comme ça ?
Il ne répondit pas et retira son t-shirt.
Il était plutôt pas mal, son corps était bien sculpté.
-C'est quoi ton nom à toi?
-Dylan. Vient ici.
Je m'étais approchée de lui. Il avait l'air de s'être calmé, mais il avait le souffle court.
-Je vais t'apprendre à te battre comme un mec, tu te feras attaquer et c'est pas avec ton flingue et dix balles que tu survivras.
Son ton était à la fois doux et cassant.
Il prit mes mains et les enveloppa des mêmes bandes qu'il portait la fois où je l'ai rencontré. Je trouvais ses gestes délicats malgré le personnage.
Dylan alla chercher des gants de boxes et me les enfila.
-Tu frappes aussi fort que tu peux, me dit-il en désignant les petits sacs de boxes qu'il tenait.
Pendant deux heures nous sommes restés ici. Je ne faisais que frapper, j'avais des douleurs dans les bras, mes jambes, mais c'est comme si je ne pouvais plus m'arrêter.
Parfois, Dylan me disait quelques mots pour m'encourager mais le reste du temps il restait silencieux.
-C'est bon, arrête.
A bout de souffle, je m'étais appuyée sur un des murs. Dylan me rejoignit.
-Tu es trop faible.
-Je fais de mon mieux.
-Non, pas assez.
-C'est dans ta nature de dévaloriser les gens comme ça? Chaque fois que tu rencontres quelqu'un tu lui dit ce qui ne va pas chez cette personne ? Je n'ai rien demandé à personne moi. Je ne t'ai pas demandé ton aide. Je n'ai pas demandé à devenir Hurtley, à utiliser une arme, à me battre, à tuer. Je n'ai rien demandé.
-Ca te changera en une bonne personne.
-Qu'est ce que t'en sais? t'es un Hurtley toi aussi?
-Non.
-Pourquoi tu es ici alors?
-Ca ne te regarde pas.
Il se leva, balança les petits sacs et parti. Encore une fois je me retrouvais seule dans une pièce, j'avais cette impression de vivre la même scène, sans fin.
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bonjour ❤️
Il ne se passe pas grand chose dans ce chapitre :/ dites moi ce que vous en pensez !
El.
