Chapitre 5.

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Lorsque je repris mes esprits, je mis fin au baiser.

-Qu'est-ce que tu fais?

Il ne répondit pas, et encore une fois, il quitta la pièce.
J'étais paumé et je ne comprenais pas pourquoi il agissait ainsi avec moi. Il passait son temps à me crier dessus, en me disant de me bouger, que je mourrai, et ensuite il m'embrasse. Tellement lunatique.
J'avoue que ce baiser ne m'avait pas déplu mais on se connaissait à peine, et vu comment il m'avait traité, je ne savais pas comment le prendre.

Les jours passaient et je refusais toujours de sortir. Je ne voulais pas voir ces gens avec leur pitié.

Je regardais dehors quand quelqu'un frappa.

-Foutez moi la paix.

Je m'énervais et ouvris la porte d'un coup sec, m'attendant à trouver un type de cette maison, qui m'aurait, pour la millième fois, conseillait de "sortir prendre l'air" et sur qui je me serais énervée.
Mais non. J'étais stupéfaite. Eden se tenait devant moi. Je ne savais pas comment réagir, alors je m'étais écarté pour le laisser entrer.

-Je te dérange pas ?, me demanda timidement Eden.

Je le regardais comme un animal regarde sa proie.

-Qu'est-ce que tu fais ici? Mais attends, comment tu peux savoir que je suis dans cette maison? Personne n'est censé le savoir.
-C'est Dylan O...
-O'Brien?
-Oui, et bien c'est lui qui m'a appeler.

J'y crois pas. Ce type va me rendre folle.

-Je ne veux te parler Eden.

J'ai passé cette dernière semaine à pleurer la perte de mes deux meilleurs amis, et Eden était la dernière personne que je voulais voir.

-Elena... Je sais tout: ton pouvoir, cette maison, tout...
-Je te demande pardon?!
-Oui, ils m'ont tout dit. Ne leur en veut pas, s'il te plait.
-Tu ne sais absolument rien Eden. Va t'en.
-Écoute moi, Elena...

La colère bouillait en moi.
Ça en était trop. Je rassemblais des affaires dans un sac pendant que mon ami continuait de parler, quand j'eus fini, je partis, le lassant là.
Les Hurtleys m'avaient strictement interdit de parler de quoi que ce soit, et pour cette raison j'ai perdu mes amis, le peu de personnes qui étaient là pour moi.
Je leur faisais tellement pitié qu'ils se sont dit "oh mais on ne peut pas laisser cette pauvre Elena."
Qu'ils aillent se faire foutre.
Je ne veux plus avoir à faire à eux. Je ne veux pas de leur aide, de leur pitié, de leur conseil, de leur arme. Je ne veux rien.
Je ne suis pas une Hurtley. Ils essaient juste de me changer en une personne que je ne suis pas. Je vais quitter cette maison et tout redeviendra comme avant, je retournerais à la fac, je deviendrais chirurgien. La seule chose qui sera différente: je serais seule.

J'ai pris ma voiture et j'ai roulé.
J'ai roulé pendant des heures, sans savoir où aller. J'étais tellement en colère et à la fois perdue.

Je me suis finalement arrêter, dans un coin de verdures.
Il n'y avait rien à l'horizon, juste des montages avec des arbres. Je m'asseyais dans l'herbe et entourais mes genoux de mes bras. La nuit commençait à tomber et le vent devenait froid.
Je réfléchissais à ce que j'allais devenir quand un bruit de voiture me ramena à la réalité, je me retournais pour regarder.
Dylan.
Et j'ai littéralement explosé.

-C'est quoi ton problème?! Je veux pas ton aide. Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans cette phrase. Je. Ne. Veux. Pas. De. Ton. Aide.

Je criais. Il me regardait l'air complètement désorienté.

-Attend!

Il m'attrapa le bras pour que je lui fasse face.

-Lâche moi.
-Tu ne comprends pas? Eden est ton ami. Je veux juste d'aider.
-Je m'en fou, tu n'avais pas en t'en mêler. Vous vous prenez pour qui? Parce que je fais parti de votre club, vous avez le droit de faire ce que vous avez envie avec ma vie? Je ne suis pas une Hurtley et je ne veux pas le devenir, c'est clair?
-Tu es une Hurtley. Peut importe ce que tu en penses, c'est toi, ton vrai toi.

Je ne savais pas quoi répondre. Je m'attendais à ce que lui aussi crie, puisque à chaque fois que nous avons tenté de discuter, c'était chaotique.

-Va t'en, lâchais je dans un murmure.
-Non Elena.

Mes larmes montaient.

-Si tu as un tant soit peu de sympathie, laisse moi. Retourne dans ta maison, faire la gueule et te plaindre chaque fois qu'une chose te déplaît. Je te l'ai dit, je ne veux pas être une Hurtley, ce n'est pas ce que je suis. Si vous ne m'aviez pas enlevé je n'aurais pas perdu les deux personnes qu'il me restait. Mais ça tu t'en fou, il n'y a que ta petite vie qui t'intéresse. Les autres, ce n'est pas ton problème. Je vais te donner plus de temps libre puisque tu n'auras plus à m'aider à "survivre". Tu arrêtais pas de me dire que je n'étais qu'une merde, et tu avais raison. C'est ce que je suis. Je n'arrive.....

Dylan me coupa en posant ses lèvres sur les miennes. Je tentais de le repousser, en vain, mon cerveau en décidait autrement. J'avais l'impression que chaque fois que Dylan me touchait, le bras, la main, mes lèvres, il réparait mes blessures, en quelques sortes.
Et en ce moment même, j'en avais plus que besoin.
Mais je ne pouvais pas le laisser faire, pas après cette journée. Je me dérobais et un son de tristesse sortit de ses lèvres.

-Laisse moi, retourne là bas.
-Non. Vient avec moi, s'il te plaît.
-Je t'ai dit de me laisser tranquille, criais-je, en pleurant.

Le ton de ma voix devait paraître désespérer mais tout ce que je désirais c'était être seule.
Mais Dylan n'était pas d'accord.

-Monte dans cette voiture. Je ne t'emmène pas à la maison, j'ai un studio en ville, on peut y aller si tu veux, mais je ne te laisserai pas ici.

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bonjour ! excusez moi de ne pas avoir mis de chapitre pendant un moment mais j'ai eu quelques soucis, donc voilà.
enfin bref, j'espère que celui ci vous plaît, dites moi votre avis :)
a bientôt, bisous
El.

Hurtley.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant