OS Rayitsa

OS 8- Fire meet Gasoline (1/2)

Je pensais avoir été blessé auparavant. Mais jamais personne ne m'a laissé cette douleur. Je te jure Rayane, je ne sais pas comment je vais pouvoir m'en sortir sans toi, avec ce trou béant qu'il me reste dans la poitrine. Je comprend pas comment c'est possible tout ça. On était heureux non ? Je pensais qu'on l'était ; jusqu'à ce que tu me dises que tu le prétendais juste parce que c'était plus simple que de se rendre à l'évidence. L'évidence de quoi Rayane ? Comment du jour au lendemain, tu peux te rendre compte que tu n'as plus de sentiments pour moi ? Tu m'as expliqué 20 fois, je sais. Tu m'as dit 20 fois que ce n'était pas du jour au lendemain, que ça faisait longtemps que tu avais des doutes. Pourquoi est-ce que tu n'as pas laissé des signes avant coureur pour me laisser comprendre doucement ? Pourquoi, hier encore, tu me disais je t'aime au creux de l'oreille en t'endormant ? Je ne peux pas, je ne veux pas que ce je t'aime soit le dernier Rayane. Je ne le supporterais pas. J'ai besoin de toi comme un drogué a besoin de sa dose quotidienne de crack. J'ai besoin que tu me le dises encore et encore, que tu le penses encore surtout. Parce qu'au fond, dans tout ce que tu m'as dit tout à l'heure, je crois que les pires mots ont été ceux qui disaient que tu ne m'aimais juste plus comme avant, que les sentiments s'étaient doucement envolé, que la passion s'était éteinte. Cette passion, c'est ça qui me faisait vibrer au quotidien, encore hier, pourquoi tu ne la ressens plus alors que je la sens plus que jamais au creux de mon ventre ? Je serais prête à tout pour que tu me regardes une dernière fois comme tu le faisais. J'ai besoin de te regarder dans les yeux et te voir répondre à mon regard, une dernière fois. Je sais, c'est ridicule d'écrire ça sur un bout de papier, là, seule dans le noir alors que tu ne le liras probablement jamais mais c'est tout ce qui me reste. J'ai tellement pleuré depuis que tu as quitté notre appartement, que je n'ai plus une larme qui peut sortir. Tu sais, je crois que Gims a compris que je ne vais pas bien, parce qu'elle s'est glissé en boule sur mes jambes, comme si elle voulait me réconforter, mais Rayane, j'arrive même pas à la regarder sans penser à toi. C'est mon chien, c'est mon bébé, mais c'était mon bébé avec toi. Si tu n'es plus là, qu'est-ce que ça signifie tout ça ? J'ai l'impression que je m'enfonce dans l'obscurité et qu'il ne fera plus jamais jour sans toi. Je sais que je peux m'en sortir mais il faut que j'arrête de t'appeler mon amour et que je passe à autre chose. Pour l'instant, j'en suis tout bonnement incapable. Qu'est-ce que j'y peux si je ne vois que par toi, si c'est toi que je veux et personne d'autre ? J'étais tellement pas préparée à cette rupture que ça en est encore plus dur pour moi. Je n'ai rien vu venir, je ne me suis pas doutée une seule seconde que tu pouvais penser tout ça. Sinon, crois moi que je me serais battue, que j'aurais fait en sorte de raviver cette flamme avant qu'elle s'éteigne complètement. Tu entends à quel point je suis pathétique ? Je suis en train de dire que c'est de ma faute si tes sentiments se sont effacés. Tu entends à quel point je t'aime et à quel point je suis prête à tout pour que tout redevienne comme avant mon amour ? Mon amour... Je n'arrive pas à ne pas t'appeler comme ça. Je n'arrive pas à changer ton nom dans mon numéro. J'ai besoin de t'appeler. J'ai déjà composé ton numéro au moins dix fois depuis que tu as passé la porte de l'appartement mais je n'ai jamais osé t'appeler parce que j'ai peur d'être l'ex-copine collante. Tu veux passer à autre chose, il faut que je te laisse faire, c'est juste que j'ai peur de ce que je vais ressentir si tu le fais. J'ai déjà mal à en crever, mais si je te vois avec une autre, je ne vais pas survivre Rayane. Je ne peux pas, dans ma tête, tu seras toujours mon Rayane, tu seras toujours l'amour de ma vie. Pourquoi je ne suis pas le tien ? C'est mal foutu la nature quand même. On me rend accro, terriblement amoureuse et on me retire tout du jour au lendemain. Oh Rayane, pourquoi tu m'as fait ça. C'est bon, j'ai recommencé à pleurer et l'encre bave sur ma feuille. J'arrive à peine à écrire tellement je tremble. Je n'ose même pas aller me coucher parce que je sais que les draps vont sentir ton odeur et ça va être encore pire qu'avant. Faut que je change les draps, faut que je change d'appartement même. Parce que celui là, c'était le notre, notre nid d'amour alors sans ton amour, c'est plus chez moi. Parce que mon monde, c'est toi, et rien que toi et moi, je ne voulais pas quitter tes bras. Hier encore, je me suis endormie dedans, pourquoi je m'y suis pas réveillée ? Je ne veux pas que ce soit la dernière nuit tous les deux. Je te propose ce que tu voudras, je suis aussi désespérée que ça. Tout ce que tu me donnes, je le prendrais. Tout. Même une amitié, si tu m'autorises à toujours t'aimer en silence, je prendrais tout. Parce que je suis pas prête à essayer de t'oublier, vraiment pas prête. S'il te plaît Rayane, je veux juste pouvoir t'aimer. J'en demande pas tant que ça. Ah oui et Rayane, un dernier truc, je voulais te demander un dernier truc. Je t'en prie, je t'en supplie Rayane, n'aime personne d'autre comme tu m'as aimé. Tu m'avais promis que tu le ferais jamais, tiens cette promesse, s'il te plaît. Pour toutes les autres promesses que tu m'as faite et que tu as fait voler en éclat ce matin, je t'en supplie.

Ta Denitsa.

Avant de ranger cette lettre et en plus jamais la ressortir, je voulais juste dire que je l'ai envoyé à Rayane. Je ne sais pas si il l'a lu, mais il me l'a renvoyée, sans rien de plus et m'a envoyé un sms pour me dire que même cette promesse là, il l'avait déjà brisé. Brisée. C'est ce que je suis aujourd'hui.

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J'avais une soudaine envie de poster un OS donc voila ! Je sais, il est triste ! Il aura une suite, je la posterais bientot !

Bisouuuuuus!

Against All Odds - Ray9776