Chapitre 23

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Je me trouvais dans une pièce sombre avec juste un lit, un miroir et une garde-robe. J'étais seule, assise par terre. Puis d'un seul coup, j'entendis un bruit provenant de l'armoire, mais quand je me retourna, plus rien. Je vis une ombre passer  dans le miroir et sous la peur, je me redressa immédiatement et me précipita vers la sortie, mais la porte se referma comme par magie et m'emprisonna dans la pièce comme une lapin dans son clapier. J'essaya de sortir par tous les moyens, mais c'était impossible. Je tapa à la porte et essaya de crier, mais aucun bruit ne sortaient de ma bouche. C'était comme si j'étais muette. Je réussis enfin à sortir de cette chambre, mais je me trouvais maintenant dans une forêt. L'ombre me suivait toujours et je ne parvenais toujours pas à crier. Et cette fois, mes jambes refusaient de courir. Je marchais au ralenti et l'ombre se rapprochait dangereusement de moi et toujours aucun bruit ne sortait de ma bouche. Il n'y avait aucune issue, j'allais définitivement mourir ici. Mes jambes se décidaient enfin à coopérer et je parvint à sortir de la forêt mais sans m'en rendre compte, je me dirigea vers un énorme gouffre et tomba dedans, sans pouvoir ni crier ni me rattraper à quoi que ce soit.

Je me réveilla en sécurité dans le lit. Seule. Matt n'était plus là et la place qu'il occupait était à présent froide. Je fis un détour par la salle de bain avant de retrouver mon petit-ami. En me regardant dans le miroir, je m'apercevais que mes cheveux étaient en bataille et que j'avais suer comme un bœuf. Je fis un rapide brin de toilette, fis pipi (je vous jure que quand on tire la chasse, un parfum de framboise sort de je ne sais où, c'est génial !) et descendis.
En arrivant presque à la fin des escaliers, je sentis une merveilleuse odeur, de la musique et Matt chantant à tue tête une chanson que je ne parviens même pas à reconnaître. Une envie folle de le filmer me venait à l'esprit, mais par mal chance, j'avais laisser mon téléphone à l'étage et j'avais la flemme d'aller le rechercher.
Quand il vit ma tête passer par la porte, il me regarda avec le même sourire qu'un petit garçon à Noël. Il m'invita à m'asseoir à l'îlot central de la cuisine et plaça une assiette remplie de Pancakes devant moi, toujours en me souriant, me servit un verre de jus d'orange et vint s'asseoir à côté de moi. Il me regardait toujours avec son petit sourire ce qui avait le don de m'énerver étant donner que je ne connaissais pas la raison de cette joie.
Moi : Qu'est-ce t'as ?
Matt : Comment ça ? Dit-il en riant
Moi : Pourquoi tu souris comme ça ? Qu'est-ce que t'as fais ? Tu prépares un mauvais coup, j'en suis sûre
Matt : Absolument pas, je suis juste heureux de te voir ici, en ma présence, juste vêtue de ce magnifique t-shirt
Je sentis son regard descendre sur mes cuisses, puis remonter tout doucement vers ma bouche pour finir droit dans les yeux. Sans aucune pression, je propulsa un morceau de bacon grillé au visage de Matt, qui me regardait désormais avec incompréhension, mais je pouvais parfaitement voir un petit sourire se former sur son joli visage d'ange. Sans bouger d'un centimètre, il lança des morceaux de Pancakes en ma direction, que j'évita avec succès, ce qui me surpris légèrement, après tout, j'étais peut être un Ninja !
Je voulais répondre à l'attaque de l'ennemi, mais juste à ce moment, quelqu'un frappa à la porte.
Matt ne devais recevoir personne, cela s'agissait donc d'un parfait inconnu
Il se décida tout de même à aller ouvrir à cet inconnu, je le vis disparaître dans la pièce d'à côté.
La porte s'ouvrit et j'entendis à présent des cris stridents provenant de l'entrée, dans la précipitation, je faillis me prendre la poubelle qui se trouvait au coin de l'îlot. Quand j'arriva, tant bien que mal, à l'entrée, je vis Matt faire une accolade amicale à l'inconnu. Quand ils relâchât leurs étreinte, mes yeux se posa sur le plus beau garçon que la terre n'ai jamais portée.

L'inconnu s'avança vers moi pour me tendre sa main. Le stress me montait tellement au cerveaux que je ne savais même plus ce qu'il était censé se passer quand quelqu'un vous tendait la main. Je pers tous mes moyens devant des beaux garçons. Alors je sais, je suis une petite amie horrible, je suis en train de penser à un autre mec, que je trouve certainement plus canon que mon mec... Mais si vous l'aviez vu...  Ce mec aurai été capable de faire devenir un mec gay, c'était un doux mélange de mannequin qu'on aperçoit dans les films, et d'ange. Un magnifique ange aux boucles dorées. Je me gifla  intérieurement et après les 30 secondes de beug devant Mr.Angel, je me décida enfin à lui serrer la main.
Mr.Angel : Hey, tu dois être Sophia ? Matt m'a énormément parlé de toi ! Je suis Henry, le meilleur pote de cette tête de chien
Matt me regardait du coin de l'œil, scrutent ma réaction, tous se que je pu faire fut de lui sourire. D'où il sortait lui ? Je me rendis compte un peu trop tard, que je portais toujours le t-shirt de Matt, sans rien d'autre. Sans le faire remarquer aux garçons, je monte discrètement me changer. Quand je redescendis dans le salon, Matt était comme un petit garçon, vraiment très excité à l'idée de retrouver son meilleur ami. Meilleur ami dont j'ignorais l'existence. Matt m'avais dit qu'il avait déménagé beaucoup, comment a t'il pu se faire des amis en restant très peu de temps  dans un pays ? Et encore plus un meilleur ami ? Je les écoutais raconter tous ce que chacun avait manqué de la vie de l'autre, sans rien dire. Qu'est-ce que je me faisais chier. J'ose enfin poser la question qui me trottais en tête depuis un moment déjà
Moi : Comment vous vous êtes rencontrés ?
Ils s'arrêta de parler tous les deux, comme si j'avais interrompu leu conversation tellement passionnante sur la pollution à Londres, qui fait que, la Tamise était de plus en plus polluée au fil du temps.
Matt : On s'est rencontré en maternel, à Londres
Londres ?
Moi : Tu m'as jamais dis que t'avais vécu à Londres
Matt : J'y suis même né, je suis Anglais, Matthew Campbell, ça sonne pas assez anglais pour toi ? Me dit-il en rigolant
Moi : Non, pas vraiment en fait
Maintenant qu'il me l'avait dit, je prêtais plus attention à son accent, et, il est vrai que sur certains mots, certaines prononciations, un accent anglais se laissait entendre. Même si cela me faisais un peu râler d'apprendre juste maintenant que mon petit copain était d'origine britannique, je n'étais pas le genre de fille qui râlais pour un rien, et je n'allais pas le devenir maintenant. Je continuai à m'intéresser à ce que Matt me racontait, en lui posant  toujours plus de questions.
Moi : T'y es resté combien de temps ?
Matt : 5 ans, c'est à ce moment là que mon père a commencé à beaucoup voyager pour son travail. J'y retournais chaque année, à chaque vacances, pour revoir mes grands-parents et mes amis, mais cela me rappel trop de souvenir sur mon père, je préfère donc passer tout mon temps ici, loin de tous ses souvenirs. Même si des fois, ma famille me manque un peu...
Un grand silence s'en suit
Henry : Bon ! Dit-il en me faisant sursauter. Je suis pas venu ici pour te voir te lamenter sur ton sort, et si tu m'emmenait boire un coup ? Tu te joins à nous Sophia ?
Moi : J'aura aimée, mais je dois rentrer chez moi, repas de famille, mais merci
Je me leva et me dirigea vers la chambre de Matt pour récupérer mes affaires. En me retournant pour sortir, j'aperçois Matt en train de m'attendre, appuyé sur le chambrant de la porte
Matt : T'es sûre que ça te dérange pas que je reste avec Henry ?
Moi : Bien-sûr que non, tu ne l'as plus vu depuis longtemps, profites en, et puis de toute façon, je préfère te savoir avec lui, avec qui tu vas sûrement t'amuser plutôt que chez moi, à écouter ma grand-mère se plaindre d'avoir encore perdu au bingo et mon grand-père venter les biens-faits de la patate sur la peau
Il rit. J'adore sont rire, il me fait rire à mon tour
Il me raccompagna jusqu'à ma voiture, en me laissant le temps de dire au revoir à Henry, m'ouvrit la porte tel un gentleman, et déposa un baiser sur mes lèvres avant de me dire qu'il m'aimait et de me laisser partir en direction de chez moi.
                                ***

J'avais à peu près 15 minutes de retard, ma mère allait définitivement me tuer
Quand j'entra dans la maison, évidemment, tous le monde étaient déjà présent, même Max nous avait honoré de sa présence. Mais quelque chose clochait
Quelque chose de tragique
Un air tragique
L'odeur du café était tragique
Le regard de mes parents ? Tragique
Tandis que ceux de mes grands-parents ? Que de la pitié
Et pour Max, il ne prit même pas la peine de lever le regard pour me regarder, sont regard était vide, plus rien. Comme si quelqu'un lui avait aspirer son âme
Moi : Qu'est-ce qu'il se passe ?
Max daigna enfin me regarder. Néanmoins, quelque chose était revenu dans ses yeux, que je n'arrivais pas à déchiffrer. Avant que ma mère puisse prendre la parole, mon frère le lui coupa
Max : Nos parents ont décider de divorcer, voilà ce qu'il se passe
De la haine. C'était de la haine que je percevait dans le regard de mon grand-frère et d'un coup, tous mon monde s'écroula.

Coeur à vifOù les histoires vivent. Découvrez maintenant