Coeur à vif

Chapitre 19

*BIP BIP BIP*
6h.
Maudit réveille.
C'était le dernier jour de nos magnifiques vacances en famille ! Qu'est-ce que je dis ? Ces vacances étaient pourries. Ma vie est pourrie. Cet arbre en face de moi est pourri. Même toute cette neige est pourrie. Et devoir charger la voiture pour notre départ ? De la grosse chiasse de mouette.
Oui, je suis de mauvaise humeur. J'ai mes règles si vous voulez tous savoir. Et en plus, je dois me coltiner le voyage avec les parents d'Amy qui vont chanter des chansons pourries. "Viens avec nous, ce sera marrant et ça te fera penser à autre chose" qu'elle disait. Tu parles. La seule chose dont j'avais envie la maintenant, c'était d'ouvrir la porte et de me jeter de la voiture en marche. Je m'amusais à essayer de trouver l'endroit parfait pour le faire. Peut être la, au milieu des champs ? Ou au bord de cette falaise ? Ah oui oui, c'est bien une falaise. Net et rapide. J'adore. Puis en plus, ça prendrais des heures à essayer de me remonter, j'aurai tous le temps pour mourir en paix.
Trop tard Sophia. A la place de jacasser comme ça, agis bon sang. Qu'est-ce que je peux être conne. Bon, j'arrête de me lamenter sur mon sort, on est ENFIN arriver à la maison. Je vais pouvoir me morfondre tranquillement dans mon lit.

3 jours.
3 très longs jours à contempler le plafond de ma chambre sous tous les angles et à regarder des films débiles à l'eau de rose. J'avais terminer avec The Breakfast club. Alors oui, je regarde que des vieux films vous allez dire, mais comme ma vie craint, mon disque dur à lâcher, j'ai donc dû emprunter les DVD de ma mère.
Revenons-en à breakfast club. Ca m'avait donner une idée. Vous voyez quand le mec va en dessous de la fenêtre de sa bien aimer avec sa radio et met la musique à fond ? Ben j'allais faire pareil. Avec la musique, la coupe de cheveux degueu et les vêtements de ploucs en moins. Donc en gros j'allais pas faire pareil, mais vous avez compris l'idée. Il était temps que je me bouge le cul ! C'est qui le sexe fort ?! Aller Sophia, lève toi, habille toi, fais toi le plus sexy possible. Ou alors reste comme ça ? Peut être qu'il aura encore plus pitié de toi ?
Je regarda longuement mon lit. Il avait l'air super confortable. Et ce bol de chips au ketchup... Puis j'ai pas de vêtements propres... Faut que je sois présentable... Il peut bien attendre demain, j'aurai peut être plus de chance si je suis belle ! Et cet épisode de The Walking Dead ne va pas se finir tous seul...
Oui, je vais faire ça, c'est bien ça... J'irai le voir demain.

2 jours.
Ça faisait 2 jours de plus à regarder mon plafond. Ma vie craint. Et en plus, c'était la rentrée. Mais cette fois-ci, je m'étais décidée à parler à Matt ! J'avais décider de passer le voir chez lui avant d'aller en cours. J'étais sur le chemin, les mains crispées sur le volant. Ça faisait 5 bonnes minutes que j'étais à l'arrêt. Que faire ? Faire demi tour ? Sortir ? Attendre la fin de cette musique qui passe a la radio ? Non, aller Sophia, tu peux le faire ! 
Je me décida donc enfin à sortir de la voiture et m'avança vers la porte d'entrée de Matt. Je sonna à la porte, personne. Je réessaya encore, toujours personne. Mais où était-il ? Ca faisait 10 minutes que j'essayais encore et encore, en vain. Il n'y avait personne dans cette maison, personne ne viendrait m'ouvrir, je pourrirai ici jusqu'à la fin des temps, personne ne découvrirais mon corps, je me décomposerai et mon âme airera des millénaires sur terre,  hantant des couples heureux, pour qu'ils en arrivent à devenir malheureux, comme je le suis en ce moment. 
Bon sang, qu'est-ce que je peux m'apitoyer sur mon sort. J'en ai marre. 
Je regarda ma montre, 8h00. Et voilà, je suis officiellement en retard. GENIAL. 

Quand j'arriva en classe, tous le monde étaient déjà assit a leur places, certains avait même déjà sortit leur cahiers. Quand la prof de math vit mon visage, son sourire se dissipa immédiatement. 

La prof : Vous êtes en retard Mademoiselle Wilson.

Ah bon ? J'avais même pas remarquée. Quelle cruche celle la.  J'essaya quand même de me rattraper. 

Moi : Je suis désolée Madame, j'ai eu un petit soucis familial et je..

La prof : Ce n'est pas la peine de vous faire du mal à chercher une excuses Mademoiselle Wilson, j'ai vu votre frère ce matin même, dans les couloirs, il avait l'air de se porter très bien. Vous vous expliquerez chez le directeur.

Moi : Quoi ?! Vous n'avez pas le droit de m'envoyer voir le directeur parce que je suis en retard, c'est injuste ! 

La prof : J'ai tous les droits Mademoiselle Wilson, qui plus est, vous être impertinente, une bonne raison de plus. Je ne vous retiens plus. 

Tous les élèves me regardaient, Clara et Amy comprit. Matt n'était pas là, mais où était-il bon sang ? En ce qui concerne la prof, elle me regardait toujours avec insistance, avec son petit air satisfait elle me dit :

La prof : Ne faites donc pas attendre le directeur Mademoiselle Wilson.

Je sentis une rage inimaginable monter en moi, sans aucun contrôle sur mon corps, je tapa le poing contre le bureau et jura toute les insultes qui me passa par la tête. 

Moi : ECOUTEZ MOI BIEN, ARRÊTEZ TOUT DE SUITE DE M'APPELEZ MADEMOISELLE WILSON AVEC VOTRE SALE TÊTE DE LÉMURIEN SATISFAIT. J'EN AI MARRE QUE TOUS LE MONDE ME CASSE LES COUILLES POUR AUCUNE RAISONS. ALORS FERMEZ BIEN VOTRE GUEULE ESPÈCE DE MAL BAISER. 

Plus aucun bruit dans la salle de classe. Certains me regardaient avec stupeur et respect, d'autre chuchotaient entre eux, en me dévisageant. Quand à Amy et Clara, elles ne faisaient tous simplement rien, a part me regarder avec des yeux écarquillés. Je sentis mon visage rougir à vue d'œil, mais sans quitter la prof des yeux, je sortis de la salle, la tête haute, en faisant bien attention à bien claquer la porte derrière moi (pour une sortie théâtrale bien-sur). 

J'ai passer près d'1h dans le bureau du directeur, il m'a sermonné sur le fait que mon comportement était, je cite, "Vraiment inacceptable et décevant de votre part Sophia !", mais comme, jusqu'ici, mon dit comportement était irréprochable, je m'en sortis avec juste une remarque et collé toute la semaine. Ça aurait pu être pire. Je retourna donc en classe, avec le même air de victoire que j'ai quand je bas Max à Call of duty. Je pris tous de même la peine de frapper à la porte, mais n'attendis pas que quelqu'un me dise d'entrer. Quand la prof me vit ouvrir la porte, elle laissa tomber sa craie sur le sol, et tout le monde arrêta immédiatement de faire ce qu'ils étaient en train de faire. Ils me regardaient tous, et sans vouloir me venter, j'étais plutôt fière de moi. A un exception, quand je me dirigea vers ma place, je vis un visage familier assit juste à coté. Matt. Il me regarda dans les yeux, mais pour ma part, je ne pouvais rien faire. Il me paralysait. Je m'assis avec la plus grande peine du monde et ne dis plus rien jusqu'à la fin du cours. Quand la sonnerie retentis enfin, je me leva la première et attendit Matt à la porte. Bien évidement, il sortit le dernier... Quand je le vis, mon cœur cessa de battre une nano seconde et les larmes me vinrent directement aux yeux. Je le pris dans mes bras et sans aucunes résistance, il me serra le plus fort qu'il pouvait. Ce bonheur ne dura que quelques secondes, il défit son emprise, et me regarda droit dans les yeux en me tenant la main.

Matt : Sophia... Je dois te dire quelque chose...

Moi : Attends, j'aimerai commencer...
Il accepta.

Moi : Je suis vraiment désolée pour tout Matt, je ne sais pas ce qu'il m'a prit de te gifler, crois moi, je regrette tous les jours... Mais j'espère que tu pourras me pardonner, parce que je t'aime plus que tout au monde Matt, et pour toujours... Tu es tous pour moi, ma vie ne résumerait plus à rien sans toi... Je suis désolée... Je suis passée chez toi ce matin, mais tu n'étais pas là...

Il me regardait toujours, je vis ses yeux se mouiller. Il m'embrassa passionnément, et quand ce merveilleux moment fut terminer, il reprit ce qu'il devait me dire.

Matt : Moi aussi je suis désolé Sophia, je te pardonne, ne t'inquiète pas. Je t'aime plus que n'importe qui, jusqu'à la fin des temps. Mais j'ai quelque chose à te dire...

Mon cœur s'accélère.

Matt : Je me suis engagé Sophia

Moi : Engagé ? Dans quoi ?

Matt : Dans l'armée Sophia. Je pars à la fin de l'été

Mes muscles me lâchèrent, je lâcha ce que j'avais dans les bras, toutes les feuilles qui se trouvaient dans ma farde se rependirent dans tous le couloir. Je n'arrivais plus à respirer, mes jambes céda sous mon poids et me m'écroula sur le sol.