<< C'est parti... >>
~~BIP...BIP...BIP...~~
Je suis littéralement épuisée. Fatigué de ses histoires qui me rongent de l'intérieur. Comment ai-je pu être aussi aveugle ? Vivre dans le mensonge depuis des semaines ? Comment a-t-il pu me faire ça ? Je crois comprendre, je peux même l'affirmer maintenant, l'amour rend aveugle. Pourtant je n'ai pas l'impression de l'aimer, je l'apprécie seulement... Est-ce que je me mentirai à moi-même ? Au point où j'en suis, rien ne m'étonnera.
Assise au sol, dos contre le mur livide de cet hôpital, mon sang fait tâche par terre. Je n'avais jamais remarqué que l'on saigne autant quand l'on touche aux veines. Ce sang qui coule sur mon avant bras est si rouge, liquide, froid et doux. C'est une sensation agréable à vrai dire, une sensation d'évasion....
~~BIP...BIP...BIP....~~
- Ma chérie, ressaisis toi ! Me murmure une douce voix.
- Grand-mère ? Q-Que fais-tu ici ?
- Je n'ai pas le droit de voir ma petite fille maintenant ? Me sourit-elle.
- Oh grand-mère !
Nous nous prenons dans les bras et je l'a serre fort, aussi fort que je peux. Il n'y a plus qu'elle maintenant, c'est le seul segment de ma vie qui me reste, et je compte bien la garder encore longtemps. Notre échange de câlin fini, on se sépare. Elle me fixe, de la tête aux pieds, pendant un moment. Elle souffle bruyamment :
- Tu es belle ma chérie tu sais ? Me dit-elle.
- C'est parce que tu es ma grand-mère que tu me dis ça !
- Non réellement, tu es vraiment une belle jeune fille. Je suis sûr qu'il y a des milliers de garçons qui sont après toi ! Rire-t-elle
- Toutes les mamies disent ça, mais c'est totalement faux ! Rigolais-je
- Ah oui ? Et ce garçon qui attend dans ce couloir, je suis sûr que c'est pour toi.
- Quel garçon ? Lui demandais- je
- Oui, il est très mignon ! Il a ... des grains de beauté sur son visage, puis il est très....
- Stiles...Lui répondais-je sèchement.
Je me rallonge et enfonce mon crâne dans mon oreiller. Ce mec devient un harceleur ou quoi ? Il est complètement dingue. En faite, il commence réellement à me faire peur. Je lui est pourtant bien fais comprendre que je ne voulais plus jamais le voir mais non, il n'abandonne pas ! Décidément, ce mec hante mes pensées.
- Jeune homme s'il vous plait, il est l'heure de partir, crie une infirmière puis elle entre dans la chambre, Madame il...
- Oui je sais, il faut respecter les horaires, je vais partir Madame.
Elle se lève, me caresse le front et me pose un baiser au même endroit, je la salue et elle s'en va, avec le sourire aux lèvres. Ce soir là je décide de ne pas manger et de m'endormir, enfin j'essaye, mais quelqu'un entre dans ma chambre et m'attrape au cou, je commence à suffoquer, jusqu'à que la personne en question prenne la parole :
