Pretending // Calum Hood ( VF )

Chapter 42 : Her

Je reste debout, à regarder mon reflet dans le miroir. La robe blanche que je devais porter pour mon anniversaire servait pour mes funérailles. J'enlève le ruban noir de mes longs cheveux blonds pour les détacher. Il y a trois jours, j'ai perdu mon meilleur ami. Je reste là, à me fixer, laissant toutes les larmes de mon corps couler. Je ne sais comment les arrêter. Riley était le seul ami que j'avais, et maintenant, il n'est plus là.C'est à cause de moi. Il devrait encore être ici, j'ai l'impression que tout est de ma faute. Je me sens responsable de sa mort. Je n'aurai pas dû lui demander un de ses scooters que je voulais tellement, je regrette ce que j'ai dit. Je ferai n'importe quoi pour qu'il revienne. Je ne peux pas nier le fait que je l'aime. J'avais besoin d'un ami, et il était là. J'avais besoin d'un compagnon, et il était là. J'avais besoin d'un héros pour me sauver de toutes ces brutes, et il était là. Il était tout ce que j'ai. Et il n'est plus. J'ai beau me répéter  que ce n'est qu'un cauchemar, ça ne l'est pas. Il est mort, mon meilleur ami est décédé. Je suis toute seule et je ne pourrai pas faire face à ça

Les semaines ont passées et mon anniversaire finit par arriver. Je me réveille car le soleil envahit la chambre de Riley. J'ai décidé de passer une dernière nuit ici, et je me suis endormie. Je me blottie contre un oreiller et sourit, il sens exactement comme lui. Je ne m'en lasserai pas. Je ne peut peut être plus le voir mais je sais qu'il sera toujours avec moi. Il m'a promis de me soutenir, et je le crois. Il sera toujours mon ange, mon sauveur, mon héro.

Je continue de marcher en le cherchant, je tourne à ma droite et me souviens que c'est en dessous d'un arbre. Je place des fleurs fraîchement achetées et m'assieds dans l'herbe, commençant à dégager la terre de sa tombe. Je souris en la regardant, j'essaie de combattre cette douleur qui revient au galop.

Marcus Riley Walsh

1993 - 2007

Ça fait des semaines qu'il est parti, mais je n'arrive pas à le laisser partir. Tous les jours au lycée, j'attendais qu'il vienne me chercher. Tous les soirs, j'attendais dans mon lit qu'il vienne me chanter une chanson. J'ai attendu pendant des jours, des semaines. Et personne ne s'est montré. Jours comme nuit, je ne pouvais que m'entendre pleurer, crier. Tous les soirs je pleurais et m'endormais de fatigue, en espérant que le prochain jour, tout irai bien. Je veux que tout revienne comme avant. Mon frère, ma famille heureuse. Moi. J'ai été terriblement triste, et je suis très loin de faire mon deuil. Il me manque horriblement. Je ne veux que lui, et ça fait mal, parce que personne ne va rentrer.

- Hey, mon vieux, je marmonne, je suis désolée de ne pas être venue hier, j'étais pas bien j'avais besoin  de repos, j'ai ramené un gâteau, t'as vu ? J'ai 11 ans aujourd'hui, Riley, j'aimerais que tu puisses me voir grandir en une jolie fille, comme tu me l'as toujours dit. 

J'allume la bougie sur le petit gâteau, je ferme les yeux et fait un vœu. Je sais ce que je veux. Pas un scooter ou quoi que ce soit. Riley, c'est tout ce que je veux, mais je sais que ce serai stupide de faire un vœu pour ça. J'ouvre les yeux et souffle la bougie, mes lèvres courbent en un petit sourire alors que je regarde au ciel. Je me retourne vers sa tombe, et avant de me faire quoi que ce soit.. Je recommence à pleurer.

- Tu me manques tellement, Riley, je sers mes genoux et les larmes coulent sur mes joues, il n'y a pas une nuit sans que je fasse des cauchemars, je t'attends toujours, et je m'accroche, je veux que tu reviennes mais ça n'arrivera jamais. Maman me parle plus, et papa n'est jamais là. Tu me manques Riley, s'il te plaît reviens.

Je m'allonge dans l'herbe en sanglotant, impossible de combattre les larmes. J'ai fais la même chose tous les jours, et j'ai l'impression que jamais, ça ne s'arrêtera. La douleur a bien grandi à l'intérieur de moi. Je suis émotionnellement instable, je suis bien loin d'aller bien. Je continue de me dire que je ne mérite pas ça, je suis trop jeune pour souffrir autant, et je ne peux plus le supporter. Mais quand j'y pense, je l'ai mérité. Je n'arrête pas de me déclarer coupable de sa mort, je suis égoïste, idiote. Je devrais être enterrée là. Pas lui.