Les Quinze part I

Chapitre 5: La course poursuite

Cela faisait une semaine que les adolescents avaient reçu leur petit compagnon, six jours que Clémence était morte et un jour que le groupe n'avait pas eu de nouvelles de Lylid. Les parents de cette dernière avaient découvert le lit de leur fille totalement vide vendredi matin. Ils avaient donc, comme tous parents normaux, lancé une recherche. C'est donc avec le cœur lourd que le petit groupe se réunit comme à son habitude dans la Clairière. C'est Adaline qui parla la première à toute la bande qui s'était à nouveau séparée de l'un de ses membres.

-Je vais surtout m'adresser à ce petit con qui joue avec nous. Ce petit con qui après plus de trois ans de vie commune, veut nous faire disparaître un par un, nous, ses amis. Je lui dis donc « va te faire foutre, qui que tu sois ! ».

C'est alors que le vent se leva. Il laissa échapper un bruit. Mais le genre de bruit pas bien naturel... Celui-ci, ressemblait à un cri. Le cri d'une personne désespérée et abandonnée. Les membres du groupe entendirent alors en même temps une voix.

-Ce n'est pas une manière de s'adresser comme cela à ses amis, Adaline. Ni la bonne manière pour m'inciter à me montrer. Pour punir ma fois de cette faute, pourquoi ne pas vous retirer un membre de plus ? Mais qui je vais choisir ma fois...William pourquoi pas?

April, prise de panique, se retourna directement vers William, qui se situait à quelques mètres d'elle. Ils se regardèrent dans les yeux. Pour la première fois depuis longtemps, elle vit son meilleur ami avoir peur. C'est alors qu'un immense tentacule noir sortit de la forêt qui bordait la Clairière. A une vitesse hallucinante, il se saisit de William qui, apeuré, ne se rendit même pas compte de ce qui lui arrivait. En une fraction de seconde, ce dernier se retrouva emporté vers le point d'apparition du sombre tentacule, sans que personne ne puisse faire quoi que ce soit. Ce fut la panique générale...

Tous tentèrent alors de s'échapper, April la première, vers l'endroit où leur ami avait disparu. Famelly, grâce à son don de vitesse, arriva sur le lieu bien avant les autres. Elle vit alors : l'homme, le meurtrier. Il tenait William par le cou. Ce dernier s'était évanoui, sûrement étouffé par la main de son kidnappeur. Celui-ci la regarda alors. Sous sa capuche, deux yeux d'un rouge sombre, munies de pupilles verticales, fixèrent Famelly. L'homme cria. Un cri aigu, transperçant. Le même entendu quelques minutes plus tôt. Famelly se boucha les oreilles comme elle le put avec ses mains. Ce fut donc l'occasion rêvée pour l'homme. Il s'échappa, laissant Famelly par terre, assommée par le bruit. Les autres membres du groupe arrivèrent sur les lieux et, voyant le kidnappeur filer, tous se mirent à sa poursuite.

Comme par magie, William disparut de la main de l'homme. Nul ne savait désormais où il se trouvait. Mais ce qui importait, c'était le meurtrier. April concentra l'air autour d'elle pour en faire un projectile qu'elle lança sur ce dernier. Livy, fit naturellement apparaître des boules de feu. Tristan avait les mains chargées d'électricité et Louis, qui avait pris la texture de la pierre, volait à un mètre du sol. Il alla se mettre devant le ravisseur et tendit sa main, qui avait désormais pris l'apparence d'un pic, vers ce dernier. Avec une agilité hors du commun, l'homme l'esquiva et de son poing fermé lança une volée de petites aiguilles. Louis, n'ayant pas vu le coup venir, se les prit en plein torse. Elles n'étaient pas assez nombreuses et pas assez grosses pour être mortelles. Par contre, elles avaient réussi à mettre leur victime au tapis.

Ayant par la même occasion stoppé sa course, l'homme se retrouva encerclé par plusieurs membres du groupe, leur compagnons transformés en loups à coté d'eux: Tristan, April, Livy, Apoline, Clara, Louise et Rodrig. Les autres membres du groupe étaient restés aider Famelly, qui était tombée dans les pommes. Tous étaient prêts à l'attaque, humain comme animal. A la surprise générale, l'homme se mit à rire. Un rire malsain, presque fou.