Just Friend(s) / Chapitre 3

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Iln'est pas revenu. Il a filé comme un voyou, à peine sorti de lasalle. J'étais légèrement en colère ; autant contre ceconnard de moi, qui n'avait même pas réussi à formuler unephrase correcte pour lui dire combien il m'attirait, mais aussicontre ce connard de lui qui s'en fiche de tout, depuis madéclaration.


J'auraisdû me sentir quand même plus proche de lui après lui avoir toutdit mais...C'est le contraire.


Aprèsavoir discuté longuement avec les infirmiers scolaires, et leursavoir expliqué 12 fois que tout allait bien, on m'a enfin laissérentrer. La maison est vide quand j'arrive. Un mot sur la table :« Je rentre plus tard ce soir ».


Jeme couche sur mon lit. Ma bosse s'est évanouit sur le chemin, avecla colère, la douleur et tout ce qui va avec. Mais là, maintenantque je suis calme, fixant le plafond blanc, des images me viennent.


Taocomplétement nu. Tout d'abord, il est gêné, puis petit à petit,il vient vers moi, se couche sur mon corps et passe ses doigts surmon T-Shirt. Il enlève mon pull pour mieux admirer mon torse. Il metouche du bout de ses doigts.


J'entre-ouvreles yeux ; je suis toujours seul dans ma chambre, sur mon lit,les mains dans mon caleçon, en train de me masturber. Ça mesoulage, je suis tellement dur. Je ferme les yeux à nouveau etrevoit mon meilleur ami faire son cinéma. Il me drague ; envrai, ce n'est même pas imaginable.


J'imaginequ'il me touche maintenant. Des caresses longues et précises. Monrythme cardiaque accélère encore et je me sens jouir au creux demon caleçon.


***

J'entendsmon téléphone sonner ; je ne réagis pas tout de suite,difficile de sortir d'un sommeil pareil. Il fait nuit dehors et iln'y a aucun bruit dans la maison, à part mon I phone qui vibre.Mon réveil affiche une heure ténébreuse ; 23 heures 30. J'aipresque entièrement dormi, du moment où je suis rentré de l'écoleà maintenant.


Montéléphone insiste encore ; je le regarde et voit la photo deTao, celle qu'on avait prise quand il m'avait invité en vacanceà la mer. Dessus, nous sommes côtes à côtes dans le sable, unénorme sourire. On avait quel âge-là, 11 ans peut être ? Jeréponds à l'appel encore très endormi :


-Ouais ?


-Kura-San, je crois qu'on a un sérieux problème.


Cettevoix. Bien sûr qu'il y a un problème ; c'est Nashan quiappelle avec le portable de Tao ! Peut-on m'expliquer ce qu'ilse passe ? Merde, plus question de politesse, la colère meconsomme vraiment vite et je crie dans le combiné :


-Qu'est-ce que tu appelles avec le numéro à Tao ? Tu lui asencore fait mal, c'est ça ? T'est vraiment un monstre, mec.


-Non, attends que je parle avant de gueuler.


Petitsilence ou je prends le temps de souffler pour ne pas me mettre encolère. Il attend aussi et une fois que je suis calme, il continue :

-J'ai retrouvé son portable dans ma boite à la lettre. Je devaisrécupérer le jeu qu'un pote me déposais dedans et il y étaitaussi. Je vous ai direct reconnu sur le fond d'écran, je voulaist'appeler pour te demander si tu en savais quelque chose, si c'estune blague ou comme ça.

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