Chapitre 31

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Moi : J'aime Mathieu et ça ne changera pas, on est heureux ensemble, vous pouvez faire tout ce que vous voulez, mais vous ne pourrez jamais détruire notre amour.

PAN !!!

Tout est allé très vite, je suis maintenant sur le sol et une douleur fulgurante au ventre me fais hurler, je vois l'agresseur de Mathieu s'approcher et pointer son arme sur moi, je vais y rester...je t'aime Mathieu pensais-je très fort.

PAN !!!


Je parviens à me redresser un peu, je regarde ce qui se passe et vois des policiers présents dans l'agence, le garçon qui m'a menacé avec une arme est immobile sur le sol du sang s'écoulant de sa jambe, quant à son ami resté à l'extérieur, il est plaqué sur le ventre par deux fonctionnaire de police en train de le menotter.
Un policier s'approche de moi et s'agenouille à mes côtés

Policier : Accrochez-vous, les secours arrivent

Je vois alors Chantal, Aurélie, Benoît (le directeur de l'agence) et d'autres salariés débarquer à l'accueil se demandant d'où provenait les coups de feu. Lorsqu'ils se rendent compte que je suis blessé, j'entends des cris et des pleurs.
Le policier leur explique brièvement la situation et demande à Benoît de fermer l'agence, ce qu'il fait immédiatement.
Chantal s'agenouille à son tour à mes côtés et pose sa main sur mon ma main gauche.

Chantal : Respire calmement Juju, ça va aller

Aurélie et d'autres employés étaient en pleurs en me voyant au sol

Moi : Qu'est-ce...qui...s'est...passé dis-je difficilement à cause de la douleur
Chantal : Tu...tu...tu as reçu une balle, mais t'inquiète pas les secours arrivent.

Moi : Chantal...dit lui...dit lui que je l'aime...dit à Mathieu...que je l'aime.

Quelques instants plus tard, les secours sont là, j'eu à peine le temps de voir ce qu'ils font que je perds connaissance...


POINT DE VUE MATHIEU

Aujourd'hui, c'était mon premier jour de stage, depuis ce matin je suis à l'accueil, Julien est dans le même groupe bancaire que moi, j'avais envie de prendre le téléphone et l'appeler pour m'excuser, j'étais idiot de lui faire la gueule pour si peu, il voulait juste passer un peu de temps en tête à tête avec moi. Je pose la main sur le téléphone au moment où mon responsable nous demande de tous venir dans son bureau.

Responsable : Je viens d'apprendre qu'une de nos agences vient d'être braquée

Nathalie : Il...il y-a des blessés ?
Responsable : J'ai appris qu'un jeune stagiaire qui était à l'accueil pour son premier jour de stage, a reçu une balle, mais je n'en sais pas plus que ça.

Moi : Co...co...comment il s'appelle ?

Responsable : Julien

Je hurle comme je n'ai jamais hurlé, mes collègues qui m'entourent sont pris de panique en me voyant dans cet état, je quitte l'agence en courant et me dirige vers l'hôpital.

Sur la route qui mène à l'hôpital je repense à tous les moments que Julien et moi avons passés ensemble, j'avais enfin trouvé le bonheur, j'avais enfin trouvé un garçon qui m'aime et j'allais peut-être le perdre à tout jamais.
C'est étrange comme le fait de se trouver face à un drame comme celui-là fait remonter les souvenirs à la surface, notre premier baiser, notre premier je t'aime, notre première fois.
Je repense à notre dispute d'hier, je ne pourrais peut-être jamais m'excuser, je ne pourrais peut-être jamais plus l'embrasser, lui prendre la main, lui dire je t'aime.
Mes yeux sont remplis de larmes, je continu à courir dans les rues, bousculant des gens au passage sans prendre le temps de m'excuser.
J'arrive enfin à l'hôpital, me dirige vers l'accueil et demanda la chambre de Julien.

Infirmière : Vous êtes de la famille ?

Moi : Je suis son copain

Infirmière : Il est encore au bloc, il va falloir attendre un peu

J'appelle ma mère pour lui dire ce qui s'est passé, elle est déjà au courant, la banque l'a appelé dès que Julien a été emmené aux urgences, Yohan et Elliot vont arriver eux aussi avec mes parents d'une minute à l'autre, en attendant je suis seul dans ce couloir froid ou les mur sont blanc sans aucune décoration, on a l'impression d'être dans la salle d'attente de la morgue, dans le couloir qui mène au paradis.
Je m'effondre sur le sol, pleurant encore et encore, soudain une paire de bras me soulève, c'est ma mère qui me prend dans ses bras

Mère : Ca va aller mon chéri, pleure pas, il va s'en sortir, j'en suis certaine
Moi : On...on...on s'est...disputés, je...je...je...je ne lui ai pas...demandé pardon
Mère : Chuuut mon chéri, tu pourras encore lui demander pardon

Elliot et Yohan vinrent se serrer contre moi et pleurent eux aussi, les infirmières et médecins passent devant nous et nous regardent, certains nous demandent si nous voulons un verre d'eau, mais ce que je veux c'est mon petit ami, l'homme de ma vie, ce qu'Elliot veux c'est son frère.
Puis un médecin s'approche de nous

Médecin : Vous êtes la famille de Julien ?
Moi : C'est mon petit ami, voici ma mère, mon frère et le frère de Julien.
Médecin : Julien vient de sortir du bloc, pour le moment son état est stable, mais il a perdu beaucoup de sang, nous avons fait le maximum, il faut désormais attendre
Mère : Il...il...il va s'en sortir ?
Médecin : Je vais être honnête avec vous Madame, si Julien passe la nuit ce sera un miracle, mais il faut garder espoir.

Elliot et moi nous nous sommes remis à pleurer bruyamment.

Le jour où tu es entré dans ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant