Chapitre XXV

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PDV de Lexa :

De maman à Lexa :

C'est mamie... à l'hôpital, viens vite.

J'avais couru comme une malade pour arriver à monter dans le bus à temps. Il m'avait déposée tout près du CHU. Je gardai le même rythme pour atteindre le service d'oncologie puis demandai où se trouvait ma grand-mère. Chambre 210.

Les larmes avaient coulé sur mes joues sans même que je m'en aperçoive. En arrivant, presque tout le monde était présent.

- Lexa ! dit ma mère en me prenant dans ses bras.

Je l'écartai rapidement pour demander :

- Elle est dedans ?

Ma mère hocha la tête les lèvres pincées.

- Elle veut te voir, tu peux y aller, on lui a déjà dit...enfin on lui a tous parlé, dit-elle en hésitant sur la formulation.

Je regardai toute ma famille 'un air attristé et énervé. Pourquoi tu me dis ça ? Elle ne va pas mourir !

J'entrai rapidement pour éviter la confrontation. Elle était allongée, dans un lit d'hôpital, tout ce qu'elle détestait.

- Lexa, ma puce dit-elle d'une voix faible.

Je reniflai bruyamment et m'assis près d'elle.

- Ecoute moi, je n'ai pas beaucoup de temps, tu te souviens de la promesse que tu m'avais faites ?

- Non, je...je ne partirai pas, je ne peux pas...

- Si, tu vas le faire... Il y a autre chose

Les larmes coulaient à flot et je n'avais aucun contrôle sur tout ça.

- Quoi ? dis-je difficilement

- Tu es la jeune fille la plus extraordinaire qu'il m'ait été donnée de rencontrer... Je veux que cette fille que je connais, tout le monde la connaisse d'accord ? Le monde n'a plus de sens si on ne s'ouvre pas. Tu mérites d'être entourée par des personnes qui t'aiment et pour ça, il faut que tu les laisses t'aimer Lexa, il faut que tu les laisses te voir...

Je pleurai contre son corps, sa main dans la mienne.

- Promets le moi, promets-moi que tu ne te fermeras pas encore plus après ma mort, parce que tout ça, on savait que ça allait arriver et je suis prête, je serai toujours là avec toi quelque part...

Alors que mes larmes dévalaient de plus belle sur mon visage et que ma gorge se nouait rien qu'à la pensée de ce qui allait se passer, je dis :

- Je te le promets mais tu as du temps, d'accord ?

- Je t'aime ma Lexa...

- Je t'aime aussi répondis-je accablée par la peine.

Sa main se détacha de la mienne puis passa doucement sur mon visage puis retomba à côté d'elle, sur son lit. Puis le son se fit entendre, strident, effrayant, sans pitié. Elle ferma les yeux, elle les ferma juste : sans douleur. Elle s'en alla sereine avec un léger sourire sur les lèvres comme si elle avait vu quelque chose ou peut être quelqu'un qui la rendait heureuse. Une douleur indescriptible s'étendit alors dans tout mon corps, quelque chose de si difficile à contenir qu'il m'était impossible de rester là devant son corps sans vie.

En sortant de la chambre, devant ma famille, je ne pus m'empêcher d'être énervée :

- Pourquoi vous ne m'avez pas prévenu plus tôt hein ?Pourquoi personne n'est venu me chercher ? Dis-je en pleurant. J'aurais pu avoir plus de temps et là elle est morte ! criai-je. J'aurais pu avoir plus de temps et c'est votre faute ! J'aurais pu avoir plus de temps ! criai-je.

Apprends-moi si tu peux !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant