Réunion Espagne

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"Il est frappant de constater que toutes les personnes boulimiques souffrent d'une difficulté relationnelle avec leur mère."

C'est la première infirmière que j'avais vu qui m'accueille, Véronique. Je lui demande si elle se souvient de moi parce qu'avec tout le gens qui défilent ici on peut pas se souvenir de tout le monde. Une fois avoir compris qu'elle se souvient de moi je lui explique ma dernière visite et ce qu'on s'était dit avec l'autre infirmière, mais elle me facilite la tache en m'apprenant qu'entre elles se parlent entre elles pour se tenir au courant. Du coup je lui explique la discussion d'hier avec mes parents mais à peine ai-je commencer que la deuxième infirmière, Delphine, arrive et me demande comment ça c'est passer en s'excusant de me faire répéter. J'en viens vite à expliquer que ma mère a eu du mal à comprendre, qu'elle voulait surtout que je maigrisse. Elle me demande si j'ai vu mon médecin et comme c'est pas le cas et qu'elles comprennent que j'ai du mal à parler à ma mère elles veulent appelées ma mère si je suis d'accord mais je refuse. Je sais pas ça bloque, je veux pas mais comme elle me le propose plusieurs fois je me demande pourquoi j'ai du mal. Delphine me parle plus que Véronique. Elle me répète que c'est une pathologie et qu'il faut vraiment que je vois une médecin. Elle me prévient que c'est un chemin long où il faut être patient. Véronique  dit qu'il y al'hypnose mais avant il faut aller voir un médecin avant et avoir déjà fait un travail sur soi. En partant elles m'encourage et me dise que c'est vraiment bien d'être venu de moi-même et d'avoir demander de l'aide. Ça fait du bien de l'entendre parce que des fois je doute, je me pose mille et une question... J'ai l'impression de commencer un long chemin semer d'embûches...

A 18h 15 c'est la réunion pour le voyage en Espagne. Mon père m'a rejoint au lycée. On sort à 19h 10 et il me ramène à la maison. Dans la voiture il me demande si j'appréhende ce voyage mais je lui répond que non parce que je serais toujours entouré à l'heure des repas et je ne pourrais me retrouver seule avec de la bouf et surtout en dehors des repas. Ce voyage va m'aérer l'esprit parce qu'en plus de la boulimie ou à cause de ça je ne sais pas, je n'ai plus le moral, je doute de moi, ne crois plus en rien et du coup je n'ai plus le gout de travailler. 

Une fois arrivée à la fois il ne reste pas longtemps. On fois qu'il part je vais dans ma chambre puis je me rend compte que je suis seule avec ma mère dans la maison alors je vais lui parler, je lui dit qu'il faudrait que j'aille voir le médecin. Elle me répond qu'elle veut bien mais qu'elle n'est pas sur que ce soit utile. Elle recommence à ce comparer à elle quand elle était jeune. Au début ça me saoule mais sauf qu'elle me dit qu'elle elle se faisait vomir ! En vrai je suis choquée et je me dit que peut-être si elle a du mal à se dire que je suis vraiment malade, que c'est pas une invention ça vient de là. J'éternise pas la discussion puisque je déteste lui parler surtout quand c'est sérieux. 

En allant me coucher je lis pendant une heure pour me changer les idées et arrêter de penser à un millier de choses.


Boulimie : le début d'un cercle viscieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant