Montagnes Russes

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J'ai toujours pas compris ce que voulais dire Lucas par son agression dans le couloir. Je suis juste déterminé à prouver mon innocence, encore sous le choc de m'être fait accuser par mon propre cop... meilleur ami ! J'ai passé mon cours de géo à fixer l'horloge de la salle de classe, juste impatient de sortir de ce putain de cours. La récréation allez arrivée, et j'allais enfin pouvoir m'expliquer.

La sonnerie retentit alors pour la première fois de ma vie comme une douce mélodie m'annonçant la libération. Je me suis empressé de courir pour rattraper Lucas (j'avais traîner en rangeant mes affaires), mais me suis fait ralentir par une main baladeuse d'une des filles de ma classe.

- Malory ?

Dis-je, confus, la jolie blonde avais en effet sa main sur ma hanche et me fixait avec ces yeux de vipère. C'était ce genre de pestes qui prend un grand plaisir à ce foutre de la gueule des plus faibles ou pire encore les dénigrés devant les autres. Pourquoi ce sont toujours les filles dans ce genre qui sont populaire ?  Son groupe de copine est donc arrivé quelques minutes plus tard et elles on commencer à m'encercler, toutes souriantes, ce sourire vicieux de celui qui prépare un mauvais coups.

- Axelouuu !

A-t-elle lancer, me fixant les yeux brillants et sautillant dans tous les sens.

- Ta gueule, laissez moi passer...

Je n'avais ni le temps ni l'envie d'être tendre avec elle, j'avais un meilleur ami à re conquérir et une accusation à démentir !

- Juste une question !

A lancer une de ses "sbires" trop maquillé derrière elle.

- Lucas et toi vouuus...

Elles on toutes éclater de rire, et j'ai alors compris ces petites insinuations qui on commencer à me taper sur les nerfs. Mais pour qui elles ce prenaient ?! Mais ne voulant pas me créer d'ennuis et pensant qu'elles plaisantait tout de même un peu sur les bords ma seule réaction à été un petit rire gêné.

- Vous êtes PD ?

Ce mot m'a glacé le sang. Je ne sais pas pourquoi, mais il y a des choses comme ça qui vous insupportes, oublier ses clés, ce faire mal en ce craquant les doigts, ce tromper de sens en enfonçant une clé USB dans un PC, ne pas connaître le code d'un immeuble, avoir un colis tardif, ce coincer le doigt dans une porte, que l'on ce moque de vous car vous ne savez pas où est l'océan Antarctique, quand il vous manque juste quelques centimes pour acheter l'objets de vos désires... Et bien le mot "PD" fait partit de ces choses.

J'ai pris une grande inspiration pour garder mon calme et est bousculé un peu Malory en pressant le pas, essayant de m'échappez du cercle vicieux dans lequel j'étais tombé.

- Dit nous Axel ! On va pas t'manger !

- Non. Je ne suis pas gay, foutez moi la paix.

Je suis partit, presque en courant, ravalant mes larmes, la boule au ventre de peur qu'elles ne racontent n'importe quoi à tous le monde. Effectivement, Lucas et moi étions maintenant les petits PD du collège.

Le reste de la journée à été bien laborieux, heureusement qu'il ne me restait que très peu d'heures de cours car j'aurais certainement du prétexter un mal de ventre pour me barrer de cet enfer.

Je n'ai rien pu dire à Lucas, trop préoccuper par le regard de mes autres camarades, qui représentait à eux tout seul la pire des menaces, un groupe d'ados qui trouve un nouveau jeu c'est con, vraiment con. Lors du cours de Français j'ai reçu un petit papier blanc, soigneusement plié en deux sur ma table, que tous le monde avez du ce faire passé avant qu'il n'arrive là. Je l'ai pris et l'ai déplié, me doutant de son contenu, sûrement une question à la con d'un de mes potes, mais à la place le message était bien plus violent et surtout vraiment pas difficile à comprendre :

"Tu suces ? ;)"

J'ai tout de suite lâcher le mot, comme si le papier me brulait les doigts et je suis sortit de la classe, énervé, et surtout monstrueusement honteux.  La machine de guerre qu'un connard avais envoyée contre Lucas était en train de ce retourner contre moi, moi qui n'avais rien demander.

Le soir je suis sortit, tête baissé, et est attendu d'être assez loin du collège pour allez parler à Lucas, ne voulant pas éveiller encore plus les soupçon et faire grandir la rumeur.

- Lucas ?!

J'ai couru vers lui, étrangement impatient de lui parler, je m'en étais retenu toute la journée et il m'avait contre toute attentes vraiment manqué. Bizarrement, il à continuer sa marche et ne c'est pas arrêter deux secondes, j'ai fini par le rattraper, essoufflé.

- Q... Que ce que t'as ? écoute, pour ce matin c'est pas moi je te ju-

- Je sais. Anthony m'a avoué que c'était lui qui avais lancé ce truc à la con..

Mon visage c'est alors illuminé, un problème de moins.

- Bah, alors pourquoi t'as l'air de me faire encore la gueule ?

- Peut être parce que t'es pas venu me voir de la journée. Tu veux pas être vu avec le PD, c'est ça ?!

Il semblait vraiment en colère, j'avais complétement omis ce petit détail qui néanmoins avait effectivement son importance. Lucas pensais que je l'avais ignoré, alors qu'au final, j'avais passé ma journée entière à penser à lui. Comment lui dire ? Comment lui expliquer que ce n'étais pas lui qui me dégoutait mais la rumeur qui c'était aussi retournée contre moi ?

 Non, je ne voulais pas qu'il pense à tord que le problème était notre amitié.

- Non !! Je n'ai pas eut le temps, je...C'est tout.

Dis-je, tête baissé, l'air un peu triste malgré tout, j'avais vraiment tout fait de travers aujourd'hui.

Mon meilleur ami est alors partit devant, encore un peu irrité, la tête prise par les ennuies, son cerveau qui faisait des montagnes russes.

Seulement, moi, c'était mon cœur qui faisait du manège à sensations actuellement.

Je suis passé devant le petit parc dans lequel nous jouions lui et moi étant enfant et me suis assis sur la balançoire, me rappelant de tous ces bons souvenirs. Je me suis laissé bercé au grès de la brise qui soufflait dans les branches des platanes d'automne.


Je suis rentré chez moi bien plus tard que d'habitude, ce qui n'a pas manqué d'inquiéter ma mère qui m'a accueillit en panique.  

- Axel ! Il est presque 8h enfin ! Tu te rends compte ? Regarde moi quand je te parle !!

Je n'avais ni la force ni l'envie de me disputer avec elle, alors je l'ai laissé m'engueuler joyeusement avant de monter dans ma chambre. Le hic, c'est que Lucas habitait juste en face de chez moi, nos fenêtre était donc en vis à vis. Lorsque nous étions petits je me souvient que nous avions créer un système de communication en écrivant des messages plus ou moins secrets sur des cartons.

Les larmes aux yeux j'ai alors pris une grande feuille cartonnée et un feutre noir et est scotcher la feuille de papier sur ma vitre, tremblant légèrement.


" S O R R Y "

Toute la soirée Lucas à occuper mon esprit, je me rendais compte d'à quel point ma vie pouvais sembler vide sans lui, d'à quel point il me manquait et d'à quel point ma peur du regard des autres était puérile. Mais j'avais honte, j'étais juste terrifié à l'idée d'affronter cette putain de rumeur. Faites que tout ce finisse vite.



Ce que nous étions [Boy x Boy]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant