Crime

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Après le subtile message que m'avaient adresser mes camarades j'ai passé ma nuit à me tourmenter, serrant mon oreiller contre moi. J'entendais mes parents qui discutaient dans la pièce à coté, ces discussion à demi voix, ces discussions secrètes, ces discussions qui à coup sûr parlaient de moi. Je les voyaient déjà s'interroger "tu crois qu'il est vraiment PD notre Axel ?" Je voyais déjà ma mère s'indigner, me virer de chez elle, pour moi le fait qu'ils doutes était déjà trop. Je ne devais plus voir Lucas, sinon ils auraient la confirmation de leurs petits ragots.

Je ne savais pas comment leur expliquer pour les insultes et toute la classe qui racontaient des conneries à notre sujet. De plus, maintenant que Lucas et moi étions plus ou moins "ensembles" ces ragots s'avérais être vrais. ça me prenait juste la tête, j'avais envie de tous casser, de me barrer de cette vie.


07 : 10

Je me suis levé en retard, ce qui ne me ressemble pas du tout et je suis arrivé au collège, tête baissée. En entrant dans la classe j'ai vu tous les élèves ce retourner et poser leurs regard sur moi. Certains riaient, d'autre avaient un regard emplit de haine, comme si j'avais fait quelques chose de mal.

Mais qu'avais je fait de mal au final ?

Je me suis assis auprès de Lucas sans un bruit, le beau brun m'a lancé un regard plein de détresse, auquel j'ai répondu par un sourire. Un sourire de compassion.

Nous avions SVT ce matin, encore un cours qui m'ennuyais au plus au point. Car oui, les cours m'ennuyaient, pour la première fois de toute ma scolarité en entrant en classe je ne pensais qu'à une chose : La sonnerie.

Mes résultats avaient beaucoup baissés, je ne le savais pas vraiment mais l'avait deviner vu mon niveau assez déficient de concentration. La reproduction était au programme, mais je pense qu'à l'âge canonique de 14 ans l'adolescence connaît alors comme un piquet de connerie, quelque chose au summum de la bêtise.

Ce qui fait donc que ce cours était habituellement un véritable enfer, mes chers camarades ne pouvant s'empêcher de pouffer de rire au moindre mot un minimum sexuel, et comme le professeur disait le mot "sperme" au moins 20 fois par cours nous étions servis !

Mais cette fois si le sujet était encore plus délicat que d'habitude, car nous parlions de fécondation in vitro et d'adoption. Comme tout bon prof qui ce respecte le vieux et si peu chevelu Mr Hane avais prévu d'aborder le sujet délicat de l'adoption pour les couples gays. Les gens pensaient que depuis que le mariage gay avait été accepté il n'y avait plus d'homophobes et pourtant tous vu ce qu'on ce prenaient dans la gueule Lucas et moi... Anthony à alors pris la parole.

- Faut demander à Lucas et Axel si y veulent des gosses !

- Moi je pense que ce n'est pas bien pour l'enfant.

à alors dit Malory, l'air très sérieux.

- Pourquoi donc ?

A dit Mr Hane en souriant, c'était un homme gentil, peut être trop.

- Bah sinon qui va lui expliquer les règles ? Et puis imaginez les moqueries...

- Parce que une famille c'est que des parents ? Y peut pas y avoir de représentant féminin extérieur ?! Et les moqueries c'est ça la normalité, on va empêcher aux gays d'avoir des gosses parce que y'a des petits cons mal éduquer qui vont s'en moquer ?? Mais on va où là !

Je n'avais jamais vu Lucas aussi énervé depuis le jour de l'accusation. Il était levé de sa chaise, les poing serrés et lançais des regards noir et tous ce qui osaient ce moquer de son geste. Il était beau, beau comme un Dieu là, levé face au monde entier pour prouver que ouais, on avait le droit aussi. Mr Hane est resté bouche bée et lui à finalement demander de ce rassoir.

 Plus personne n'a oser ouvrir a bouche jusqu'à la fin du cours, et Lucas m'a pris la main, sous la table, discrètement. Mes joues on rosies et je l'ai regardé en souriant, puis est serré sa main dans la mienne. ça faisait du bien de ce sentir exister, de ce sentir aimé, de ce sentir. J'aimais Lucas Odder.

Le soir en rentrant mes parents m'attendaient dans la cuisine, mon père avait laver les insultes sur la porte, il avait encore de la peinture rouge sur la joue. Ma mère m'a fait signe de m'assoir en me montrant la petite chaise, je me suis exécuté, un peu craintif, redoutant l'annonce qu'ils avaient à me faire. Mon père avait l'air grave, cet air grave des mauvais jours, celui qu'il prend pour annoncer les mauvaises nouvelles.

- Axel, nous avons décider que tu irais en internat.

J'ai bondis de ma chaise et me suis mis à pâlir, je ne pensais qu'à Lucas, il était hors de questions que je partes, pas sans lui.

- Mais pourquoi ?!

L'incompréhension. Je ne savais pas pourquoi mes parents avaient fait ce putain de choix si soudain, pourquoi ils voulaient me couper du monde, pourquoi me séparer du garçon que j'aimais.

étais-ce un crime de l'aimer ?

Ce que nous étions [Boy x Boy]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant