Passion

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Je n'ai pas revu Lucas durant 3 ans de ma vie. Je suis allé à l'internat de la ville voisine, le laissant seul avec toute la classe sur le dos, je n'ai dit à personne que je partais, même pas à lui.

Nous sommes alors tombés amoureux pour la deuxième fois à nos 16 ans.


Je m'étais inscrit dans cette colonie de vacances sans grande convictions, juste pour changer un peu d'air, et sachant que je ne tenais pas à revoir mes parents, ma seule façon d'évitez de passer mes vacances à l'internat était celle ci.

Je déposais mes affaires sur le lit superposé de la chambre et m'assis en attendant mes autres camarades. J'ai sortit un cadre photo de ma valise, et l'a placé soigneusement sur ma table de nuit.


Une petite dizaine de garçons sont entrés dans la salle, tous en chaussures de randonnées, il venaient certainement de participer à une des activités à la con de la colonie. Un des garçons retint alors mon attention, il était brun, des yeux marrons très clairs, et un sourire d'ange. Lucas. Bordel de merde, Lucas était là, devant moi, dans cette pièce, à quelques mètres de moi.

Il m'a adresser un regard et c'est arrêté net en plein milieu de la pièce. Il me fixait comme si j'était un petit miracle, quelque chose d'incroyable, comme si il venait de me revoir après 10 ans d'absence. Sous le choc, je l'ai regardé aussi, plongeant mon regard dans le siens, je me mit alors à sourire, le retrouver, ici ?! C'était complétement dingue.

- L...Lucas ?! Lucas Odder ??

Ai-je dis en me levant pour le prendre dans mes bras, je n'en croyais pas mes yeux, il était là, mon ange était là. à ma grande surprise Lucas m'a repousser violemment avant de partir de son coté, irrité. Je ne comprenais pas, je ne comprenais pas pourquoi il semblait autant m'en vouloir.

Le soir nous avons eût droit à une petite veillée, nous étions dehors, et avions trouvez comme occupation de nous lancer des gages. Ce que ça peut être con un ados.

- Tient, le nouveau !

A dit un des garçons de la veillée, nous étions la petite dizaine, assis sur nos couettes dans le dortoir, de petites lampes torches pour nous éclairer.

- Wow doucement les mecs, je joue pas à ça moi !

Les gars on rigolés, la plupart étaient déjà bourré, le gage du "bois cul sec" ayant été réitérer un nombre incalculable de fois. Lucas n'avais pas touché à une seule goutte d'alcool, trop occupé à me fixer avec son regard de meurtrier, un regard emplie de pseudo haine.

- Si ! Hep quelqu'un à un gage pour le nouveau ?!

- Roule un palot à un mec !

Mes nouveaux "amis" on alors prient des airs dégoutés en riant, j'ai soupiré, en même temps, j'avais bien envie de leur clouer le bec. Mais j'ai agis un peu trop tard, car avant que je ne puisse dire ou faire quoi que ce sois, les lèvres de Lucas étaient plaquées contre les miennes. J'ai rougit et me suis empressé d'approfondir le baiser, c'était bon putain, c'était vraiment bon.

Lucas m'a regardé dans les yeux avant de me murmurer tendrement à l'oreille.

- Tu m'énerve à être irrésistible. Pourquoi es tu partis ?!

J'étais stupéfait, incapable de m'expliquer, une larme a coulée le long de ma joue, j'ai adopter un sourire béat, juste, heureux. Lucas étais l'homme de ma vie, je le savais depuis toujours. Je lui ai fait signe que je m'expliquerais plus tard et tous le monde à applaudit, contrairement à ce que je pensais, les mecs nous on lancés des félicitations, je savais pas vraiment si c'était de l'ironie ou pas mais je m'en foutais, j'avais envie d'être heureux désormais.

Plus tard dans la nuit j'ai rejoint Lucas dans son lit, alors nous avons passé la nuit à parler ensembles, une nuit blanche à tout ce raconter, l'internat, mon absence, son harcèlement...

Il m'a avoué être sortit avec plusieurs garçons depuis mon départ, mais qu'aucun n'avait su me remplacer dans son cœur. Je me sentais con, nunuche, ou juste désespérément amoureux de lui.

J'ai pris sa main et ai enlacés ses doigts avec les miens en plongeant mon regard dans le siens. Il faisait sombre mais j'arrivais tout de même à distinguer les traits fins de son visage, il avais changé, était devenu plus grand, avais maintenant des petites taches de rousseurs et surtout était toujours aussi beau.

- Axel, tu m'as manqué t'sais...

A-t-il dit en m'embrassant tendrement, baiser auquel je répondit par un regard plein de malice, l'embrassant à mon tour.

- Si tu savais Odder...

- Si tu savaaais Lyndson !

A-t-il ajouté, ce moquant légèrement du ton dramatique que j'avais pris.

Après un mois de cohabitation merveilleuse la colonie c'est achevée.

Le dernier jour nous avons fait une grande fête de départ, une espèce de Boum, une soirée à la con. Nous avions dealer de l'alcool avec les surveillant et une fille c'était même ramenée avec de la MD procurée par son pseudo petit ami hawaiien et musclé qui l'emmènerais "loin de ce bled" vendre des colliers en dents de requins véritable.

Je suis resté assis dans mon coin durant les 3/4 de la soirée, une canette de bière à la main, n'osant pas inviter Lucas à danser de peur des remarques même si j'en mourrais d'envie. Il a finit par venir lui même et me prendre doucement par la main, ce noyant dans mes yeux océans.

- Lucas, t'es sûr...?

Lui-ai-je à chuchoter, hésitant, de peur que ça ne lui cause plus de tord qu'autre chose. Il a rit doucement et à pris mes bras pour les placer autour de son cou en guise de réponse. Il a placé ses mains sur mes hanches et à collé son front contre le miens, me regardant droit dans les yeux, ce regard emplie d'amour et surtout de passion. Ouais, nous étions passionnés.

Durant toute la chanson j'ai sentit mon cœur manquer de ce décroché plus d'une fois, je me souviens encore du titre "With ear to see and eyes to ear". Le souffle chaud de Lucas dans mon cou, ses mains sur mes hanches, tout l'amour qui régnait en maitre dans son regard, ses grande et fines mains sur mes hanches tout, tout me faisait un peu plus tomber amoureux de ce garçon au fil de la danse.

Ce soir là nous avons fait notre première fois ensembles. C'était une première fois comme les autres, sans prétention, je ne me souviens pas vraiment de comment les choses ce sont déroulées. Je me souviens juste de ses gestes maladroits et du silence qui régnait, si bien que lorsque mon beau brun m'a murmurer mon prénom je me suis tout de suite sentit venir.

Nous avons fait l'amour, ce n'était pas forcément incroyable, mais j'en garde tout de même un excellent souvenir.

 Un souvenir tendre, rapide, le souvenir de sa peau contre la mienne, de sa façon de prononcer mon prénom, de notre réveil l'un dans les bras de l'autre, sa main posée sur mon torse, son dos légèrement découvert par les draps tachés de nos sueurs, de la fatigue et surtout de l'envie irrésistible de rester au lit toute la journée, pour ne plus jamais se quitter.

Ce que nous étions [Boy x Boy]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant