entre offenses et bisoux chaleureux (suite)

38.7K 3.6K 26
                                    

(Partie à caractères sexuels, âme sensible s'abstenir)
La voiture continuait à rouler en vitesse. Abdou Khadre passait par de petites sentinelles fuyant les longs fils de voitures et les embouteillages. Il ne se souciait point des réprimandes de sa femme. Cette dernière essayait de le faire revenir à la raison, mais voyant que cela ne faisait aucun effet sur son mari, elle passa à la vitesse supérieure.
-Arrête cette voiture tout de suite! Dit-elle sur un ton d'énervement.
Il se tourna vers elle mais ne lui dit point un mot. Elle ne pouvait supporter que son mari l'ignore de cette manière et elle explosa comme ce volcan qui, ne pouvant plus contenir sa chaleur, laissa sortir sa lave.
-T'es fou ou quoi? Rebrousse chemin tout de suite, je te dis. Qu'est-ce que mes invités vont penser de moi si je les abandonne ainsi à la salle de réception!
Il ne répondit toujours pas. Il fit mine de ne pas avoir entendu Adja. Il conduisait avec la même vitesse et longeait la route de la corniche ouest. Il était tout près du but quand tout d'un coup sa femme tenta de tirer le frein à main. Il lui cria dessus:
-Mais qu'est-ce qui te prend?Ta réception est donc si importante, c'est pourquoi tu veux mettre nos vies en dangers? Tu préfères faire plaisir à tes invités plutot que de satisfaire les désirs de ton mari. Je ne te comprends plus!
Il s'empressa de garer la voiture dans le parking de l'hotel. Ce n'était pas n'importe quel hotel! C'était un hotel quatre étoiles où les chambres étaient abritées au sous-sol. "Le Radisson Blue" était un paradis sur terre. Une fois la voiture garée, Khadre éteignit le moteur et sortit en claquant la porte. Sa femme sortit en l'appelant.
-Khadre, Khadre, Khadre!
-Que veux-tu? Rentrer? Dit-il en lui lançant les clés puis poursuivit: -Rentres si tu veux!
Elle pris les clés, se saisit précipitamment du sac que lui avait remis Banel, verrouilla la voiture, puis suivit son mari. Elle essaya d'accélérer ses pas afin de rattraper son mari mais elle n'y arrivait pas. Elle se mit alors à courrir. En entrant dans le hall de l'hotel, tous les yeux se braquèrent sur les nouveaux mariés. Cela sonnait comme une évidence chez les gens; d'autant plus que Adja avait sa robe de mariée, les gants et tous ses accessoires, seuls les sandales créaient une divergence dans son habillement.
Khadre s'adressa au réceptionniste:
-Abdou Khadre Ba.
-Un instant monsieur Ba. Dit-elle
Après avoir tapé le nom sur l'ordinateur. Cette dernière ajouta en souriant:
- C'est donc vous nos premiers mariés de ce mois, toutes nos félicitations. Nous espérons que votre séjour au Radisson Blue vous plaira.
Elle se tourna vers un jeune homme et luit dit:
-Conduis-les à la suite "Passion"
Le jeune couple le suivit...
Cela faisait cinq minutes qu'ils étaient tous les deux dans la chambre mais s'ignoraient. Khadre se leva brusquement, deboutonna sa chemise et s'allongea.

PDV: Adja

"Wa ki eupeuloul, indi maaa ba fiii baa paré di doff doflou" (mais qu'est-ce qui lui prend, il m'amène jusqu'ici pour m'ignorer). Wayé dina kham né weuyou bandi moy bayam. Je ne vais pas me laisser faire aussi facilement, n'est-ce pas lui qui voulait que je lui fasse plaisir. Je ne laisserai passer cette occasion sous aucun prétexte.

Narrateur externe

La suite passion faisait parti des suites réservées aux nouveaux mariés. Mais à la différence des autres, elle révélait toute la beauté d'une nuit nuptiale. Le drap était tout en blanc avec des oreillers de couleur rouge. Un rouge très vif qui caractérisait aussi les pétales de roses dispersées un peu partout dans la chambre. Elles avaient une odeur très particulière, assez légère pour ne pas enivrer, mais assez forte pour exciter l'odorat. Adja se leva lentement du lit, se dirigea vers l'armoire qu'elle apercevait, mais se rendit compte qu'elle n'était pas chez elle, mais dans un hotel où les placards sont vides.
Elle prit alors son téléphone qui était posé sur le lit et envoya un message à sa meilleure amie.
-Khamna tu dois être inquiète en ce moment. Mais ce n'est rien. Abdou Khadre m'a amené à l'hotel Radisson Blue et veut qu'on y passe la nuit. Mais je suis inquiète parce que je n'ai rien amené, que dois-je faire?
Le téléphone vibra, c'était la réponse de Banel.
-mdrir ma puce! T'inquiètes pas, ouvre le sac que tu devais remettre à Abdou Khadre, tu y trouveras tout le nécessaire. Boulko may dara!
Elle souriait malicieusement. Elle était maintenant soulagée et avait déjà mis sur pied sa stratègie...
Elle enleva la fermeture de sa robe, commença à la faire baisser lentement. Voulant attirer l'attention de son homme, elle fit tomber le bracelet qu'elle avait à la main. Cela avait bien réussi puisque Khadre s'était tourné, et accordait toute son attention aux agissements de sa femme. Elle s'était inclinée, laissant à découvert ses courbes qui n'étaient plus recouvertes que de ses sous-vêtements blancs. Ces morceaux de tissu recouvraient à peine une partie de sa poitrine et la partie inférieure de son corps. Elle prit le soin d'enlever son soutien, ses ports jarretelles, puis entra dans les toilettes. Elle avait préféré se mettre sous la chasse plutôt que d'entrer dans la baignoire. La chasse était en train de rejeter ses gouttes sur le corps de la nouvelle mariée. Elle ne se réjouissait point de la fraicheur de l'eau en ces
moments où son corps brûlait de chaleur. Elle se mit à fredonner un air du célèbre chanteur sénégalais; Youssou Ndour:
- Kouné langal akk sa way, bou nekhé, bou mété, mbeuguel nonoulaa
Elle passa sa main derrière son épaule, puis sentit des mains caresser ses tours de reins. Elle se retourna et son visage tomba net sur celui de son amoureux. Il captura ses lèvres, la serra contre lui, l'embrassa langoureusement. Les mains de Khadre se promenaient sur tout le corps de Adja, et la tenaient prisonnière des étreintes de ce dernier. Elle ne se laissa point faire. Elle devait à tout prix dévoiler ses talents de "Teugue", ceux que lui avait appris sa badjène. Elle enleva la chemise de son homme en douceur, tata de ses mains douces et délicates le corps musclé de son amoureux. Lorsqu'elle arriva au pantalon, la grosse bosse qu'elle toucha lui fit retenir son souffle.
- Yako Tey. Lui souffla tendrement Khadre à l'oreille.

Elle luit susurre en douceur:- Vas continuer ton bain dans la baignoire et rejoins-moi dans la chambre quand tu auras fini

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Elle luit susurre en douceur:
- Vas continuer ton bain dans la baignoire et rejoins-moi dans la chambre quand tu auras fini. Le meilleur reste à venir, mon amour.
Dès qu'elle se faufila dans la chambre, elle saisit le sac et le vida dans le placard qu'elle venait d'ouvrir. Elle était stupéfaite par le contenu; son amie avait vraiment tout planifié; TOUT au sens large du terme. "Kharal ma gnew sol sama bethio bou yarakh, deff samay todj khour you bakh, Ki tey rekk lakoy raye", voilà ce qu'elle se disait dans son fort intérieur. Elle joignit l'acte à la parole. Elle s'entoura d'un de ces petits pagnes, la couleur rouge rimait bien avec le décor; les petits trous qui le recouvraient offrait une petite vue sur les parties les plus reculées du corps de la nouvelle mariée. Elle vaporisa un parfum à la lavande dans tous les recoins de la chambre et insista particulièrement sur le drap et les voiles légères qui entouraient le lit. Elle s'enduisit les seins d'un liquide collant qui s'appelait "Nekh Nekh"; la célèbre recette de Farimata Gadiaga. Elle alluma la veilleuse, éteignit la lampe et glissa sur le lit. Elle était maintenant confortablement installée; comme un maure qui faisait le thé ou encore un bouddhiste qui formulait des prières.
- Mon amour, montre-toi honey!
On aurait dit que Abdou khadre n'attendait que le signal de sa femme. Car il était entré dans la chambre avant même que cette dernière ne termine la phrase. La vue n'était pas trop claire. Mais en ces moments où la tension monte, la chaleur augmente et l'excitation est à son comble. Aucun homme ne peut se retenir face à un désir aussi ardent, d'où tous leurs sens restent éveillés. Il apercevait les largeurs de sa dulcinée former une ombre sous la lumière tamisée qui émanait de la lampe de chevet. Il ouvrit les voiles qui entouraient le lit, glissa en douceur à hauteur des cuisses de sa douce moitié. Celle-ci l'accueilla à bras et corps ouverts; ensemble ils se roulèrent sur le lit jusqu'à ce qu'elle se trouva sur son mari. La poitrine collée sur celle de son bien-aimé, elle enroula sa langue sur le lobe gauche de son homme, puis ce dernier lui souffla sensuellement:
- Tu le veux comment? Pimenté ou en douceur?
- En douceur au début et pimenté à la fin. Dit-elle entre deux souffles.

Au delà du Fer et de l'EnclumeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant