Episode I : Ce qui nous amène au pied de la porte d'un club dédié au libertinage

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Je nous présente : Sabine et Ludovic – le gars qui écrit -, en couple depuis 10 ans, amoureux, avec enfants et en approche de la quarantaine, habitant la région parisienne.
Les faits relatés ici se sont réellement produits fin janvier 2016 lors de notre première incursion au club "Mask", à Paris.

D'ailleurs, c'était notre première incursion tout court dans ce type de club...

Avant de vous faire découvrir ce que nous y avons vécu, nous allons revenir un peu sur ce qui nous a poussé à passer la porte de cet établissement.

Couple uni, avec des enfants adorables, de bons jobs, mais de fortes envies de ne pas passer à côté de certaines sensations dans la vie.
Peut-être un petit côté transgressif, à vouloir se dépasser, découvrir autre chose, à se poser sans cesse de nouvelles questions.

Et parmi ces désirs,

une forte curiosité pour le libertinage, mais aucune expérience dans le couple – ni même dans nos expériences précédentes – pour aucun des aspects existants découverts sur le web : triolisme, mélangisme, côte à côtisme, échangisme, candaulisme, etc...

Comme je le dis, le couple va bien, on a une sexualité épanouie, sans tabous, avec adjonctions de sextoys, mais sans non plus aller dans des contrées plus poussées comme le SM ou de la soumission, encore moins dans le libertinage.
Enfin bref, on s'aime!

Et voilà qu'on est curieux de partager notre intimité avec d'autres.

Évidemment, tout un tas de questions :

Va t'on supporter que l'autre soit vu, déshabillé, touché, baisé par autrui, qu'elle/il jouisse d'un/e autre?
Où s'arrêter avant d'avoir commencer?
Comment déceler un quelconque problème pendant un passage à l'acte : celui que l'on ressent ou que l'autre ressent?
Comment dire « non » à une sollicitation non désirée?
Et si on ne plaît pas aux autres, notre estime va t'il en prendre un coup?

Ainsi donc, on en parle. Beaucoup.
On se projette, on se donne des limites : pas de baisers – cela nous semble être un acte dédié entre nous – , pas de sodomie, mais acceptation possible de pénétration. Et oui, car j'ai un penchant Candauliste visiblement. Et Sabine a un penchant bi qu'elle n'a jamais pu expérimenter.

Depuis, chez nous, on fait l'amour en évoquant ces fantasmes, qui deviennent parties intégrantes de nos jeux à deux.
Mais on est frustré : à un moment, on veut savoir, découvrir, sentir en vrai ce qui nous semble si excitant!

La décision de sauter le pas et les règles entre nous

On décide donc d'aller en club, les sites web existants ne nous inspirant guère, ne proposant pas facilement de trouver un couple qui nous irait, qui ne serait pas trop expérimenté non plus.
Lorsqu'on parle de ces autre couples, on se dit qu'ils seront des sextoys, que l'on ne doit pas chercher à trop se rapprocher : ne sachant pas ce que l'on ressent dans ce genre de situations, sans repère d'aucune sorte dans notre vécu ni dans des choses sues – car de notoriété publique – , on a tout de même un peu peur que cet autre couple mette le binz dans le nôtre!

Ah, un détail important : oui, on cherche un couple, le triolisme ne nous convient pas à ce stade.
Mélangisme, côte à côtisme ou échangisme, on ne sait pas, mais en couple, tout de même!
En outre, perso, si je dois voir ma femme avec un autre, je veux que, lui aussi, me voit avec la sienne. Sorte de réciprocité étrange, je ne suis pas certain que cela soit « normal » ou « logique », mais voilà, c'est ainsi que je le souhaite.

Bah voilà, on est paré. Le désir, la curiosité sont là. On a trouvé une date où les enfants sont ailleurs. Et comme on ne souhaite pas trop d'affluence pour une première fois : ce sera un dimanche soir. Et on a choisi un lieu qui ne propose que des soirées couple : le Mask, sur Paris, dédié uniquement aux couples libertins.

On se pomponne comme jamais. On est sur notre 31.

Sabine est vraiment belle dans sa jupe crayon noire et son chemisier semi-transparent, qui mettent en valeur ses belles courbes de femme.
Je ne suis pas mal non plus en mode classe costard, sans cravate.

On est stressés. On se rassure en déconnant dans la voiture.
Il est 23h00, il ne fait pas chaud ce soir là et devant la porte de l'établissement, on ne trouve pas de suite la sonnette.
Ah si, elle est là...

Bon, on sonne alors?
 On sonne...

Histoire d'un couple coquinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant