Episode VII - Prélude à une soirée coquine à 4 adultes consentants

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Voilà donc que l'on va revoir Ludivine et Franck. Et hors cadre des clubs libertins. Ni eux, ni nous, ne sommes familiers de ce type de rencontre privée.
Nous échangeons des mails pour savoir comment procéder.
Par commun accord, nous ne souhaitons pas que cette rencontre se passe dans le logement de l'un ou de l'autre. Trop tôt. Trop personnel.

Alors commence une recherche d'un lieu neutre, et le lieu le plus basique qui nous vient à l'esprit est une chambre d'hôtel.
Comme cela, intuitivement, on se dit que c'est le plus simple. Mais bon, voilà, ce ne fut pas le cas.
Ludivine avait vu un hôtel assez sympa ; le un love hôtel superbe de la capitale.
Elle alla y faire un tour, et on lui expliqua le concept avec les chambres à découvrir, les thèmes, etc... Mais elle n'a pas osé demander si on pouvait s'y rendre à 4.

Du coup, je pris le téléphone et téléphonais directement. Là, de l'autre côté du combiné, à ma question, je sentis un silence, une gêne, et une réponse embarrassée de l'ordre « Nous savons que d'autres établissements le permettent, mais pas chez nous. En outre, les normes de sécurité de nous le permettent pas ».

Enfin bref, cela allait être plus compliqué que prévu, sans parler de la gêne à proposer ce genre de deal.
Du coup, on se mit à rechercher les chambres pour 4 personnes, genre pour famille.
Et on jeta notre dévolu sur l'hôtel Amour – http://www.hotelamourparis.fr/grandamour – où l'on s'aperçut que la chambre n'avait rien de familial si l'on tient compte de la décoration.

Ludivine prit la réservation pour la fin du mois de février, seule soirée qui convenait de part et d'autre.
Nous évoquions aussi des choses pratico-pratique : qui allait rester ensuite à l'hôtel – il était hors de question pour les deux couples de dormir sur place ensemble? Comment allions-nous payer? ...
Rien de glamour, mais clairement, ce n'est pas commode ce genre de questions d'intendance !

L'attente fut frustrante pour tout un tas de raisons.
D'abord, cette nouvelle expérience nous avait enflammé, Sabine et moi, et les jours se suivaient sans que l'on parvienne à étancher notre soif de sensualité : nous faisions l'amour chaque jour, et nos fantasmes verbalement exprimés étaient bien plus chauds qu'auparavant.
Dans nos ébats, nous évoquions nos nouveaux amis / amants, exprimions nos désirs dans ce qui pourrait être une suite, nous rappelions à l'autre ce que l'on avait vu, entendu, ressenti... C'était enivrant. Notre couple s'enflammait à nouveau comme au début de notre relation des années auparavant, et cela nous faisait un bien fou de découvrir à nouveau son partenaire, en renforçant une complicité nouvelle et sensuelle.

Et puis pratiquement un mois après, la soirée arriva...
Entretemps, nous avions peu communiqué avec eux. Le lien, l'ardeur s'étaient un peu délités.
Avaient-ils encore envie de nous revoir? Et nous d'ailleurs, que souhaitions-nous?

Se fut donc fébriles que nous nous rendîmes à l'hôtel, aussi apprêtés que possible : leur plaire importait toujours, même si nous ne savions pas ce qui allait se passer.
Nous avions amené du champagne, du vin, des fruits et des friandises. Nous avions lu ici et là que cela pouvait servir : s'il ne fait pas bon boire pour l'homme qui souhaite être viril, il n'est pas bon non plus qu'il ait faim ! C'est peut-être l'inverse chez la femme, allez savoir...

Des liens amicaux réels

Arrivés en avance à l'hôtel, nous avons commandé à boire. Puis, ils sont arrivés, eux aussi avec un sac, aux alentours de 20h30.
Ludivine était toujours aussi charmante, et Sabine était rouge de revoir Franck, il devait donc lui plaire.

Après avoir bu un verre, nous allâmes nous poser dans le coin restaurant, et on se prit à manger en discutant.
Cela faisait du bien d'en apprendre plus sur eux, sur leur vie, d'échanger...

Entre deux plats, on se dit que l'on pourrait amener nos affaires dans la chambre.
Je me levais donc pour monter les sacs de Sabine et moi. Et fut surpris que Franck dise à Ludivine de m'accompagner.
Je regardais Sabine qui avait l'air un peu troublée mais rien dans son regard ne m'inquiétait.

Ludivine et moi montâmes donc ensemble découvrir la chambre.
Dans l'ascenseur, je me sens gauche et embarrassé. Je me retrouvais à nouveau dans une situation inédite où la femme d'un autre – probablement mon amante de ce soir – se retrouvait seule avec moi, et je devais bien reconnaître que je ne savais pas trop comment me comporter.

Arrivés à la chambre, on constatait qu'elle était bien dans l'ambiance de la soirée, avec des photos de nus et un décor tout à fait intéressant.
Je regardais furtivement Ludivine pendant qu'elle cherchait le minibar pour mettre les bouteilles de champagne : une belle femme, élancée, sportive, féminine avec décidément toujours d'aussi belles jambes.
Je pensais à Sabine restée en bas et je me demandais ce qu'elle pouvait ressentir ou penser : je ne voulais laisser aucun doute à ma compagne adorée.
On redescendit donc après ce moment un peu gênant et cocasse, après que les bouteilles de champagnes furent mises devant la fenêtre, faute de minibar !

On retrouva nos conjoints respectifs sagement attablés à discuter. Dans le regard de Sabine, je ne vis aucune question. Après tout, on s'était absenté moins de 10 minutes, qu'aurait il bien pu se passer?

A la fin du repas, nous nous rendîmes tous à la chambre.
Arrivés en haut, on ouvrit les bouteilles de vin et de champagne, autour d'une table où nous aurions pu faire un tarot ou une belote.
On préféra poursuivre nos discussions. C'était agréable, léger, simple. Je ne pensais pas alors à « l'après », cela ne m'obnubilait pas, et cela semblait partagé : dans nos discussions, nulle évocation au sexe, aucune allusion appuyée ou graveleuse. Nous parlions pour nous connaître, en apprendre davantage, en toute amitié et intérêt réel. Sabine et moi aimions bien Ludivine et Franck.

Cela peut sembler étrange d'évoquer cela, mais dans ce type de relation, ce que nous avions pu voir de l'extérieur – les reportages, les articles, etc... – semblait très « brut de fonderie » : des adultes consentants se retrouvaient pour étancher leur soif de sensualité, de désirs et de plaisir. Pas de chichi, tout le monde à poil et youpi...
Sauf que ce genre de choses – à notre satde, cela peut changer, allez savoir... – ne nous attiraient pas, à Sabine et à moi. Et il était bon de voir que nous n'étions pas les seuls à partager un goût plus prononcé pour des rencontres plus complètes. Certes, c'est plus compliqué, plus long, moins direct, et lorsque l'on manque de temps dans une vie faite de travail et de parentalité, la détente peut être plus facilement trouvée en étant plus rapide. Et d'ailleurs, aucune critique de ma part quant à ce genre de relations, c'est juste qu'il faut de tout pour faire un monde, y compris de couples moins faciles !

Revenons à nos moutons !

Au delà de minuit, nous avions bien entamé les bouteilles, fini une bonne partie des fruits, parlé jusqu'à plus soif. Nous étions tous à l'aise, mais on sentait que personne n'osait désormais poursuivre dans une direction plus sensuelle.

Nous nous étions peut-être un peu perdu dans cette discussion amicale, et il était maintenant difficile d'engager la suite vers plus d'actions, surtout en l'absence de toute évocation évidente comme il peut y en avoir en club.

J'étais probablement le plus gauche des quatre, mais contre toute attente, je pris l'initiative de lancer les choses, en me levant, en attirant Sabine à moi, en l'embrassant et en m'occupant donc ouvertement d'elle devant nos deux amis.

C'est ainsi que cela débuta...


Histoire d'un couple coquinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant