Enfin, le jour était arrivé. J'allais enfin savoir le résultat des examens préliminaires, qui permettaient l'entrée, ou non, à l'École Militaire Supérieure de New-York. J'avais l'armée dans le sang, et j'essayai de me répéter que tout irait bien, mais j'avais quand même un côté réaliste, ou pessimiste, cela dépend des points de vue, qui pensait que j'allais échouer. Je pris une grosse inspiration et essayai de penser à autre chose, sans trop de succès il faut l'avouer.
J'arrivai assez vite dans le hall de l'école, où étaient affichés les résultats. Comme si la pression n'était pas assez grande comme ça. Cela avait juste pour effet d'augmenter le stress au fur et à mesure qu'on approchait de ces feuilles, simples bouts de papier qui pouvaient changer une vie, et j'étais persuadé que je n'étais pas le seul à qui ça faisait cet effet. J'avais l'impression que les organisateurs avaient été assez vicieux pour nous dire : "Vous voyez ce joli hall, au milieu de cette jolie école ? Eh bien, vous y étudierez cette année... OU PAS !". J'étais conscient que ce secteur était assez dur, mais c'était ma vocation, c'était presque un devoir familial. Qui plus est, je ne serai pas obligé d'entrer dans l'armée classique en travaillant à cette école.
En plus, je savais déjà où j'allais : le BSAA La fraction militaire qui combat les armes bio-organiques. Depuis mon enfance, j'entendais parler de leurs exploits, et de celui d'un homme en particulier : Chris Redfield. Ce soldat de légende avait survécu au fameux événement de Raccoon City, il y a neuf ans, et ses états de service étaient de plus en plus impressionnants depuis. Comme plein de gens, j'éprouvai une admiration sans bornes pour lui, il était, quelque part, le soldat que je rêvais d'être. Je n'avais personne à rendre fier, vivant seul depuis presque trois ans maintenant, alors je souhaiterais sincèrement travailler avec un homme comme le capitaine Redfield, et le rendre fier de moi.
Je me rendis compte que je voyais déjà mon avenir radieux, alors que je n'avais même pas encore la certitude que j'entrais dans l'école. Je me figeai devant la liste des lèves admis, en me rendant compte que j'étais arrivé deuxième dans le classement des meilleures notes. Moi et la première, une élève nommée Sherry Birkin, avions eu de chaudes recommandations pour entrer dans l'école, ce qui signifiait qu'aucun service militaire ne nous refuserait. Si j'avais été plus fleur bleue, je crois que j'aurais pleuré, mais, de toutes façons, même mes yeux ne bougeaient plus, tant j'étais ému. Au bout d'une longue dizaine de minutes, je réussis à tendre mon bras devant moi, et touchai mon nom du bout des doigts sur la feuille accrochée négligemment au mur par quelques bouts de scotch. Je me surpris même à sentir une larme solitaire couler sur ma joue droit, en parfaite contradiction avec mes pensées précédentes.
Alors que j'allais enlever ma main de la feuille, une autre alla la rejoindre pour se placer sur le nom au-dessus du mien. Cela sembla me réveiller, car je tournai, plus brusquement que nécessaire, ma tête vers la personne qui venait d'interrompre mes réflexions. C'était une mignonne petite blonde, qui m'offrait un grand sourire. Je lui rendis un regard intrigué. Elle enleva sa main, et je fis de même. Je remarquai à ce moment-là qu'elle s'était mise sur la pointe des pieds pour toucher la feuille, en fait je faisais une tête de plus qu'elle. Non pas que c'était important, mais bon...
-Bienvenue au club, dit-elle d'un ton amical, qui allait avec son expression. Piers, j'imagine ? ajouta-t-elle en jetant un œil à l'endroit où mes doigts étaient restés
Je me tournai complètement face à elle, et je compris après avoir jeté un œil à la feuille.
-Oui. Et tu es Sherry ?
-C'est ça ! s'exclama-t-elle avec enthousiasme. On est dans le même bateau apparemment.
-Apparemment, répétai-je, pas aussi enthousiaste qu'elle cependant.
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Biohazard : Code Nivans
AcciónLes débuts tranquilles d'un jeune Piers Nivans, pas encore au courant des horreurs qui ont lieu dans son monde, et qu'il va devoir affronter. Il ne sera pas seul, au contraire, mais il n'a aucune idée à quel point sa vie est sur le point de changer...