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Nate entre dans sa voiture, j'ai envie de le suivre mais je ne le fais pas. Où est ce qu'il va ? Il démarre en trombe et roule comme un dératé. J'espère qu'il ne vas pas faire de bêtises.

N'ayant rien d'autre à faire, je pars faire un petit tour de l'hôpital. J'arrive au niveau des urgences. Il y a énormément de monde. Ils s'affolent tous dans tous les sens. Il y a des blessés et du sang partout, les infirmières ne savent plus où donner de la tête.

Deux personnes arrivent sur des brancards. La première est une femme salement amochée, la deuxième est plus petite. Je m'approche et trouve un enfant.
Il ne doit pas avoir plus de 8 ans. J'ai envie de fondre en larme, ils ont tous les deux l'air d'être dans un sal état.

Quatre infirmière s'occupe de la femme tandis que trois autres s'occupent du petit garçon. J'ai envie de les suivre mais c'est au dessus de mes forces. J'ai vu assez de sang pour aujourd'hui.

Les médecins font tous un boulot formidable. Il n'y en a pas un qui tire au flan. Pas de pause, non, pas tant qu'il y a des vies en jeu. Ils ne laissent rien passer et font de leur mieux.
Mais parfois, le mieux, ce n'est pas suffisant. J'ai vu un chirurgien tout à l'heure, il a perdu un patient d'après ce que j'ai compris. Cet échec le tourmentait, ça se voyait. Je me dis qu'on ne peux pas sauver tout le monde, pas même moi.

23h30
Nate n'es pas revenu me voir et je m'inquiète un peu pour lui. Bref je m'ennuie énormément donc je me lève et vais me "promener". Je déteste les hôpitaux et pourtant ça fait trois mois que j'y suis et je ne sais pas encore combien de temps il va falloir que j'y reste. Il fait froid, j'ai horreur de l'odeur si particulière et l'ambiance est du genre morbide. Le soir, c'est vraiment flippant donc je vais dans le jardin, il y'a beaucoup de luminosité et c'est très reposant.

Un petit garçon est assis sur un des banc. Plus je m'approche plus j'ai l'impression de le connaitre. Je me place face à lui et le dévisage pour essayer de me rappeler de qui il peut bien s'agire.

"Ma maman, elle dit que c'est pas bien de dévisager les gens."

J'ouvre grand les yeux. Il me voit ? Non pas possible, peut être que..je sais pas moi.

"Tu me vois?"

Il ne répond pas à la question.

"J'ai perdu ma maman. Je ne sais pas où elle est."

Une larme s'échappe de ses petit yeux brillant.

"Mais ne pleures pas. Je vais t'aider à la retrouver d'accord ? Allez viens."

Il me pris par la main. C'est étrange car je ressentais son contact glacé alors que normalement je ne ressens rien ni personne.

Nous sommes à la recherche de la mère de Calum. Il m'a beaucoup parlé et ça me fait du bien d'enfin pouvoir mener une vrai discussion et non pas un grand monologue à moi même. Même si c'est juste un gamin de huit ans.
Nous passons devant une infirmière qui ne semble pas nous avoir remarqué. C'est là que je comprends et que tout me revient. Quand j'étais aux urgences tout à l'heure. Le petit garçon et sa mère c'était lui. Ça veut dire que le pauvre est dans le même état que moi.

"Calum?"

"Oui ?"

"Il faut que je te dise..."

"Je le sais."

"Hein ? Tu sais quoi ?"

"Que je suis plus en vie."

Mon coeur si brise, du moins ce qu'il en reste. Non pas ça, pas lui. Il est trop jeune, il a encore toute la vie devant lui.

"Comment ça plus en vie ?"

"Avec ma maman on marchait sur le trottoir pour rentrer du parc. Y a une voiture qui roulait très très très vite qui nous a pas vu et qui nous est rentrée dedans. Après on est venu ici et le docteur a essayé de nous guérir. Il y a une dame qui m'a dit que j'étais plus en vie et que j'allais aller ailleurs mais que je devais trouver ma maman avant de pouvoir partir."

Une dame? Ailleurs? Trop de questions et jamais assez de réponses. Bref.
J'en avais les larmes au yeux. C'est lui le patient que le médecin avait perdu dans la journée. Ce pauvre enfant est mort à cause d'un connard qui roulait trop vite. Huit ans. Il n'avait que huit ans.
Je n'imagine même pas la pauvre mère et le reste de leur famille.
Je m'accroupis et prends Calum dans mes bras.

"Je suis tellement désolée."

Il pleure contre mon épaule et me serre fort dans ses bras comme s'il avait peur que je l'abandonne.

"Emma j'ai peur. Reste avec moi."

"Je suis là ne t'inquiètes pas.
Je passe pas ma main dans ses cheveux si doux."

"Toi aussi tu es plus en vie?"

"En quelques sortes."
Nous restons là pendant quels minutes.

"Je veux voir ma maman."

Dit-il en essayant ses joues toutes humides à cause de ses larmes.

"On va la trouver ne t'en fait pas."

Nous reprenons nos recherches.

04h05

Toujours rien quand une voix derrière nous nous interpelle.

"Cal ?! Calum c'est toi ?!"

_

Bonus
Je ne m'imagine pas vivre sans mes parents et ma famille. Ils sont tout pour moi, les perdre c'est perdre la vie.


Qu'est ce que Nate peut bien cacher?

Je sais je suis chiante a pas le dire mdr mais faudra encore attendre un peu x)

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Morte ou PresqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant