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Il fond en larmes dans mes bras en serrant la lettre dans ses mains. Au début je n'ai aucune réaction puis le bruit d'un sanglot me ramène à la réalité.

Je nous installe dans le canapé avec Nate toujours dans mes bras. Il s'attache à moi comme un bébé koala. Je trouve ça tellement mignon comme image, il a l'air si fragile là dans mes bras. Lui qui d'habitude est une vrai forteresse. Je n'ai vu Nate pleurer que trois fois dans sa vie. Lorsque Izzy son labrador est mort, nous étions tout deux dévastés d'apprendre la nouvelle, lorsque j'étais dans le coma et aujourd'hui. Autant vous dire que ça me fait toujours un pincement au coeur. Il n'y a qu'avec moi qu'il se laisse aller, devant les autres il ne laisse rien paraitre et s'occupe toujours de combler les besoins des autres pour qu'ils soient heureux. Il ne se plaint jamais, quand il a mal, il sert les dents et continue. J'admire cet homme, il est vraiment incroyable. Le voir aussi vulnérable dans mes bras me déchire le coeur en deux.

Je le réconfort sans trop savoir quoi dire, je lui dit que ça va aller, que je suis là pour lui, que tout va bien se passer même si je n'ai en fait aucune idée de la situation.
Au bout de quelques minutes et une fois ses sanglots quelque peu calmés, je lui demande de s'expliquer.

"Je ne suis pas bien depuis quelque temps Em's. Depuis que tu étais à l'hôpital en fait. Un fois où j'étais parti nous chercher à manger à la buvette de l'hôpital, j'ai fait une sorte de crise et j'avais beaucoup mal à respirer. Un docteur m'a vu et fait passer quelques tests qui se sont révélés alarmants. J'ai passé cela il y'a une semaine pour confirmer ou pas les hypothèses du médecin. Les résultats des IRM et des scanners sont dans cette enveloppe.
J'ai donné ton adresse au lieu de la mienne parce que, j'en sais rien j'étais mort de trouille et je crois que je ne voulais pas affronter tout ça tout seul. En plus tu connais ma mère elle passe à la maison a l'improviste et ne se gêne pas pour fouiller dans mon courier."

"Tu n'as rien dit a tes parents ?"

"Non je ne veux pas les inquiéter. Si ça se trouve je n'ai rien, juste un peu d'asthme ou un truc du genre." il tente de sourire faiblement mais cela ressemble plus à une grimace de douleur.

On ne dit rien pendant plusieurs minutes puis doucement je lui dis:

"Quelque soient les résultats je serais avec toi Nate. N'en doute jamais."

"Promets moi juste de ne pas m'abandonner." dit il toujours la tête nichée dans min cou. Je me recule un peu pour pouvoir le regarder dans les yeux.

"C'est promis, jamais je ne pourrais te laisser."

Il posa doucement ses lèvres sur les miennes. Tellement délicatement que ce fut plus une caresse qu'un baiser mais cela n'en était pas moins agréable et murmura ce qui semblait être un "merci". Il ouvrit l'enveloppe les mains tremblantes et sortit les résultats sans pour autant les regarder. Il ferma les yeux quelques instants puis commença à lire. Je n'osais même pas regarder n'ayant pas le courage.
Je me concentrais sur les expressions sur le visage dévasté par les larmes devant moi. Il leva la tête vers moi et nos regards s'ancrèrent l'un dans l'autre avant que j'aperçoivent une larmes perler le long de sa joue et que j'entende un sanglot étouffé passer la barrière de ses lèvres. Je lui pris la lettre des mains, il ne réagissait même plus et rester stoïque.

Je lisais les résultats horrifiée et ne voulant pas croire à ce que je voyais. Les larmes menaçaient déjà de faire leur entrée mais je les retinrent.
Je dois être forte, pour Nate. Je n'ai pas le droit de m'effondrer car désormais c'est moi qui vais devoir le soutenir dans cette épreuve qui s'annonce bien difficile.

"On va s'en sortir Nate. On va s'en sortir tout les deux. Je te le promets."

«Parfois les gens ne comprennent pas les promesses qu'ils font au moment où ils les font.» NEC

Morte ou PresqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant