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Rdv n°3

Nate et moi sommes actuellement au troisième rendez vous que nous a donné le médecin en charge de son dossier pour en savoir plus sur sa maladie. Les deux premiers n'étaient pas concluants et ne menaient à rien selon moi. J'ai même péter un câble en criant au pauvre médecin que ce qu'il disait n'avez ni queue ni tête, que nous n'étions pas idiot et qu'au lieu de tourner autour du pot, il ferait mieux de nous dire la vérité.

Ok, j'ai perdu mon sang froid mais vous savez ce que ça fait que d'avoir votre meilleur-ami (et plus si affinité 😜) souffrant d'une maladie dont on ne sait pas grand chose avec des médecins qui ne cessent de vous cacher la vérité sur cette saleté de maladie ?! Autant y aller cash pour pouvoir trouver des solutions efficaces et rapides.
Alors j'ai réussi à obtenir ce rendez vous avec le docteur Show et deux autres spécialistes, le docteur Collins et le docteur Daniels.

"La broncho-pneumopathie chronique obstructive ou BPCO est caractérisée par une diminution non réversible des débits expiratoires. Cette diminution du souffle a pour origine le rétrécissement permanent et progressif des bronches en rapport avec un épaississement de leur paroi et une destruction du poumon." commence Show.

"Ça arrive souvent ?" questionnais-je.

"Contrairement à une idée reçue, la BPCO est loin d'être exceptionnelle, bien au contraire puisque 5 à 10 % de la population adulte en sont atteints. Certains d'entre eux sont au stade de l'insuffisance respiratoire chronique et traités à domicile par oxygénothérapie ou ventilation assistée." blabla de médecins mais bon je reste attentive. Nate ne parle pas beaucoup ce qui me laisse un peu perplexe.

"Comment être sûr que je souffre bien de BPCO ?" Ah j'ai parlé trop vite.

"Les premiers symptômes de la BPCO peuvent paraître anodins. Ils sont principalement constitués d'un essoufflement à l'effort, une toux grasse et production de crachats le matin caractéristique d'une bronchite chronique. A mesure que la maladie évolue, l'essoufflement peut apparaître lors d'efforts de moins en moins intenses. Ce handicap peut avoir des conséquences sur la qualité de vie au quotidien." nous dit Daniels.

"Quelles en sont les causes ?"

"Outre des facteurs environnementaux bien connus, des facteurs génétiques influent également sur le développement de la maladie. Seule la conjonction des deux permettra la survenue de la BPCO." commence Show.

"Le tabagisme est une des principales causes. 80 à 90 % des BPCO sont dues au tabac. La consommation tabagique est directement liée au développement, à l'évolution ou à la mortalité de cette maladie.
Ensuite il peut s'agir d'une exposition professionnelle à certains polluants comme des gaz toxiques, du ciment, des solvants, des poussières de silice.
Moins facile à contrôler, la pollution liée en particulier aux automobiles ainsi que la pollution domestique sont également incriminées.
Les infections broncho-pulmonaires de la petite enfance pourraient également contribuer au développement de la maladie.
Le patrimoine génétique est aussi une de ces causes. Tous les fumeurs ne vont pas connaître les conséquences dramatiques de la maladie. On estime que 70 % des fumeurs sont épargnés. A l'origine de cette inégalité intrinsèque, des facteurs génétiques qui restent encore à déterminer." Collins termine sont discours mais je trouve qu'elle fait un peu trop les yeux doux à mon Nate. Ton Nate ? Oui enfin breeeeeeef.

"Vous mettez beaucoup l'accent sur le tabagisme mais sachez que je ne fume pas. Je n'ai jamais touché à ces merdes même de façon passive. Si quelqu'un fume à côté de moi je m'en vais ou bien je lui demande gentillement..." je le coupe en pouffant.

Morte ou PresqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant