Chapitre 2: La crique

826 68 14
                                    

J'arrive devant ma maison et ouvre la porte avant de la refermer. Je dépose mes chaussures dans l'entrée puis marche en chaussettes sur le parquet afin de m'assoir en tailleurs sur le sofa. J'entreprends la lecture d'un magazine mais l'abandonne bien vite. Je me demande bien ce que je vais faire cet après midi, ma mère n'est toujours pas rentrée de son travail! Elle doit être occupée avec le numéro spécial. Ma mère est à la tête du magazine de mode "In Shells", elle a travaillé dur pour le monter et il est à présent très populaire. Cependant, ma mère reverse la plupart de l'argent à des associations alors pas de villa luxueuses! Je suis fière de ma mère et de ses actes, c'est une femme extraordinaire.
Je prends mon téléphone pour discuter avec Caroline et Steph. Nous parlons de tout et de rien pendant une heure puis lorsque je m'apprête à allumer la télé, la porte sonne. Ma mère est peut-être rentrée plus tôt? J'ouvre la porte et qu'elle ne fut pas ma surprise: James!
Que fait-il là? Devant ma porte, chez moi! Et en plus il a des muffins! Je ne comprends rien du tout et par instinct je referme la porte.

- Merci de l'accueil! Crie James.

- Que fais-tu là? Lui demandai-je tout en laissant la porte fermée.

- Ouvre que je t'explique, la porte n'est pas très bavarde! Dit James ironiquement.

Je ne vais pas lui ouvrir! S'il a mon adresse c'est surement un fou ou un psychopathe! Je suis naïve sur beaucoup de points mais je ne suis pas non plus demeurée! S'il a mon adresse et que le matin même il se rapproche de moi c'est pour m'attaquer.

- Pars d'ici ou j'appelle la police! Criai-je appeurée.

- Bon très bien je vais t'expliquer même si c'est frustrant de parler à...une porte. Alors voilà je suis ton nouveau voisin, je ne savais pas que tu habitais ici avant que tu n'ouvres la porte. Ça explique les muffins.

Alors là je me sens bête. J'ouvre la porte de la maison.

- Désolée, dis-je rougissante.

- Prends un muffin! Cria-t-il soudain.

- Pourquoi?

- Pour te faire pardonner de m'avoir laisser à la porte, dit il en m'enfonçant carrément le muffin dans la bouche.

Je crachai le muffin par terre, sous peine de m'étouffer.

- Sympa, mes muffins ont l'air de te plaire! Me dit James ironiquement.

- T'as failli m'étouffer avec un muffin!

Je pris conscience du ridicule de ma phrase et commençai à pleurer de rire. James fit pareil.

- Bon tu veux rentrer? Lui dis-je.

- Non merci. Par contre en arrivant ici j'ai découvert un endroit plutôt sympa. Tu veux venir?

Je ne savais pas si je devais venir. Après tout je ne le connais que depuis une demie-journée. Je suis assez innocente et naïve mais pas suicidaire. C'est vrai, je ne comprends rien aux garçons et à leur logique mais c'est tout, je suis consciente des dangers de ce monde! C'est peut être vraiment un psychopathe? Qui sais?

- C'est dans un petit coin de plage, répondit James, c'est super sympa et plutôt calme. Pas aussi fréquenté que les plages de Miami Beach.

J'avoue que ça me tentait bien. L'océan à perte de vue, sans personne. Seule face à l'étendue bleue. Cela me plaisait fortement.

- Allons-y, dis-je.

- Tu ne te changes pas? Tu n'as pas envie de te baigner? Me demande celui-ci.

- Non je veux juste voir cet endroit, dis-je de façon monotone.

J'avais menti, cela m'arrive rarement d'ailleurs. En vérité, j'avais peur de la mer mais pas de l'eau. Juste de l'océan. Je le craignai de façon à ce que je n'ose pas tremper mes pieds dans l'eau salée, de peur d'être emportée par l'étendue bleue qui envahissait tout l'horizon. Une fois les orteils mouillés, c'est comme ci l'eau salée bouchait mes artères et qu'elle empêchait mon coeur de battre, je ne peux aller plus loin dans mon avancée. Je ne sais pas pourquoi je suis aussi craintive par rapport à la mer. Après tout je la trouve magnifique et resplendissante mais alors pourquoi ne puis-je y mettre les pieds sans que mon rythme cardiaque s'accélère? Aucune idée.

Je partis avec James vers la plage. Je ne savais pas si je devais lui faire confiance et pourtant, je me sentais bien en sa compagnie. Je ne saurai décrire ce qu'il m'inspire. La confiance ou la méfiance? L'amitié ou la rivalité? Je ne savais pas vraiment mais pour cette manche, c'est la confiance et l'amitié qui l'emportaient puisque je me dirigeai en sa compagnie vers la plage.

Une fois arrivés, je n'en cru pas mes yeux:
Des roches cristallisées bleues et vertes ainsi que blanches étaient disposées en cercle, autour d'une bassine d'eau à même le sable, peu profonde mais existante tout de même. Le fond de ce petit trou d'eau était recouvert de roches colorées roses claires. C'était magnifique. Le tout donnait sur la mer, la mer à perte de vue. Je ne comprenais pas pourquoi il n'y avait personne sur cette petite falaise, c'était tellement beau! Peut être préféraient-ils les plages de surfeurs!

- Pourquoi cet endroit est-il désert? Demandai-je.

- Je ne sais pas vraiment, des superstitions qui rebutent les gens souhaitant venir ici, répondit James en s'asseyant sur une des roches.

- Des superstitions? De quel genre?

- On raconte que plusieurs jeunes filles ont disparu brutalement ici. Mais tu sais les gens sont bavards et racontent des bêtises souvent.

Cela pouvait être vrai. Je connais tellement de commères et de pipelettes à l'école que je ne doute pas de leur existence dans la ville!

J'eus soudain envie de m'approcher de la bassine d'eau. Je fixai la pierre rosée et fis glisser de l'eau entre mes doigts, accroupie. Soudain, un objet caché sous une des multiples pierres attira mon attention. Je soulevai la pierre et attrapai l'objet qui se trouvai en dessous: un collier. Celui ci était fait de cordage. Deux perles bleues et un coquillage étaient enfilés sur la petite corde.

- Mes le! Me souffla James.

Je le mis devant mes yeux, en le tenant avec une main, de façon à ce qu'il se balance tout seul. Je commençai à le mettre, non pas pour faire plaisir à James mais parce que je trouvai ce collier vraiment magnifique. De plus, je ne saurai décrire cet étrange sentiment d'attraction entre le bijou et moi.

Je l'accrochai à mon cou et fus aveuglée.
Lorsque j'ouvris les yeux, le collier était transformé du tout au tout. La corde était devenue une fine chaîne d'or et le petit coquillage s'était métamorphosé en un coquillage doré en forme de bénitier géant. Le coquillage métallique était ouvert et l'on pouvait voir une perle en son sain.

- Alors c'est vrai, tu es bien notre princesse! Cria James.

Je dois surement rêvé, rien de tout ça n'est normal! Je me pince l'épaule en espérant me réveiller mais sans résultat. Alors tout ça est bien réel?

~~~~~~~

Chapitre réécrit! Qu'en pensez vous?

La sirène aux perlesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant