Chapitre trois

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Je vois...je vois...bah rien! Il y a rien. Que du blanc. Je flotte dans du blanc. Suis- je morte? Est ce que c'est ça la mort? Flotter dans du blanc pendant l'éternité ? Non, je ne veux pas croire que je suis morte. Et...Oh mon dieu! Je me rappelle la dernière chose que j'ai vu : l'homme qui voulait me tuer...carbonisé. Alors il n'a pas pu me tirer dessus. J'aurai au moins senti une douleur. Bon, je vais essayer d'ouvrir les yeux. A trois. Un...deux......Trois! Ouch! Ça pique! La lumière! Je vous assure je ne suis pas un vampire. Je m'abitue peu à peu à la lumière. Je distingue une chambre toute blanche, une armoire en face de moi, un lit dans lequel je suis allongée, une porte qui doit menée à une salle de bain et une autre qui doit menée à un couloir. OK.....je suis dans une chambre d'hôpital. Donc je ne suis pas morte. J'attends quelques minutes sans rien faire. Puis en ayant mare je cri :
- Eh oh! Y a quelqu'un ? Je suis réveillé!
D'abord rien, puis la porte s'ouvre brutalement et j'aperçois une Elsa affolée qui me serre dans ses bras.
- Ça va pas de m' avoir fait peur comme ça? Ne recommence plus jamais!
- Excuse moi si c'est l'autre taré qui a voulu me tuer.
Elle fronce les sourcils et me regarde étonnée.
- L'autre? C'était qui?
- Je sais pas mais il a voulu me tuer. Il me poursuivait. J'ai eu tellement peur!
- Comment ça c'est passé ? , me demande t-elle choquée.
- Tout à commencer où j'ai entendu des coups de feu...
Et je lui raconte tous ce qu'il c'est passé jusqu'au moment où je l'ai vu tombé brûlé. Elle réfléchi pendant de longues minutes, puis elle me regarde effrayée.
- Bah quoi?
- Je...non rien, laisse tombé.
- Mais quoi?! Dis moi!
- Tous ce qu'il faut, c'est que personne ne le sache d'accord?
Je fais oui de la tête déçu qu'elle ne me dise rien. On ne parle pas pendant de longues minutes. J'en profite pour réfléchir.
- Quel jour somme nous?,lui demandai - je.
- On est le mercredi 29.
J'écarquille les yeux. Je suis rester inconsciente pendants trois jours!!!
- Mais alors j'ai raté deux jours de cours?
- Ça ne devrait pas te poser de problèmes je me trompe?
Je fais la moue extérieurement mais à l'intérieur de moi je bouillonne de joie. Je suis en vacances! Ma joie se calme d'un coup quand je repense à Jeanne. Elle ne devrait pas être auprès de moi?
- Où...où est Jeanne?
Elsa baisse la tête et me dit:
- Elle a déménagé.
- Quoi?! Mais pourquoi elle ne m'a rien dit! Où est ce qu'elle est partie habité?
- Si elle ne te l'a pas dit c'est parce que ce n'était pas concret. C'est pour le travail de son père et aussi pour elle, Jeanne veut faire un travail où elle doit parler extrêmement bien chinois. Il devait attendre un coup de fil, et des qu'il l'a eu ils sont partis... en Chine.
Les larmes me montent aux yeux. En Chine? A l'autre bout du monde? Les larmes coulent et je ne peux les retenir, je ne veux pas les retenir. Ma meilleure, ma seule amie est partie. Je me sent tellement vide.
- Mais au moins je pourrais rester en contact avec elle?, demandai -je plein d'espoir
Elsa serre les dents.
- Il est là le problème, les parents de Jeanne ne veulent plus qu'elle est de contact avec des français. Ils pensent que ça pourrait nuire à son apprentissage.
Mon coeur se serre. Je savais que les parents de Jeanne étaient strict mais pas à ce point. Il faut que je me fasse à l'idée que je ne reverrai plus jamais ma meilleure amie. Elsa me serre fort dans ses bras et s'en va. Je reste là à pleurer pendant longtemps.

*******
Maintenant mes larmes ont séchées. Ça fait trois heures que je me suis réveillé. Elsa est partie je ne sait où et je m'ennuie. En plus, j'ai même pas le droit de sortir pour l'instant, apparemment j'aurai le droit dans moins d'une heure. Pfff. C'est nul. Je décide alors de prendre une douche. Je me lève malgré les bleus et.....mon bras! Je l'avais complètement oublié avec tout ça! Au début j'ai eu peur qu'il soit artificiel mais non. J'ai juste un gros bandage. Je me dirigeai lentement (très lentement) vers la salle de bain quand une infirmière ouvre la porte. Quand elle me voit je lui demande si je peut enlever mon bandage:
- Oui, mais il faudra que tu t'en refasse un. Il sera moins épais si tu veux.
- Merci....vous pouvez me l'enlever s'il vous plaît?
Elle hoche la tête et m'assied sur le lit. C'est malin! Il va falloir que je refasse tout le chemin! Elle me le défait doucement et j'aperçois une cicatrice.
- Nous avons réussi à t'extraire la balle et nous t'avons refermé la plaie. Tu as eu de la chance.
Je hoche la tête. Je le sait que j'ai eu beaucoup de chance. Ce que je ne sais pas c'est comment. Ce qui m'intrigue, c'est qu'elle ne me demande pas comment je me suis fait ça. Elsa ne voulait pas qu'on dise qu'un homme voulait me tuer, alors qu'est ce qu'on leur a dit?
- Voilà, tu peux aller te doucher. Tu veux de l'aide?
Je voulait l'envoyer balader quand je me suis rappelé que c'était son métier. Elle doit aider les blessés en toute circonstance.
- Non merci, ça ira, lui dis-je gentiment, est ce que je pourrai rentrer chez moi après m'être lavée?
- Oui, j'ai vu ça avec le médecin. Si tu fais bien attention, tu ne sentiras plus rien dans un mois ou deux.
Je la remercie et elle s'en va. Je reprends donc le chemin de la salle de bain (non sans souffrir) et ferme la porte. J'enlève le pyjama qu'ils m'avaient mis et rentre dans la douche. Je fais couler l'eau et soupir de bonheur. Ça fait du bien quand même de se sentir propre. Après m'être lavé, je sors et me sèche. Je remarque que l'on m'a apporté des vêtements. Sûrement Elsa. J'enfile donc un slim noir avec une chemise blanche. Je prends un bandage qui est sur le lavabo, et l'enroule autour de ma blessure. Je sors de la salle de bain et voit Nolan qui m'attend sur le lit. Il me regarde avec un sourire jusqu'au oreilles. Ça me fait sourire.
- Comment va la blessé ?,me demande t-il
- Ça va. Ça ira mieux quand je serai sorti d'ici.
- Alors c'est parti!
Et il m'attrape la main, me guidant dans les couloirs jusqu'à arrivé dehors. Je respire à plein poumons l'air et ça me fait du bien. Je rougi quand je me rend compte qu'on se tient toujours la main. Je l'enlève et détourne le regard. J'aperçois Elsa qui arrive à grand pas vers nous, furieuse.
- Nolan! Éloigne toi tout de suite d'elle!, cri t-elle.
Nolan la regarde mais ne bouge pas. Quand elle arrive, elle le prends par le col et le soulève. Euh...vous êtes sûr que c'est ma soeur??? Elle le plaque contre un mur et lui hurle des insultes pas très gentille.
- Je t'avais dit de pas t'approcher d'elle! Tu n'as pas le droit de l'approcher!
- Ta pas à me donner d'ordre ok!
- Si parce que là tu mets sa vie en jeu et que c'est ma soeur!
Je ne comprenais rien à ce qu'ils racontais mais ce qui est sûr, c 'est qu'ils parlent de moi.
- Eh oh! Ça suffit! Arrêtés et dites moi ce qu'il se passe!
Mais ils ne m'écoutes pas et je commence à m'énerver. Ma tête tourne, je ne sens plus que de la chaleur au fond de moi. De la chaleur qui ne demande qu'à sortir:
- J'ai dit STOP!!!
Et une boule de feu vient s'écraser juste à côté d'eux. Ils me regardent effrayés. Elsa lâche Nolan et je regarde mes mains terrorisée. Elles flambent. Elsa veut s'approcher de moi mais je la repousse. Je suis un monstre.
- Eva, calme toi, me dit-elle,Tout va bien.
- Non! Non ça ne va pas! J'ai lancé une boule de feu sur vous! Mais qu'est ce qui m'arrive! Je suis un monstre!
J'étais paniqué, je ne savais pas quoi faire. Je ne voulais que personne s'approche de moi.
- Calme toi Eva s'il te plaît, me dit Nolan.
Il s'avance vers moi, je cri et tend mes mains vers lui.
- Allez vous en!!!! Je ne me contrôle pas! Je ne veux pas vous faire mal!
Et au moment où j'allais exploser, quelque chose de fin et de pointu s'enfonce dans mon dos.
- Ouh là c'est quoi ce truc? Je met ma main derrière mon dos et tire sur cet objet.
-Oh, une fléchette tranquillisante. On dirai que je suis un animal sauvage. Il y a des points de toutes les couleurs, on est dans une discothèque ?
Et je commence à danser, complètement droguée. Prise d'une soudaine fatigue, je tombe et Nolan me rattrape à temps. Mes paupières veulent se fermer mais moi je ne veux pas. Je veux m'amuser et...Oh et puis zut ma petite Eva, ça te fera pas de mal. Sur ce, je m'endors.

Quatre Éléments, Un Destin [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant