Quatre Éléments, Un Destin [En Pause]

Chapitre sept

Un ascenseur délabré se présente à nous au bout d'un couloir sombre. Le garde qui m'accompagne, un jeune homme jeune et plutôt mignon, me fait signe de monter dedans. Je le regarde avec de grands yeux lui demandant d'un simple regard s'il était sérieux.

-Ne t'inquiète pas, ça fait une dizaine d'années qu'il tient, me dit-il

J'avance donc vers l'ascenseur et pose un pas prudent dessus. Il tremble. Je souffle et me place dans un coin de cette horrible décharge. Le garde me suit et appui sur un bouton. Nous descendons sous terre. L'ascenseur tremble moins que je ne le pensait. Pour passer l'attente j'entame la conversation :

- Tu t'appelles comment?

Il regarde devant lui et me répond:

-Je ne suis pas sensé te parler, mais je m'appelle Thomas.

Je souris. Je n'ai jamais parlé à un garde mais leur ton est détaché et ferme. Et si je créait une nouvelle relation.

- Quelle est ton activité favorite?

Il me regarde, sourcil froncé.

- C'est un interrogatoire ou quoi, dit-il en souriant

Je rigole et mes cheveux volent avec la descente...un peu trop même. Je m'agrippe à la rambarde et voit le sol défiler sous mes pieds. Je jette un oeil vers Thomas, ayant un espoir que ce soit normal...mais il regarde par tout complément paniqué. L'ascenseur descend de plus en plus vite et mes pieds commencent à se détacher du sol. Je me demande combien il y a de profondeurs. Ça fait longtemps qu'on descend. J'ai bientôt la réponse. Je vois le sol de loin. Je cris, c'est plus fort que moi. Maintenant je flotte dans les airs.

Plus que paniquée je regarde Thomas trafiqué un montage avec une corde. Il me regarde et me fais signe de lui donner la main. Je m'exécute sans un mot et suis bientôt collée à lui. Mais ça ne me dérange pas, en tout cas pas dans ce contexte là. Il noue une corde à sa taille et me cri:

- Il va falloir que tu me fasses confiance Eva!

Je hoche la tête et ferme les yeux voyant le sol à dix mètres en dessous de nous. Je serre fort Thomas et pose ma tête dans son cou.

Un choc violent me fait tourner dans tous les sens. Je me cogne partout et grimace quand ma tête vient buter contre une poulie.
Je me serre contre le torse de Thomas pour éviter les trop gros choc.
Nous ralentissons enfin. Et après être stabilisé j'ouvre les yeux et mon regard se plonge dans les yeux bleu de mon sauveur.
Je souris et le serre fort. Sans un mot il observe à quelle distance nous sommes de la surface et du sol.

- On va devoir descendre, me dit-il, nous sommes plus proche du sol.

- D'accord, je te suis.

- Ça va être dangereux.

- Je sais. Et comment on va descendre?

Il réfléchit mais je lui montre les pierres qui ressortent du mur. Nous commençons alors à entamer cette décente qui ne s'annonce pas si bien.

Nous sommes à une vingtaine de mètres du sol. Je m'étonne moi même je ne pensais pas être aussi bonne en escalade. Je souris fière de moi mais loupe une pierre et pousse un cri.

Je tombe et mes cheveux me fouette le visage. Le sol se rapproche...encore!
J'entends Thomas hurler mon nom.
Poussée par la peur je tente le tout pour le tout. Je vide ma tête et ferme les yeux. Je me sens légère et une chaleur intense se propage en moi.
Quand j'ouvre les yeux je suis au sol enveloppé dans des flammes douces qui dance autour de moi. Je vais bien. Thomas arrive et m'aide à me relever. Il va bien.

Après cette descente mouvementée nous nous dirigeons vers un couloir rempli de portes blindées. Thomas passe un coup de fil pour signaler l'accident. Il parle ensuite à un garde devant une des portes.

Il ouvre la porte pour me laissé passer. J'avance d'un pas déterminé et assuré. Je regarde droit devant et plus j'avance plus les mots se bousculent dans ma tête. Je ne sais pas ce que je devrais ressentir comme émotions quand je serais devant mon agresseur : de la colère? de la curiosité? Ou même de la haine? Je suis perdu et une seule question me brûle les lèvres: sait-il où se trouve ma sœur.

Je prend place sur une chaise en face de lui et le regarde droit dans les yeux. Son regard est sans expression.

- Où est ma soeur?

Il me regarde toujours mais ne dit rien.

- Je te préviens je ne suis pas très patiente. Alors tu vas me dire ce que tu sais.

Comme il ne bouge pas, je lui donne une gifle. Et une autre, et je commence à le frapper de toute mes forces au visage. La colère à pris le dessus.
Entendant du bruit, Thomas arrive et me dit d'arrêter. Il me prend par la taille et m'éloigne de cet homme qui reste immobile. Je vois alors ce que j'ai fait...Il a la lèvre inférieur ouverte, du sang qui dégouline et de nombreuses griffures profondes.