Chapitre cinq

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- Mais c'est pas une salle d'entraînement ça! C'est une salle de tortu...


Je m'arrête net. Des personnes me fixe depuis des estrades. Dans la salle tous le monde a arrêté ses activités.


- Eva je présume?


Je me retourne et un homme d'une trentaine d'années je dirais, me fait face. Il est plutôt beau goss. Ses cheveux noirs font ressortir ses yeux d'un bleu glacial. Il me fixe de la tête au pieds.


- Alors si pour toi ce n'est pas une salle d'entraînement, qu'est ce que c'est?


- Bah....vous avez déjà vu une salle d'entraînement avec des armes plus tranchantes les unes que les autres....et....en même temps, depuis que je suis ici rien ne me semble normal.


Il hoche la tête et je ne peux m'empêcher de fixer les idiots qui nous observe comme des bêtes de foires. Un silence gênant s'installe. Je me balance d'un pied sur l'autre.


- Je vais peut être allé voir à quoi servent tous ces machins.


Comme personne ne dit rien je me dirige vers un mur entier recouvert d'armes. J'essaie de trouver tous les noms d'après mes études en histoire, mais je n'en trouve même pas la moitié.

- Ça c'est un sabre, me dit Elsa que je n'avais pas entendu arriver.

- Non sans blague, dis je d'un ton sec, sans la regarder.

Elle fronce les sourcils et essaye de me regarder en face.

- Mais qu'est ce que tu as Eva.

- Ce que j'ai! Je me rends compte que mon destin est tout tracé depuis que je suis née et que ma sœur est juste une des pires menteuses qui soit! Au faite je peut savoir où tu étais quand tu disait que tu allais au lycée? Ah oui mais je sais, Madame était avec son petit chéri d'Alexandre!

Elle me regarde effarée puis son regard se dirige vers Alexandre qui baisse les yeux. Elsa fait un pas dans la direction d'Alex mais je lui barre la route.

- Alexandre n'y est pour rien, c'est entre toi et moi.

Elle plonge son regard dans le mien et ses yeux se remplissent de larmes. Je détourne le regard incapable de la regardée en face. Elle me murmure qu'elle est désolée. Déterminée, je la regarde et tourne les talons. Je l'entend fondre en larmes. Ça me fait du mal à moi aussi de faire ça mais je n'arrive pas à lui pardonner, pas pour l'instant. Je sors de cette salle où j'espère ne plus retourner. Dans le couloir je tourne à gauche puis à droite et encore à droite et les larmes coulent en abondance. Perdue, je m'assied, replie mes jambes et pose la tête sur mes genoux. Je pourrais utiliser le gadget que ma donné Alexandre mais j'en ai pas envie.

Cela fait environ une heure et demi que je suis là. Des pas approchent. La voix de Nolan se fait entendre. Il se penche sur moi et me serres dans ses bras. J'enroule mes bras autour de son coup et regarde dans le vide. Il me soulève soudain et me porte comme une princesse. Je ferme les yeux et sombre dans le sommeil. Je fais un cauchemar où je m'acharnais à m'entrainer mais je n'arrivais pas. J'avais tellement de poids sur les épaules que je tombais à chaque fois. Je me faisais rejeter par tous le monde i compris Elsa. Je me réveille en sueur et pleure. C'est tellement horrible ce que je suis en train de faire vivre à ma sœur. C'est moi la méchante en faite dans cette histoire. Je me lève sûre de ne pas réussir à me rendormir. Je prends mon téléphone (qui est le gadget d'Alex) et sors de ma chambre. J'allume le gadget et cherche la cuisine. Après quelques minutes j'arrive. Je cherche dans les placards de quoi manger et trouve de la brioche, de la pâte à tartiner et du lait. Je m'installe et entame mon petit déjeuner. A peine ai-je fini qu'Alexandre débarque et ne me prête aucune attention.

- Bonjour, dis je.

Aucune réponse. Je repose la question et il se contente d'enfourner un morceau de brioche dans sa bouche. Non mais qu'est ce qu'il lui prend.

- Eh oh, je suis là!

- Je sais merci,dit-il.

- Mais qu'est ce que tu as, demandais-je

- Elsa, me répond il

Bah quoi Elsa? Je ne répond rien

- Elsa n'a pas dormi de la nuit. Elle est épuisée et je pense qu'elle commence à faire une dépression.

Oh non. Mais qu'est ce que j'ai fait. A cause de moi ma sœur est dépressive.

- Je voulais aller m'excuser, dis je.

Il me regarde dans les yeux et dit:

- Alors qu'est ce que tu attends?

Je me lève, récupère mon téléphone et coure dans les couloirs en direction de la chambre d'Elsa.

J'arrive et toque à sa porte. Aucune réponse. Je l'appelle. Toujours rien. Je hurle son nom mais aucun son ne revient. Ça y est je panique. Je tape contre la porte. Je regarde mes mains et me demande si c'est une bonne idée, est ce que je devrais plutôt aller chercher de l'aide? Non. Je peux le faire. Je me concentre de toute mes forces...mais rien, pas une petite flamme. Je m'écroule au sol. Elsa mais où es-tu. Est ce que tu vas bien. Je commence à m'imaginer les pires scénarios qui pourrait lui arriver. Je pleure et en même temps je suis en colère, en colère contre moi sa sœur, mais qui lui a fait tellement mal. Soudain, mes larmes cessent de couler. Mon corps entier se réchauffe. Je jette un regard à ma main et une petite flamme y danse. Je pourrais la regarder pendant des heures, mais je dois ouvrir cette porte. Doucement, je me lève et tend ma main vers la porte. Comme je l'espérait le métal fond au contact de la chaleur. Je dessine une porte assez grande pour que je puisse y passer. Je pousse du pied la porte et m'engouffre à l'intérieur de la chambre.

- Elsa?

La pièce est sans dessus dessous...et surtout...aucune trace de ma sœur...


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Nouveau chapitre! Et encore désolé pour l'attente, mais l'inspiration n'est pas apparue depuis longtemps. ;)


Quatre Éléments, Un Destin [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant