The Walking Dead - Un nouveau monde

Chapitre 8

Je sens une main me secouer l'épaule.

-Willow, réveilles-toi vite! Chuchote une voix.

Des souvenirs me reviennent.

-Liam! Qu'est-ce qui se passe?

Je jette un oeil en haut de la falaise et vois plusieurs torches tenues par des silhouettes ombrées.

-Les hommes, ils reviennent nous chercher! Chuchote mon frère, paniqué.

Mais comment je vais faire avec ma cheville?
J'essaie de me relever, mais impossible.

-Attends, pendant que tu dormais, je t'ai fabriqué ça pour me distraire, dit-il en me tenant des bequilles.

Elles sont en bois, faites avec de longues branches solides. Le dessus est parsemé de feuillage, et de petites poignées en bois ont été installées environ à ma hauteur.
Ce n'est pas de bonne qualité, mais pour moi c'est parfait!

-Oh, Liam merci beaucoup! Dis-je émue en embrassant mon frère sur le front.

Il m'aide à me relever puis me tend sa création.
J'essaie de marcher avec et à mon grand étonnement, je suis très à l'aise! Je peux même pratiquer la marche rapide.

-Prends ton temps, me dit Liam, avant qu'ils ne trouvent un moyen de descendre, nous seront déjà bien loins.

J'hoche la tête et avance du mieux que je peux. Liam dégage la route, m'avertissant ainsi des racines et trous qui pourraient me faire tomber. Il se retourne souvent afin de s'assurer que je vais bien et que rien ne tente de m'attaquer.
Car honnêtement, si un rôdeur se pointait, je ne serais pas en mesure de me défendre. Nous marchons une bonne vingtaine de minutes, avant d'arriver à un petit village.
C'est assez étrange; les maison et les magasins sont principalement faits en pierre, parfois en bois.
De la végétation a poussé partout, ce qui me laisse croire que personne n'est passé par ici depuis un bon bout de temps. C'est étrange, car ça ne fait que quelques jours que l'apocalypse est commencée et pourtant ce village a l'air abandonné depuis des années.

Nous s'arrêtons devant une maison à deux étages, qui a l'air d'être assez solide. Liam ouvre la porte et me fait entrer en premier.

-Tu crois que c'est sécuritaire ici? Me demande mon frère.

-Je sais pas, mais pour l'instant on n'a pas le choix.

-T'as sûrement raison. Et ta cheville, comment elle va?

-Ça peut aller, mais elle me fait encore mal.

Je me rend alors compte que depuis  tout ce temps une silhouette est adossée au mur et nous écoute.

-L...Liam! D...derrière toi!

Il se retourne et vois ce que je vois. L'inconnu sort de l'ombre afin de nous dévoiler son visage.
C'est une femme. Une très vieille femme qui a l'air épuisée.

-Euh...bonjour?

Elle nous sourit a pleines dents.

-Bonjour, les jeunes! Ça fait combien de temps que vous êtes dehors?

J'hésite quelques secondes avant de répondre.

-Heu...environ quatre jours.

-Mon dieu, venez je viens tout juste de cuisiner quelque chose! Répond-t-elle gentiment.

-On...on veut pas vous déranger...ajoute Liam.

-Mais non, allez venez! Je vais pas vous manger! Et puis ça fait bien longtemps que je n'ai pas eu de visite.

Cette vieille femme m'a l'air louche, mais je ne dit rien. Je ne la connait pas après tout.

Nous la suivons à l'étage. Je suis lente dans les escaliers à cause de ma cheville. Je commence à perdre patience et ça ne fait même pas un jour! La pièce est aménagée avec un grand lit, une cuisinière et une petite table. Une odeur de soupe vient à mes narines.

-Assoyez-vous, dit-elle avant de nous servir deux bols de soupe.

La soupe est d'une teinte orange foncé. Bizarre...
Je commence à manger ma portion. C'est plutôt bon.

Une fois bien remplie,  je vais poliment porter le bol à l'évier.

-Vous pouvez rester pour la nuit, si vous voulez! Il vous reste encore quelques heures à dormir avant le matin.

J'accepte sa proposition avec joie. Nous avons vraiment besoin de repos. La vieille femme s'approche de moi et examine ma cheville. 

-Elle est cassée. Je peut te soigner.

Elle me fait signe de la suivre au sous-sol.

L'escalier qui mène au sous-sol est vraiment sale et abimé. Sur les murs, je remarque plusieurs tâches de sang séché. Sûrement des rôdeurs.

-Allonges toi ici, me dit la vieille femme.

Un petit lit blanc se trouve au milieu de la pièce. Elle a l'air d'avoir de l'expérience dans la médecine, vu l'équipement médical qui traine un peu partout.

Après m'avoir soignée, je remonte à l'étage lentement, et retrouve Liam endormi. Je m'installe à ses côtés et ferme les yeux.
Cette femme âgée est trop gentille, c'est bizarre. Même que je commence à me demander si elle est au courant de l'apocalypse.

Ça fait maintenant trois jours que nous sommes chez cette dame. Elle s'appelle Diane et selon ce que j'ai pu comprendre, elle est au courant de l'apocalypse, malgré mes doutes.
Ma cheville va mieux et j'arrive à marcher dessus. Diane nous a nourris et hébergés, il est temps pour nous de reprendre la route.

J'ai décidé avec Liam que nous partions demain matin. La vieillarde n'avait pas l'air de très bonne humeur depuis que je lui ai annoncé ma décision.  Sûrement qu'elle n'aime pas la solitude.
Il commence à se faire tard et Liam est fatigué. Alors que j'allais préparer le lit, Diane m'arrêta.

-Ça vous dérangerait de dormir au sous-sol? Car j'ai euh...je veux être assez proche de la cuisinière pour....parce que je vais préparer un repas demain matin pour votre départ.

Elle bégaie, incertaine de ses paroles.

-Euh...pas de problème, dis-je avec un faux sourire.

Je pris nos oreillers et notre  couverture, puis descendis au sous-sol suivie de Liam. Le lit est beaucoup plus petit, nous allons devoir passer une nuit couchés en cuillère. C'est insensé de faire dormir deux personnes dans un si petit lit. Mais je ne dit rien, déjà qu'elle nous héberge, on a de la chance.

-Bonne nuit Liam, dis-je en soupirant.

-Bonne nuit, me répond-t-il une seconde plus tard.

Nous sommes tellement collés que je n'arrive point à dormir. Mon frère lui, c'est tout le contraire. Il a même l'air de dormir mieux qu'avant. Je retourne mon oreiller mais stoppe rapidement mon geste. Je reste immobile. J'ai entendu un bruit. Quelques secondes plus tard, ce bruit retentit à nouveau. C'est un craquement...les marches d'escaliers. Quelqu'un descend. Et ce n'est sûrement pas un rôdeur.