The Walking Dead - Un nouveau monde

Chapitre 13

Je décide de me fermer le clapet et de suivre l'idée de Maggie. Nous sommes maintenant cachées derrière la roue d'un camion, en train d'espionner les alentours.
Il ne se passe rien de bien passionant, si on exclu bien sûr quelques morts qui rôdent. Nous avons fouillé presque la totalité du stationnement, à la recherche d'un trace de mon frère. Alors qu'on allait abandonner, j'entendis des bruits de pas. Un déplacement régulier et rapide, contrairement aux rôdeurs, qui eux se déplacent lentement d'un pas chancelant. Je fais signe à Maggie de faire comme moi pendant que je me glisse sous l'une des voitures. Je retiens ma respiration pendant que les pas se rapprochent. Du coin de l'oeil, j'aperçois mon sac, je l'ai laissé là. J'allais aller le chercher mais Maggie me fait signe de ne pas bouger. Deux jambes se dessinent devant mon visage. On dirait que la pesonne reste planté là, à fixer le sac. Je savais que ça allait nous trahir. Je retiens ma respiration en priant pour que l'individu n'aie pas la brillante idée de regarder sous la voiture. Heureusement que non. Mais il eu l'idée de regarder sous le camion où Maggie était cachée. Sans hésiter, je lui donne un puissant coup de pied derriere le genou, ce qui le force à s'effondrer. Je sors de ma cachette et m'apprête à le frapper à nouveau lorsque je vois son visage. Il m'es familier. Et c'est en voyant son visage que je me surprend à lui asséner un coup tellement fort qu'il perd connaissance. Je lui prend les jambes et le tire jusqu'à l'édifice le plus proche. Les murs sont salis de sang séché et de boue, et les fenêtres sont endommagés.  Maggie ouvre la porte en fer, qui se met à grincer. Elle me laisse passer, puis referme la porte derrière nous. L'intérieur est lugubre. Il fait sombre et humide. Je tire sur une corde qui pendait du plafond et en moins d'une seconde, une forte lumière nous réveille le visage. Tout en clignotant des yeux, nous trainons l'individu jusqu'au centre de ce qui semble être un entrepôt. On allonge l'homme sur une table et on lui attache les mains et les pieds avec de la corde solide qu'on a trouvée par terre. Avec l'aide de Maggie, je soulève la table de façon à la placer debout, contre le mur.

-Il ne reste plus qu'à attendre qu'il se réveille, dis-je avec mon arme en main.

Maggie sort son couteau et se met à l'aiguiser. De mon côté, je fais l'inventaire de nos provisions. Il ne nous reste plus grand chose. Je dis à Maggie de rester avec notre prisonnier pendant que j'aille faire le tour de l'immeuble.

-N'hésite pas à tirer si tu crains pour ta vie. Sinon, j'aimerais bien lui poser quelques questions avant de lui mettre une balle, dis-je à mon amie avant de m'en aller.

J'espère bien trouver un peu à manger, on en a besoin.

C'est un bâtiment avec des plafonds super haut, ça ressemble même presque à un garage, sauf qu'il s'y trouve des boîtes, des tables et des outils beaucoup plus qu'il ne le faudrait. J'ouvre une porte qui mène à l'arrière. C'est une pièce de petite taille, remplie de boîtes empilées les unes sur les autres. J'ouvre une boîte; elle contient des jouets pour enfants. Je la soulève et remarque que c'est inscrit dessous. Avant de la déposer, je prend une figurine à l'effigie de Batman. Liam adore Batman. Je glisse le jouet dans ma poche pour ensuite soulever les boites une à une en espèrant trouver quelque chose d'utile.
Alors que j'ai soulevé la moitié des boîtes, une forte odeur nauséabonde parvient à mes narines. Prudente, je porte ma main à mon flingue et avance doucement vers la provenance de l'odeur.  Je sursaute et recule rapidement en voyant ce qui se trouve là, caché entre deux boîtes.
Un corps en décomposition avancé. Les tripes sortent du dos du corps et l'estomac ressort du ventre. Des morceaux de cervelle gîssent près de son oreille et des mouches rôdent sans arrêt au dessus du cadavre. Je met mon bras devant mon visage, dégoutée. Le pire, c'est que le corps ne ressemble même pas à celui d'un rôdeur. Alors suis-je peut-être sur une ancienne scène de meurtre? Dégoutée, je sors de la pièce avec une légère envie de vomir.  Je verrouille la porte derrière moi, en pensant que le prochain visiteur ne souhaite sûrement pas de voir ce que je vient de voir. Je m'immobilise un moment. J'entend une voix discuter, celle de Maggie. On dirait qu'elle parle toute seule. Je m'approche sans faire de bruits. C'est alors que je vois la jeune fille assise, toujours en train d'aiguiser son couteau. Est-ce que je viens d'halluciner? Ça doit sûrement être la fatigue..

-J'ai trouvé u...

-GHHMM!

Un cri de terreur me coupe la parole, il est réveillé. Les yeux exhorbités, il fixe le couteau que Maggie tient entre ses mains.
Lorsque son regard croise le mien, il manque de s'évanouir.

-Tiens tiens, dis-je d'une voix menraçante.

Je m'élance sur lui et le bourre de coups. Une fois bien défoulée, je me recule, prend mon couteau et le place sous sa gorge.

-Te voilà dans une position bien misérable, ricannais-je.

-Hmph!

-Non, attend! Ah, ça vient. La, tu peux ouvrir ta gueule et répondre à mes questions. Et tu fais mieux de l'ouvrir bien grande, ta trappe d'enfoiré. Sinon, gare à toi, ça va saigner, salaud!

Maggie me jette un regard complice. Un sourire de pur cruauté s'installe sur nos visages. Maggie s'approche près de la victime et lui murmure quelque chose à l'oreille. L'expression horrifié qu'affiche l'homme est signe que ça a fait son effet.

Il le sait, sa mort est évidente. Inévitable.