The Walking Dead - Un nouveau monde

Chapitre 2

Je ferme la radio, choquée.

-Non, attend! Dit Liam en allumant le son à nouveau.

"Atlanta est l'une des dernières villes à avoir été touchée, mais ce n'est certainement pas la plus sûre. Un camp de survivant a été établi...shrrr...au..."

-Merde, la station commence à perdre le signal, dis-je.

"Shhrrrr...nshr...or...shhrrr...c..shrrie....shrr..m..ort...shrrr...aaah!"

Un bruit traumatisant. L'annonceur à dû consacrer ses dernières minutes à essayer de sauver des gens. Si seulement le message aurait été plus clair. Nous n'avons aucune idée d'où peut bien se trouver le camp de réfugiés.

-Au nord! Crie Liam. Le camp, il est au nord de quelque chose!

-Comment peut tu en être aussi sur? Ça peut aussi bien être en Norvège!

Personne n'ajoute un mot pour le reste du trajet.
Je conduis jusqu'à la maison silencieusement et je gare la voiture dans le garage.

-Est-ce que tu me crois maintenant?
Me demande mon frère.

J'hésite tout de même avant de répondre.

-Je n'ai plus vraiment le choix.

-Bien, alors maintenant, il va falloir se préparer. Armes, nourriture, munitions et abri, et que ça saute!

-Franchement Liam! Tu ne te trouve pas jeune pour parler d'armes? Et puis à part des couteaux de cuisines, il n'y a pas grand chose ici!

-Tu va voir! Dans les films, une fois que l'apocalypse a pris le dessus, les lois et les règlements ne veulent plus rien dire. Voler une arme est un jeu d'enfant!

-L'important, c'est de rejoindre maman et papa. Allez vient on va commencer par entrer à l'intérieur si c'est si dangereux, comme tu le dit. Hé, attends un instant! De quels films parles-tu?

-Des films de zombies que j'écoute avec papa quand maman n'est pas là! Dit-il avec un sourire en coin.

- Pff, je te crois tellement!

Je prends mon double de clé et déverrouille la porte. J'entre doucement, sans faire de bruits.
Bien sûr, mon impatient de frère me pousse violemment pour refermer la porte derrière nous.

- Imbécile, murmurais-je.

C'est alors qu'une de ces choses se pointe à la fenêtre du salon. Je sursaute, puis fait une grimace de dégout en voyant le sang et la cervelle se frotter contre la vitre. Liam voulait agir, mais je lui ai dit que cette créature allait finir par se lasser et s'en aller. Je tente d'appeler ma mère, mais je n'ai aucun réseau disponible.

-Fait chier! Lâchais-je.

-Montes sur le toit, plus tu es en hauteur, mieux c'est, non?

-Ça ne changeras rien puisque tout le réseau de la ville a complètement été coupé. De même pour l'électricité, dis-je en tentant d'allumer une lampe.

-On a donc aucun moyen de joindre les parents? Dit Liam paniqué.

Je le prend dans mes bras pour le rassurer.

-Tout va bien aller, on va les retrouver, se mettre à l'abri et vivre heureux, comme avant. Certaines choses auront changé, mais dit toi que ça va nous permettre de nous endurcir et qu'on va s'y faire au fil du temps.

Il me sourit et s'endort dans mes bras. Je dépose sa tête sur le coussin du canapé, puis je barricade la porte avec des planches de bois trouvées au sous-sol.

Je prends ensuite une barre énergisante et m'allonge aux côtés de mon frère tout en la grignotant.
Je suis incapable de trouver le sommeil, alors je décide de préparer des sacs de nourriture. Demain, je vais emmener Liam en lieu sûr. Ensuite, je m'occuperai de retrouver les parents...si au moins ils sont toujours en vie. Je place deux bouteilles d'eau par sac, ainsi que plusieurs boites de conserves. Je trouve aussi quelques trucs à manger qui ne nécessitent aucune cuisson. J'en laisse un peu ici au cas où maman et papa reviendraient. Et aussi parce que nos sacs doivent être quand même légers.

Discrètement, je sors telle une vagabonde dans la nuit. Subtile et rapide, je réussi à me rendre à la remise, prendre une hache, une machette et un autre truc non identifié assez pointu pour transpercer quelques cerveaux sans me faire repérer par les rôdeurs.

Une fois devant la maison, je déverrouille le loquet, puis j'ouvre doucement la porte.
Je me dirigeait vers le salon lorsque quelque chose surgit du garde-robe.

-Ahhhhhh! Hurlais-je lorsque je sentis un flingue sur ma tempe.

C'est alors que je vis le visage de mon aggresseur.

-LIAM?!

Il échappa l'arme et se jeta dans mes bras. Je vis ses yeux remplis de larmes.

-JesuisdésoléWillj'aitellementeu
peurlorsquejemesuisaperçuquetu...

-Du calme parle plus lentement! C'est incompréhensible!

-J'ai paniqué je pensais que tu... que tu étais morte....que quelqu'un ou quelque chose t'avais...tuée... alors je me suis caché et j'ai attendu...je ne savais pas que c'était toi est-ce que tu me pardonne?

Je le regarde sévèrement.

-Où as-tu pris ça? Dis-je calmement en pointant le revolver.

-Euh....je....et bien... hésita-t-il.

-Dit le moi!

Il prit une grande respiration et se résigna à tout me dire.

-Un policier est venu à mon école pour nous mettre en sécurité, mais il a oublié son arme dans les toilettes. Je voulais la lui rendre mais je l'ai retrouvé transformé dans la cour de récréation....alors j'ai gardé le pistolet pour nous protéger....tu ne m'en veut pas hein?

-Bien sur que non...même que j'avoue que ça va nous servir, dis-je avec un sourire en coin. Maintenant, va dormir. Tu dois prendre des forces, demain seras une grosse journée.

Je regarde mon petit frère
retourner sagement au lit.

J'ai de la difficulté à me l'avouer à moi-même, mais on s'apprête à vivre l'enfer.