Le Parc Montsouris

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Cela faisait bien une trentaine de minutes que Thomas, un jeune brun, déambulait dans les rues. À vingt et un ans, il travaillait dans une petite société s'occupant de la téléphonie. Son salaire était maigre mais il arrivait à en vivre. Il n'était pas allé à l'université, cela ne l'intéressait pas. Il voulait tout de suite entrer dans la vie active plutôt que rester dix années de plus dans des salles de classes à écouter les paroles ennuyantes des profs. Il vivait seul et cela le rendait triste plus que autre chose. Il aurait bien aimé avoir quelqu'un à ses côtés pour se réveiller le matin, se coucher le soir, manger le midi...

Ce soir là, une coupure d'électricité ayant interrompu son film, le jeune homme avait décidé de sortir prendre l'air. Il respirait cet air pollué de la ville de Paris. Ville dans laquelle il avait décidé de s'installer en laissant tout ses amis de Lyon loin derrière lui. Mais Paris, Thomas en rêvait depuis tout petit. À onze ans, il s'était promis de déménager à Paris, de trouver un travail avec un salaire en or, de s'acheter une grande villa et une voiture de sport, tout ça avec un amour à ses côtés. Malheureusement, Thomas n'a réussit à tenir que le début de sa promesse. Mais après tout, tant que il respirait et que il avait de quoi s'alimenter et de quoi s'abriter, ça lui allait.

Sur un coup de tête, il décida de se rendre dans le parc Montsouris, celui dans lequel il se rendait tout le temps lors de sa pause déjeuner. Il passait s'acheter un sandwich à la boulangerie et s'asseyait dans cette herbe douce et pure. Il adorait ce parc car il y avait un petit  lac qu'il pouvait admirer. Cette eau douce qui ruisselait, offrant à Thomas un son doux à écouter.

***

Une fois arrivé, il se rendit à sa place habituelle mais celle-ci était occupée. Il s'approche de l'inconnu et lorsque que celui-ci se tourne vers lui, Thomas croit halluciné. Devant lui, assis dans ce parc où il se rendait chaque jour se trouvait Newt. Newt, Thomas en était tombé follement amoureux au lycée mais, bien évidemment, il ne lui avait jamais dit. Il se demandait même si le jeune blond allait le reconnaître. Oui, Newt était blond cendré et il avait des yeux bruns que Thomas qualifiait tout le temps de magnifiques. Mais à chaque fois que son regard croisait celui du beau blond,  il baissait la tête. Sûrement par gêne devant cette être si doux qu'il désirait tant sans jamais réussir à l'avoir. Comme un léopard voulant attraper une gazelle plus rapide que lui. Minho, l'ancien meilleur ami de Thomas, lui disait souvent d'aller le voir, d'aller lui parler, de lui avouer son amour. Mais Thomas ne pouvait pas, Newt était sa proie et lui le chasseur mais il n'arrivait pas à l'atteindre, il n'arrivait jamais à appuyer sur la détente lorsqu'il se trouvait en face de lui. Le brun croyait avoir réussi  à oublier le blond, à oublier tout l'amour qu'il portait à cet être mais lorsque leurs regards s'étaient croisés, il su que non. C'est Newt qui parla le premier.

- Thomas ? C'est toi.

- Heu.. Oui.  Affirma timidement le brun.  Newt ?

- Oui, vient t'assoit au lieu de rester debout.   

Thomas ne se fit pas prié et posa ses fesses à côtés de son objet de désir.

- Qu'est ce que tu fais ici ? Se risqua le brun.

- J'essaye d'accomplir ma vie en tant qu'agent immobilier. Et toi ?

- Pareil Mais en tant que réparateur en téléphonie.

- Cool. Et qu'est ce que tu fais dans ce parc à une heure si tardive ?

- Je pourrais te poser la même question. Rigola le brun.

- J'étais dans ma maison avec ma copine et mon enfant de un an et ma petite-amie à pété un câble. Elle s'est mise à m'insulter en jetant des assiettes à travers la maison. Donc je suis sorti le temps qu'elle se calme.

Thomas avait l'impression de mourir. Newt avait déjà une copine, une maison, un gosse... Voyant son objet de désir partir encore plus loin qu'il ne l'était, Thomas se raidit. Il voulait pleurer. Il ne pensait pas que l'amour qu'il portait à ce blond était si fort.

- Fais pas cette tête Thomas je rigole. J'ai ni de maison, ni de copine et encore moins d'enfant. Rigola Newt. J'ai juste un petit appart, un bon lit et c'est tout.

- J'ai eu peur, je me sentais ridicule à côté. Je croyais avoir raté ma vie.

- Et toi tu fais quoi ici ?

-  Je te donne des mots-clés : Panne d'électricité, ennui, sortie dehors, envie soudaine de se rendre dans ce parc et voilà. Sinon tu... Enfin depuis le lycée, rien de spécial ? Et depuis quand tu habites à Paris ?

- Non rien de spécial. Et je suis monté sur Paris deux ans après le bac. Et toi ?

- Deux jours après le bac. Ironisa le brun, ce qui fit lâcher un petit rire au blond. Non plus sérieusement, dix mois après le bac j'ai mis toutes mes économies dans un appart à Paris et j'ai eu de la chance car j'ai tout de suite trouvé un boulot.

- Ok.

L'astre lunaire illuminait leur deux visages. Ils pouvaient ainsi chacun voir parfaitement les traits de l'autre. Thomas n'avait jamais trouvé Newt aussi beau. Et lorsque il a apprit que celui-ci était célibataire il s'était senti comme libéré. Le brun et le blond regardait tout les deux droits devant eux mais, ils tournèrent tout les deux leur tête au même moment. Sans s'en rendre compte Thomas était entrain de réduire la distance qui séparait son visage de celui de Newt et lorsqu'il n'était plus que à quelque centimètre de la bouche du blond, celui-ci lui chuchota.

- Embrasse moi.

Thomas vint alors sceller ses lèvres à celle de la personne qu'il aimait. Newt vint approfondir ce baiser en venant placer ses mains sur la nuque de l'être qu'il chérissait tant. Tout en continuant d'embrasser son objet de désir, Thomas vint se placer à califourchon sur lui et lorsqu'ils manquèrent tout les deux d'oxygène, ils se séparèrent.

- Est ce que c'est bien la réalité ? Demanda le brun perplexe.

- Je crois, oui. Lui répondit le blond. Et je l'espère.

Thomas le fit taire en venant replacer ses lèvres sur les siennes. Sa langue rencontra alors celle du blond. Elles partirent toutes deux dans un ballet sans fin. Thomas avait enfin attraper sa gazelle, il avait appuyer sur la détente. Il avait comblé un vide. Un vide qui commençait à se faire long. En ayant toujours ses lèvres collées à celles du blond, il rouvrit les yeux et vit que Newt aussi les avaient ouverts. Il se détacha alors de lui.

- Pourquoi on a attendu ? Demande-t-il .

- Je sais pas Tommy.

- Si tu savais depuis quand j'attendais ce moment.

- Sûrement aussi longtemps que moi.

- On a perdu tellement de temps... Chuchota alors brun.

- Et je compte bien le rattraper.  Déclara le blond avant de venir glisser ses mains sous le tee-shirt du brun et de placer sa tête dans le cou de son bien-aimé.

Thomas lâcha des gémissement de plaisir pendant que Newt parcourait son corps avec des gestes tous plus sensuels les uns que les autres. En se sentant serrer dans son pantalon, gêné, le brun lâcha.

- Newt arrête ou je vais te sauter dessus.

- Et je n'attends que ça.

Thomas en était désormais sûr, il n'oublierait jamais ce parc.

****

Voilà un deuxième OS, il est 23h et l'inspiration est venue alors je vous le partage. 😄.
Il est beaucoup plus long que le premier, mais pas encore assez à mon goût. Car il me semble trop rapide. J'essayerai par la suite d'en écrire des plus longs.

.Celwea

Recueil d'OS / NewtmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant