Promenades

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Thomas était dans une mauvaise passe. Il séchait les cours, ne faisait pas ses devoirs, devenait de moins en moins communicatif et, cela inquiétait les deux réelles personnes tenant à lui : sa mère et son meilleur ami, Fray. Thomas passait ses week-ends entiers enfermé dans sa chambre. Quelques fois, en passant devant celle-ci, sa mère pouvait l'entendre sangloter. Elle lui demandait ce qu'il se passait mais celui-ci lui répondait sèchement de l'oublier et de le laisser tranquille. Mais comme une mère pouvait oublier son fils ? Cet être que vous avez porté pendant neuf longs mois en vous, dont vous vous être occupé durant des années, à qui vous avez enseigné des tas de choses comme : parler, marcher, réussir sa vie... Et celui-ci vous demandait de l'oublier. De faire de tout ça un simple souvenir du passé.
La mère de Thomas se disait que ce n'était que la crise d'adolescence qui le rendait agressif de la sorte mais, ce n'était pas la seule cause. Excepté son meilleur ami, il n'avait aucune personne à qui parler. Certains élèves passaient leur temps à lui chanter des chansons débiles, à lui hurler des insultes, toutes plus cruelles les unes que les autres... Tout ça à cause de son homosexualité qui avait été très rapidement sue par tout son lycée.
Il se détestait d'aimer les garçons. D'aimer un être du même sexe que lui et. malgré les phrases rassurantes de sa mère telle que : on ne tombe pas amoureux d'un sexe mais d'une personne, ne le rassurait guère. De simples phrases ne peuvent malheureusement pas guérir certaines choses. Du moins, pas avec Thomas. Jusqu'à présent, aucun parole ne lui avait redonné confiance en lui. Il était fermé, tel un journal intime ayant des centaines de moments et d'émotions à partager.

Aujourd'hui était un jour comme les autres si on enlevait le fait que Thomas fêtait ses dix-sept ans. Mais, cela importait peu pour lui. Chaque année Fray et sa mère allaient lui faire un gâteau au chocolat et lui offrir un cadeau quelconque même si il leur avait répété un million de fois de ne pas dépenser ne serait-ce qu'un centime pour sa personne.
Cette année n'avait pas fait exception, lorsque le brun arriva dans le salon, il y retrouva son meilleur et Sophie, sa maman, l'attendant devant dix-sept bougies posées sur un gâteau à la couleur brune. Il les remercia tout les deux et souffla pour éteindre les dix-sept flammes qui signifiaient un nouvel an de sa vie passé.

- T'as fait quoi comme vœu ? Lui demanda son meilleur ami.

- Aucun...

- Menteur! Depuis que tu es tout petit tu en fais un ! C'était quoi ?

- Que quelqu'un accepte mon homosexualité... Souffla-t-il d'une voix cassée par la tristesse.

- Mais nous, on l'accepte... Intervenue sa mère en venant lui caresser l'épaule.

- Non mais je veux dire, que quelqu'un partage un idylle avec moi ... Mais de toute manière aucun de ces stupides vœux que j'ai souhaité durant tous mes anniversaires ne se sont jamais accomplis...

- Un jour tu trouveras le mec qui te correspond, ne te morfonds pas pour ça... Le rassura Fray

- Et si on t'offrais ton cadeau ? S'exclama sa mère visiblement excitée.

- Non mais, je vous avais dit de ne rien m'acheter...

- Tu commences à nous connaître !

Après cette remarque, son meilleur ami le fit se lever et plaqua ses mains sur ses yeux. Thomas lui demanda si c'était vraiment nécessaire et il lui assura que oui. Fray commença à le faire avancer, suivit de Sophie. Une fois arrivés à l'extérieur de la maison, son meilleur ami le stoppa et retira ses mains et lui demandant de ne pas se moquer de leur cadeau quelque peu "cliché" et "niais", digne d'une téléfilm nul.
Thomas ouvrit les yeux et découvrit un labrador assis à ses pieds.

Recueil d'OS / NewtmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant