Chapitre 3: Laura

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Je venais de partir en trombe de chez Matthew. J'allais vraiment me faire tuer. Ah et zut ! J'ai laissé mon écharpe chez lui mais pas le temps de la récupérer. Cette fois je passais par les rues les plus éclairés et pleines de monde. Mieux vaut ne pas tenter le diable, une fois ça m'a suffi. Je passai doucement la clé dans la serrure dans l'espoir que ma mère ne m'entende pas et que je puisse m'esquiver dans ma chambre. Je rentrai délicatement à pas de loups. Quand :

« - Jeune fille, comment ça se fait que tu rentres à cette heure ?!

Et merde, raté !

- Maman... Comment ça va ?

Elle me jeta un regard sévère

- Ne joue pas à ça avec moi ! J'étais morte d'inquiétude pour toi, il est déjà 21h 30, tu devais être là pour 19h30 maximum. Et puis la nuit dieu seul sait ce qui aurait pût t'arriver.

- Désolé maman, je ne recommencerais plus

- Tu étais où ?

Qu'est-ce que je pouvais lui dire ? Je ne pouvais pas parler de l'agression sans parler de Matthew et puis ma mère porterait plainte et je crois que l'homme n'est surement plus là maintenant... Une excuse il fallait vite que j'en trouve une, mais laquelle ? Ca y est je sais (désolé Lisa)

- J'étais avec Lisa chez elle pour un exposé à finir, elle avait besoin de mon aide. Et après elle m'a invité à manger et je n'ai pas vu le temps passait. Vraiment désolé.

- Bon ça passe pour cette fois, mais seulement cette fois compris ?

- Oui maman, d'accord. Bon je vais me coucher je suis crevé. »

Je lui fais la bise et je pars dans ma chambre. Quelle journée... Un gars que je ne connais que depuis un ou deux jours me sauve la vie et j'apprends en plus de ça que c'est une goule. Je le sentais froid avec moi, je devais l'emmerder, c'est vrai il me sauve la vie et en plus je l'oblige à dévoiler un secret énorme. Et puis ma réaction était exagérée, le pauvre. Enfin bon, je lui parlerais demain, je ne sais pas pourquoi mais connaître son secret me faisait me sentir plus proche de lui que quiconque au lycée et que je ne devais pas le laisser seul. Je partis me couchai et je m'endormis.

BiP ! BiP ! BiP !

Raah ! Non je veux encore dormir... Quoi ?! 7h40 !! Oh putain, saleté de réveil... Je m'habillais aussi vite que je pus, avala une biscotte, pris mon sac et partit aussi vite que possible dans l'espoir d'avoir mon bus. Et merde, il n'était pas là... Je courais pour espérer arriver avant la sonnerie mais j'en douter. Je tournis au coin de la rue et. AYE !! Je rentrai dans quelqu'un et je tombais par terre. Je relevais la tête, c'était Matthew. Il me regarda et rigola en m'aidant à me relever. Je m'exclamai gênée :

« - Oh excuse-moi, je me dépêchais et... et je ne regardais pas devant moi.

Il se retenait difficilement de rire. Je devais être ébouriffé et ridicule.

- T'inquiète, c'est rien. C'est pas comme si ça m'avait fait mal. Par contre toi tu saignes un peu de la main, regarde.

Il me prit la main et retourna ma paume vers le ciel. Il prit un mouchoir de sa poche et essuya le sang. Il avait les mains chaudes et fermes. Il le faisait avec soin et s'appliquait à ne pas me faire mal. Je le regardai faire quand soudain.

- Ahhh !! Mais faut qu'on se dépêche on est en retard !

Il me regarda étonné, puis explosa de rire.

- T'es vraiment un cas toi, il n'est que 7h30

- Que... 7h 30... ? Saleté de réveil, ça fait la deuxième fois qu'il me fait le coup.

- Bon tu viens on y va ? Ah tiens ton écharpe tu l'as oublié hier.

- Oui, oui j'arrive. Ah merci Matthew

- Au fait, tu peux m'appelais Matt si tu veux. »

Il me le disait en souriant le regard pétillant. C'était la première fois que je le voyais comme ça et ce n'était pas pour me déplaire. On arriva 10 minutes après. Lisa était déjà là, elle arriva vers nous.

« - Hey Laura, ça va ?

- Oh Lisa, super et toi ?

- Yes, salut Matthieu, vous êtes venus ensemble ?

Matt la coupa sèchement.

- Mon nom c'est Matthew pas Matthieu...

- Rôôh ! Matthew, Matthieu c'est la même chose. Bon on y va ça ouvre. »

Cette journée avait été géniale, elle était passée si vite et on avait tellement rigolé. Je rentrais chez moi, je mangeais et partit dans ma chambre vers 22h26. Comme à mon habitude je refis encore le même rêve. Moi, mon père. La mort. Ma fuite. Mais cette fois quelque chose m'avait plus marqué qu'avant. C'était ses yeux rouges et noirs. Les mêmes que ceux des goules. En réalité ce n'était pas un rêve mais des souvenirs.

An unreal realityOù les histoires vivent. Découvrez maintenant