La Courbe De Tes Yeux (Ou les mensonges d'un visage)

Chapitre 4

Le pas trainant, la tête baissée, et les mains dans les poches. C'est ainsi qu'Hermione retourna à la salle commune des Serpentards. Il ne lui manquait plus qu'un sweat et une capuche, et elle aurait parfaitement eu l'allure d'un camé pommé et mal dans sa peau, qui part à la recherche de sa dose.

La salle commune était vide, tout comme son dortoir. Son sac tomba lourdement sur le lit. Elle apprécia quelques secondes le silence, puis une idée dangereuse lui sauta à l'esprit. Elle jeta un coup d'œil vers la porte. Elle était bel et bien seule. Elle s'approcha et lança dans le couloir un sort de détection sensée la prévenir lorsque quelqu'un entrerait en ce lieu. Elle retroussa les manches de sa chemise et retira sa cravate. Elle ne savait pas combien de temps elle avait pour faire cela. Il fallait donc qu'elle se dépêche. Hermione ouvrit l'armoire de Malefoy qui a son grand étonnement n'était protégée d'aucun sort. Elle fouilla dans les moindres recoins, mais à part quelques objets compromettant (une paire de menottes, et des bouteilles d'alcool), il n'y avait rien d'intéressant. Elle s'approcha de son bureau, ouvrit les tiroirs à la volée. Rien à l'intérieur. Elle farfouilla dans sa table de chevet, et ne trouva rien de plus qu'une boite de capotes. Elle souleva le matelas, les draps, l'oreiller, regarda sous le lit. Rien d'intéressant. Alors, elle s'attaqua aux affaires de Zabini.

...

Malefoy déambulait dans les couloirs, un sourire suffisant sur les lèvres. C'était définitivement trop simple. Trop simple d'embobiner les gens dans cette école. La petite Gryffondor lui était tombée dans les bras sans qu'il n'ait eu à claquer des doigts. Maintenant il ne lui restait plus qu'à tenir ses promesses. Enfin, si on pouvait appeler ça une promesse. Avec la paire de seins qu'elle avait, il allait s'exécuter avec plaisir. En attendant, il devait récupérer la boite de préservatifs qu'il avait ramené.

...

Hermione se dirigea vers les affaires de Crabbe. Comme pour les deux autres, son armoire n'était pas protégée. Elle en ouvrit les portes en grand.

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Le Serpentard pénétra dans la salle commune des Serpentards. Il s'arrêta quelques secondes pour saluer quelques filles avec qui il avait passé la soirée de la veille. Après deux-trois mots d'échangés, il reprit le chemin de son dortoir.

...

La jeune fille repoussa les draps du Serpentard. Tiens, une peluche, étrange venant de la part de cette armoire à glace. Soudain, un bruit strident retentit. Hermione releva la tête en direction de la porte.

« Merde ! Quelqu'un vient par ici ! »

Malefoy pénétra dans la chambre à la quatrième vitesse. Gabriel était déjà là. Installé sur son lit, et visiblement très occupé. Un paquet de cigarettes moldues, du papier à roulé, un sachet avec des feuilles bizarres dedans, et un petit tas de tabac étaient disposés devant lui. Le blond leva un sourcil intrigué, mais continua son chemin jusqu'à sa table de chevet, attrapa le paquet qui s'y trouvait, et fit demi-tour. Avant qu'il ne referme la porte du dortoir, il entendit un vague « amuse-toi bien » auquel il répondit par un « toi-aussi »

La porte claqua, et Hermione souffla. D'un coup de baguette, elle fit cesser toute cette mascarade. Ainsi tabac, feuilles OCB, et autre Marijuana redevinrent feuilles de cours, parchemin, et pelures de crayon à papier. Il n'y avait pas à dire, elle était douée en métamorphose. S'allongeant sur son lit, elle se demanda avec qui Malefoy avait rendez-vous et espéra de tout cœur qu'il ne s'agissait pas de Parvati.

ooo

Enfermée dans le cocon que formaient les rideaux autour de son lit, Hermione révisait ses potions. Cela faisait près de deux heures qu'elle était en train de travailler. Faire une pause ne lui était même pas venue à l'esprit. Dans ces instants où elle s'abandonnait corps et âme à son travail, elle oubliait tout : le monde, sa vie, sa mission pourrie.