Chapitre 13 ✓

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    PDV Élena

Je regardai cette fille d'un air dégouté. Comment Aspen peut-il m'infliger ça ? Pourquoi dois-je supporter son amie d'enfance sans même avoir mon mot à dire ? Et en plus il s'en va en me laissant avec elle !

Bon, calme-toi Élena, calme-toi. Tu vas juste l'éviter et tout ira bien. Il n'y aura ni meurtre, ni bain de sang.

Je fis à peine un pas, que cette fille était devant moi, un sourire faux et hypocrite coller au visage. "Juste... l'éviter" hein...

Son odeur envahit mes narines, elle était à la fois douce et... épineuse, telle une rose.

Je la regardai droit dans les yeux, d'un regard froid et dur. Elle sourit et me prit le bras, comme le ferait une amie de longue date. Elle veut jouer à ça hein, et bien on va jouer, mais tu vas perdre ma cocote, ça, je peux te l'assurer.

Je souris à mon tour, de la façon la plus hypocrite et mielleuse possible, avant de prendre à mon tour son bras. Un frisson de dégout parcourra son corps, décuplant mon sourire et mon amusement. Je te l'ai dit, tu ne me battras pas sur ce jeu-là, la comédie, j'en ai fait en permanence dans mon ancienne meute et j'ai beaucoup d'expérience dans ce domaine.

— Alors Élena, qu'est-ce que tu aimes bien ? dit-elle en cachant son dégout derrière un sourire.

— J'adore quand tu n'aies pas là, tu ne veux pas repartir ? répondis-je avec un sourire "amicale".

— Désolée, mais je compte rester quelque temps ici, répondit-elle à son tour, souriante.

—On va pouvoir faire connaissance alors, j'espère qu'on va bien s'entendre, dis-je en entrant dans mon rôle.

— Oui, moi aussi.

On continua notre discussion, très amicale, jusqu'au seuil du manoir. Ma nouvelle meilleure ennemie trouva une excuse pour s'éclipser. J'eus juste le temps de lui faire une accolade et de voir une grimace apparaître sur son visage avant qu'elle ne disparaisse derrière la première porte qu'elle vit.

Une fois seule, je me précipitai jusque dans ma douche afin de prendre une longue douche chaude, me débarrassant par la même occasion de toute la terre qu'il me rester, avant de me changer. Je regardai la serviette que je portai et poussai un long soupire.

— Je vais devoir la brûler, réfléchissais-je.

J'attrapais la serviette du bout des doigts et cherchai une servante en catastrophe. Je réussis à en trouver une et lui donna immédiatement l'objet infecter.

— Lavez ça avec de la javel ou moins cinq ou six fois. Si cette odeur ne part pas, ne cherchez pas plus loin et mettez là au feu. À deux cent degrés de préférence. Il ne doit y avoir aucune trace, ni preuve de son existence, d'accord ? lui ordonnais-je sans aucun scrupule pour la serviette.

— D'accord, répondit-elle, perplexe.

Je partis sur ces mots, la laissant un peu perdu face à mon comportement étrange. Il faut bien faire ça, je ne veux prendre aucun risque, pas question que son odeur se retrouve sur mes vêtements.

En parlant d'elle, je vais aller en toucher deux mots à Aspen, on va bien voir si elle va rester quelques jours ici. Je suis prête à tout pour la faire partir.

Je me dirigeai d'un pas ferme et décider vers le bureau d'Aspen. Je toquais et entrai de suite.

Il avait le nez dans ses papiers et tirait une tête pas possible. Sûrement le signe de son ennuie et de son irritation. Ce n'est peut-être pas le bon moment pour parler de mon envie de mettre à la porte cette intruse.

La malédiction des loupsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant