Je m'approche doucement de l'arbre, continuant à entendre ce petit cri perçant qui m'irrite depuis tout à l'heure. J'étais tellement bien à jouer tranquillement à la balançoire. Ne pouvait-on pas me laisser me balancer tranquillement ?
Je vois un mouvement dans l'herbe, et malgré moi, je fais un bond en arrière avec un petit cri, avant de me morigéner pour ma stupidité. Je continue d'avancer, pas par pas, tout doucement, avant de tomber sur un tout petit oisillon.
Stupidement, je lève les yeux vers les branches de l'arbre, fronçant les sourcils, me demandant pourquoi cet oiseau est à terre, et non dans son nid bien au chaud.
Je repose alors les yeux sur le tout petit corps tremblant, et vois ses mouvements incontrôlés pour tenter de s'envoler. Mais une de ses ailes ne semble pas vouloir lui répondre. Je regarde une fois de plus le nid accroché à la branche et laisse un petit soupir m'échapper. Il n'y a personne. Ce qui veut dire que ses parents l'ont abandonné à son triste sort.
Pas le moins du monde apeurée, je prends le petit corps tout tremblant dans mes mains, avant de me mettre à courir vers la maison comme une dératée. Je pousse la porte de la cuisine, et soupire de soulagement en voyant maman devant l'évier, occupée à nettoyer les casseroles de ce midi.
– Maman ! Il faut qu'on l'aide.
Maman se tourne vers moi les sourcils froncés, avant de remarquer le petit corps tremblant dans mes mains. Elle s'essuie rapidement sur son tablier avant de s'agenouiller devant moi pour regarder l'oisillon pleurer contre moi. De son index, elle lui caresse tendrement le haut de la tête et le petit oiseau semble se calmer doucement.
– Je crois qu'il est tombé de son nid, et qu'il s'est cassé une aile.
Maman plonge son regard marron chaleureux dans le mien et me fait un petit sourire. Je tente de le lui rendre, mais le cœur n'y est pas vraiment. J'ai peur pour le petit être que je tiens au creux de ma paume.
– On va voir ce qu'on peut faire pour lui Léa.
Cette fois-ci, un sourire rayonnant étire mes lèvres et maman se relève avant de sortir de la cuisine. Je prends place sur une chaise, parlant doucement à l'oisillon. Je tente de le calmer, et visiblement, j'y arrive, car il finit par ne plus se débattre entre mes doigts.
Maman revient bientôt avec tout un tas d'accessoires, et je fronce les sourcils, me demandant ce qu'elle veut faire. Elle étale un torchon propre sur le table, avant de me demander de déposer le petit oiseau dessus. Je continue de froncer les sourcils, pas trop sûre que maman sache ce qu'elle fait.
– On va immobiliser son aile pour qu'elle se consolide et on va prendre soin de lui durant ce laps de temps. D'accord ?
Une petite lumière s'allume en moi. Bien sûr ! Maman à raison. Il faut soigner son aile si on veut qu'il s'en sorte. Un oiseau sans aile, n'est pas vraiment un oiseau.
Je pose donc mon petit fardeau sur la table, et maman commence à poser une sorte de petit bâtonnet de bois contre son aile abîmée, avant de l'enrouler dans une toute petite bande de tissu et de mettre un bout de sparadrap pour coller le tout.
Elle se tourne ensuite vers moi avec un petit sourire avant de se pencher sur moi pour me dire :
– Maintenant, il va falloir que tu joues le rôle de sa maman Léa. Ce sera donc à toi de le nourrir.
Je fronce une fois de plus les sourcils. Qu'est-ce que ça peut bien manger un oiseau ? Je n'en n'ai aucune idée. Je saute donc sur mes pieds pour me rendre dans le bureau de papa et m'installer devant l'ordinateur. Mes frères m'ont toujours dit qu'on pouvait tout trouver sur l'ordinateur. Mais je ne sais pas comment ça marche.
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L'amour bête (sous contrat d'édition chez JennInk)
Storie d'amoreLa saga des Westhawk : livre 12 Léana à toujours préféré les animaux aux êtres humains, les trouvant plus vrais et plus sincères. Elle n'a jamais éprouvé le frisson du désir. Mais certaines rencontres vous amènent parfois à revoir la conception que...