Épilogue : 4 ans plus tard

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PDV de Lola

Les portes s'ouvrirent, et une grande glace refléta mon visage sérieux. Je m'avançai dans le spacieux ascenseur, et les portes se refermèrent immédiatement. J'observai mon visage quelque instant, vérifiant que tout était en ordre. Mes cheveux qui m'arrivaient à peine aux épaules dans une coupe droite me donnait un air sérieux, ce que j'appréciais. J'aplatis les plus de mes vêtements, ma jupe moulante qui m'arrivait au dessus des genoux, et ma veste grise foncée cintrée.

Je détestais profondément ces vêtements.

Je continuai à monter étage par étage, m'approchant petit à petit de lui. Quand les portes s'ouvrirent au sommet du grand, immense, immeuble où je passais mes journées à trier la paperasse, je jetai un dernier coup d'oeil à mon reflet et me dirigeai vers son bureau.

Sa secrétaire m'ouvrit la porte avec un sourire, que je ne lui rendis pas. Et je le vis, assis sévèrement dans son fauteuil, devant son bureau, qui étaient sans doute les seuls meubles de cette gigantesque pièce. Quand il me vit son visage s'illumina.

- Tu viens pour discuter avec moi ou décompresser d'une manière peu catholique ?

Il se leva et commença à défaire sa ceinture. Il me dégoûtait.

- Je viens parler, Travis.

Il se stoppa en plein geste, et se rassis.

- Tiens, c'est surprenant.

Je roulais des yeux et m'approchai.

- Assieds toi donc, me proposa t-il, mais je déclinai l'invitation.

Travis était mon patron. Il était jeune, grand, brun, fort. Pas si beau en fin de compte, une fois qu'on le connaît.

- Je ne peux plus continuer comme ça, nous deux, je veux dire.

Il leva ses yeux presque noir vers moi, en secouant légèrement la tête.

- Lola, soupira t-il.

- Je ne veux plus être avec toi, déclarai-je froidement, tu me traites comme un chien, et je ne veux pas ça. Tu n'es pas amoureux de moi, tu aimes mon corps et c'est tout. J'en peux plus, alors je m'en vais. Je ne t'aime pas, je ne t'ai jamais aimé.

Il me jeta un regard narquois.

- Tu vas partir où au juste ? Si tu me quittes tu sais que je vais faire de toi une sale petite femme de ménage, cracha t-il.

- Je m'en fous, je serai mieux qu'avec toi.

Sur ce, je sortis de la pièce, ne désirant pas le mettre plus en colère. Sa secrétaire me sourit à nouveau et je lui lançai un aurevoir peu aimable. Je repris l'ascenseur, retirant ma veste et mon chemisier bien trop sérieux pour les remplacer par un t-shirt large. Je retirai ensuite ma jupe, mais à ce moment là, l'ascenseur s'arrêta. Les portes s'ouvrirent, j'étais encore à moitié nue.

Je levai la tête vers cette personne, et je crus que j'allais rester paralysée. Sérieusement, mon souffle se coupa, et mon coeur fit un bond énorme. Mes lèvres s'entrouvrivrent sous la surprise. Étais-je en plein rêve ?

- Est-ce le destin qui veut qu'à chaque fois que je te vois tu sois en culotte ?

Ses yeux bleus transpercèrent mon regard alors qu'il rentrait dans le grand ascenseur qui soudain me sembla bien peu rempli d'air.

- C'est toi Ian ? Demandai-je incrédule.

C'était une question idiote. Évidemment que c'était lui, la même odeur, les même yeux, la même démarche. C'était lui.

BOTH OF USOù les histoires vivent. Découvrez maintenant