n e u f

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« - La rose ? Non... Tu crois pas la noir est plus jolie ? Regarde-là!

Ça y est. Je vais arracher la tête de ma mère. Vraiment. À peine deux minutes que je lui est annoncée que j'ai un '' Rendez-vous '' avec Bryan, qu'elle court partout pour être sur je sois à la hauteur, comme si c'était important.

J'ai seulement acceptée car je l'ai pris en pitié. Voilà, je ne suis pas capable de dire non à quelqu'un face à face, la culpabilité me prend. Sinon, jamais je n'aurais passée encore plus de temps à ses côtés ! Il ne faut pas oublier que malgré tout, sa personne elle-même ne change pas. Il s'est confié à moi, un câlin, je l'ai pris en pitié, et après ce soir.. fini ! J'arrête tout, et je coupe les ponts. Donc si il faut que je sois affreuse ce soir afin qu'il se pousse et ne veut plus me parler, je suis partante à 100%.

- La noir ça va. Marmonnais-je.

Ma patience était saturée. Je crois que si ma mère pourrait prendre possession de mon corps et y aller à ma place, elle le ferait sans aucune hésitation. Depuis que je lui ai demandée la permission pour une sortie ce soir, elle a automatiquement sautée sur l'occasion de faire en sorte que tout soit parfait. Je n'exagère à peine, elle aime bien avoir un certain contrôle. Ce qui à bien y penser, a déteindu sur moi.

- Non, tu ne vas tout de même pas en un enterrement. Décide-t-elle. Tu vas mettre la rose, elle fait plus joyeuse.

Comme si j'étais joyeuse. Note à moi-même, détruire toute forme de tissus colorés.

J'enfile l'habit qu'elle me propose, et affiche sur mon visage une mine dégoutée. Il faudra qu'elle me tord un bras pour que je m'y rende dans cette tenue immonde.

- Pas question. Dis-je, en soupirant.

La robe rose en question n'avait pas assez de tissus à mon goût. Elle arrivait au milieu de la cuisse, juste après les fesses. Le col était plongeant, ce qui n'avantagait pas ma poitrine peu volumineuse. Cerise sur le gâteau, le rose ne colle pas avec moi.

Je pris entre mes mains la robe noire digne des funérailles d'après ma génitrice. Elle était beaucoup plus légère, et son tissus était confortable. C'était l'ancienne vielle voisine qui me l'avait offerte à mes seize ans. C'est bien une des seules que j'accepte de porter de temps à autre. Je préfère des jeans, ça se porte avec n'importe quel haut et voilà!

Ma mère fit sa moue triste, un visage de chien battu, espérant que ça puisse changer ma décision. Parfois, elle agit plus en enfant que moi je pourrai le faire.

- Tu devrais changer un peu de style vestimentaire. Dit-elle. Tu sais, de quoi l'impressionner.

- Je cherche pas à l'impressionner.

J'ai lâchée ces paroles, en roulant les yeux. Elle est super de bonne humeur pour moi que je sorte avec quelqu'un du sexe opposé, car cela n'arrive jamais, mais je ne prévois pas l'impressioner, mais plutôt le décourager d'essayer toutes tentatives avec moi. Je ne serai pas une de ses filles d'un soir, et Aimer ne fait pas parti de mon vocabulaire.

- Laisse moi la permission de te maquiller un peu ! Me lance-t-elle, les pinceau en forme de fusil, comme une menace.

- Je veux pas me transformer en une Kardashian.

Elle se contente - à mon bonheur - d'une couche de mascara et un trait de ligneur au-dessus des yeux. Malgré qu'il n'y en ait pas beaucoup, je me sens déjà beaucoup trop maquillée pour une personne qui ne m'intéresse même pas au minimum.

Je me chausse de petits souliers confortables, sous le regard menaçant de ma mère qui veut tout dire ; Mettre des escarpins. Mais pour me retrouver tête au sol, c'est effectivement la meilleure solution.

- N'oublie pas ton téléphone ! Surtout ne vas pas chez lui seule, encore moins dans un endroit caché !

Tout juste avant de refermer la porte derrière moi, je lui lance ;

- Fais pas comme si tu t'inquiétais !

Et repartais, le sourire aux lèvres malgré tout, de sortir de ma zone de confort.

*********

Mes yeux balaient son corps de haut en bas. Mon souffle se coupe et s'arrête instantanément.

Il se présente face à moi, une paire de jogging en guise de bas, ainsi qu'un gros chandail à manche longue et capuchon.. habiller en mou, quoi.

Je remercie le dieu des escarpins de m'avoir épargné de ceux-ci, ça fait cela de moins.

Il fait un temps frais, et mes jambes commencent à trembler. J'aurais dû écouter ma petite voix intérieur qui me dicte, au lieu de ma mère. Faut croire que les sorties ne sont plus comme dans son temps.

- Tu sais, je n'ai pas dis qu'on allait dans un restaurant cinq étoiles. Dit-il, avant de rire en voyant ma tenue.

Je répondis par un rire sarcastique. Il fait toujours par exprès de me mettre mal à l'aise, pour qu'ensuite je le déteste encore plus que c'est déjà le cas.

- Es-tu un vampire ? Me demande-t-il, aussi sérieusement que sa question l'est.

Je le regarde croche, et répond en montrant mes dents, tentant d'être aussi sérieuse que lui ;

- Est-ce que mes dents ont l'air pointus ? Dis-je, en riant.

Il faut rire que rire enlève mon humeur désagréable, et me sens beaucoup plus détendue.

- Non, mais ta peau est blanchâtre, comme si tu serais malade, et tu brille, enfin..., dit-il en marquant une pause, ta personnalité, elle, brille.

Le rouge me monta aux joues. Je ne dois plus être blanche, mais plutôt rouge, comme une tomate. Ils manquent seulement les cheveux vert, et voilà, comme un clone, et je me fonderai dans un jardin.

Aucun mot ne parvient à sortir de ma bouche, et je me contente alors de sourire. Le silence est souvent la meilleure manière de communiquer...

Sa voiture se dirige dans un petit boisée. Je regrette encore amèrement de ne pas porter simple jean ainsi qu'un t-shirt comme à mon habitude. Voyant la chair de poule sur mes bras qui se multiplie de plus en plus, il me tend une de ses vestes qui m'arrive presqu'aux genoux. Je maudis intérieurement des gênes qui viennent de ma mère pour ma grandeur.

Nous arrivons finalement à une petite falaise de quelques mètres, pas très haute, mais assez pour se cacher une jambes pour les casse-cous. Sous nos yeux, des cascades ainsi que des rochers forment le magnifique paysage.

- Tu sautes ? Me questionne-t-il.

Je le regarde avec des gros yeux, me demandant s'il est sérieux. »

You're Always Here [ EnPause ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant