q u a t r e

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Je termine ma deuxième journée à l'université. Elle fut beaucoup longue, surtout avec un enseignant qui a parlé pendant deux heures au ralenti... Vous savez, lui qui a sans aucun doute a vécu la révolution américaine, peut-être même les guerres mondiales. Je me demande comment il tient encore debout...

Malgré la longue journée épouvantable, je rentrais à la résidence vers 15 heures. Je m'assois sur le lit et je m'endormis sur le coup, d'épuisement.

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«"Je ne te connais pas, et tant mieux, je n'en ai pas envie."

Tel ont été ces paroles, aussi blessantes qu'ils le paraissent. Il m'a lancé ceci, sans pitié. C'est aussi exactement à ce moment-là que j'ai arrêté de croire en l'amour, tant j'ai été blessée. Elles ont été prononcées par Derek. J'avais autour de quinze ans. Mon monde entier s'est écroulé à cette simple petite phrase. Plusieurs vont dire " Tu n'as que quinze ans, ce n'est rien... " Et tous les Blablas qui s'en suivent. Bien sûr, j'étais encore jeune pour tomber en amour pour la dernière fois. Mais je l'ai aimé presque toute ma scolarité. J'étais décidée à lui parler pour la première fois ce jour-là. Non, je ne l'avais jamais fait auparavant. Il a réussi à gâcher la minime parcelle d'espoir que j'avais. Le plus triste n'était pas qu'il m'avait refusé carrément mon amour face à lui, si seulement, c'était cela. Mais la façon dont il a prononcé sa pensée arrogante, comme si j'étais une vieille pelure de banane à jeter dans la rue.

Je me suis renforcée solidement à ce jour. Plus jamais, vous n'entendez, jamais je n'éprouverais le moindre sentiment d'amour pour quelqu'un. Omis mes parents, logiquement. À quoi bon, si je me faisais rejeter ? Je ne suis pas une de ces filles populaires dont le visage est recouvert de peinture dont l'arme parfaite pour les détruire est de l'eau. Peu importe, je savais déjà qu'être seule allait régler mon problème, dont ne plus me faire rejeter. J'étais ma propre meilleure amie, je me guidais moi-même sans avoir besoin ou vivre de l'influence des autres personnes. J'ai tout de même réussis à m'en sortir plutôt bien, en évitant plusieurs problèmes. C'est la même année que j'appris la nouvelle de ma leucémie.

Je vous avoue que je n'ai même pas laissé couler une seule larme sur mes joues. Je savais que j'allais mourir avant mes vingt ans. Non pas d'un suicide... Mais comme ça. Maladie, accident de voiture, peu importe. Je ne me voyais pas vivre longtemps avec des enfants, une maison, un mari... Bref, une vie ''normale''. Mais je n'aimais pas ce genre de vie préconçue, où on n'a pas le temps de profiter du moment présent. Pour moi, le compte à rebours était déjà enclenché.

J'écris peut-être tout ça pour absolument rien. Je sais que je n'ai pas d'amis à qui donner ces lettres déjà écrites et les prochaines, en héritage. Mais qui sait, si dans mille ans, des humains venus du futur trouvent cette boîte où elles seront tout emmagasinées, et se diront '' Ouah ! C'était ça la vie au 21e siècle ? ''. Mon imagination est décidément beaucoup trop débordante, mais j'aimerais bien que cela se finisse de cette manière.

Au moment de ces écrits, j'ai seize ans et quelques poussières. Il y a de ça deux semaines exactement, mon médecin m'annonça qu'il me restait une année complète à vivre. Encore là, rien ne m'a choquée. Mais ma mère, elle, à complètement verser un océan par terre. Je ne l'avais jamais vu pleurer comme ça. C'est ce qui me fit pleurer...

Malgré toutes les doses de chimiothérapies, la moelle osseuse que j'avais reçue, rien n'y avait fait. Ces étapes qui ont l'air inoffensif, contiennent plus de douleur que la maladie elle-même.

Je marchais ce matin à mon arrêt d'autobus, que je détestais prendre. J'ai toujours été seule, puisque j'habitais dans un vieux quartier, peu familial. Fidèle à ses habitudes, ce dernier était en retard.

Je regardais mes pieds, en m'évadant dans mes pensées les plus profondes, en me posant des questions existentielles que personne ne voudrait réellement connaître. J'entendis des bruits de pas, se dirigeant vers moi. Ils étaient de plus en plus près. Je sursautais, quand je vis le nouveau voisin prétentieux. Le voilà, celui qui me dévisagea il y a certains jours, pensais-je intérieurement. Il avait environ deux têtes de plus que moi, avec une carrure impressionnante. Je le voyais bien jouer au football ( américain ) du collège. Sauf s'il est trop mauviette. J'affichai sur mon visage un petit sourire en y pensant. Il le remarqua, puisque je le regardais toujours, et ria encore de plus bel.

Non-Subtilité :1 | Alice : 0.

- Tu m'admires encore, petite fille ? Ricana-t-il encore.

- Non, je n'admire pas les snobs. Dis-je, directe.

Boum. Je marquai un point. Il resta bouche bée, mais continua à affiché son petit sourire en coin. Il n'est pas capable de le redescendre celui-là ? Il se croit tout permis. Je commence presque à détester les gens toujours heureux. Celui-ci en particulier, je savais que je n'aurais jamais dû le regarder. Il a peut-être un visage digne d'un ange, mais sa personnalité en est tout autre. Je soupirai, quand l'autobus me sauva de ce malaise imposant.

Je terminai l'école dans l'après-midi. J'épargne le supplice dont vous connaissez, j'imagine. Il n'y a rien de palpitant à dire. Dès que je sortis de l'autobus, j'allais en direction de mon petit coin secret à moi. Pour étudier, c'est l'endroit parfait. L'eau nous chante une petite mélodie calme, et le Soleil se couche peu à peu. C'est magnifique à observer.

Je commençais à étudier la chimie. Quelle matière désagréable songeais-je. Je déteste apprendre tous ces formules à la lettre, en particulier quand on oubliait totalement la matière une ou deux semaines après l'examen.

- Je ne te dérange pas trop petite, J'espère ? »

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Corrigé

Salut !

J'aimerais avant tout remercier Sakura_Tokyo pour sa magnifique critique inspirante. Merci beaucoup, il me motive énormément à continuer l'écriture !

Également, il y a d'autres critiques sur sa fiction créer à cet effets, dont plusieurs autres fictions à l'intérieur.. qui nous guide pour quoi lire. Je vous invite à y aller! Enjoy !


Scaddz.

You're Always Here [ EnPause ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant