Hello ! Voici ma nouvelle fiction !
Cette histoire ne sera pas publiée régulièrement, vu que je vais me consacrer plutôt à mes autres projets, comme Valdëa, ou Reviens moiEn espérant qu'elle vous plaira tout de même ;-)
Notre homme travaillait, penché sur le bureau éclairé par la maigre lumière d'une lampe . Il griffonnait furieusement, et s'interrompait parfois pour vérifier un calcul sur sa calculatrice ou pour s'éponger le front.
Le bureau était plongé dans l'ombre. L' on y devinait quand même quelques maquettes de planètes, accrochées au plafond, les engins miniatures déposés ci et là. Les étagères étaient emplies de toutes sortes de classeurs, de dossiers et de livres. Des feuilles en vrac tapissaient le sol. Une poubelle en métal se remplissait à fur et à mesure des brouillons que l'homme jetait.
Son crâne dégarni luisait à la lueur que projetait la lampe. Ses lunettes à écailles étaient posées sur son nez aquilin et ses lèvres se limitaient à un trait fin. Il n'avait rien de beau, n'avait rien de particulier, et pourtant, il était connu dans le monde entier.
Ce n'était pas son physique qui l'avait fait connaître mais son incroyable intelligence. Il était surnommé le "Einstein des temps modernes ".
Lui-même haïssait cette appellation. Jamais il ne pourrait dépasser ce génie du 20ème siècle.Une nouvelle feuille jetée, un nouveau brouillon commencé. Les étoiles brillaient dans le firmament. Une lumière s'en détachait fièrement. Mars. Le rêve de l'homme. Depuis quelques années, des catastrophes planétaires atterraient l'homme. Des tremblements de Terre de plus en plus fréquents étaient signalés et des éruptions violentes détruisaient certaines villes. Heureusement, la ville où le savant habitait n'était pas encore touchée.
Mais cela ne saurait tarder. Pour prévenir cela, le Gouvernement avait fait appel au fameux scientifique pour élaborer un plan d'échappatoire. Mars en était l'arrivée.
Le scientifique abandonna un moment son travail. Il s'étira, faisant craquer toutes les articulations de son corps. Il malaxa ses poignets fatigués et remit ses lunette en place. Grâce à la petite télécommande posée à côté de lui, il alluma la chaîne Hi-Fi et les premiers accords doux et apaisants retentirent dans la pièce. Il soupira d'aise et se laissa glisser dans son fauteuil.
Détendu, il rêvait. Ses projets un peu fous avaient toujours été critiqués par la société mais à présent, ils étaient suivis par des milliers de personnes. Ils étaient financés par de grandes entreprises, et approuvés par le gouvernement.
Il rouvrit les paupières et sortit une sorte de montre sans bracelet. Quand il appuya sur le côté, un hologramme jailli de l'objet. Un vaisseau, fin, dynamique. Le nouveau projet de l'homme. Hope, la nouvelle chance de l'humanité. Il caressa amoureusement l'hologramme du doigt, le faisant grésiller. Toute sa vie était dans ce projet. Et la survie de l'humanité aussi.
Soudain, une sonnerie légère retentit. L'homme sortit de sa rêverie. Il soupira, se demandant qui voulait bien le voir à cette heure et se leva. Il tapota un code sur l'écran positionné à côté de la porte en métal. Cette dernière s'ouvrit en un glissement, laissant apparaître un homme à la mine agitée.
Ses cheveux poivre et sels rebiffaient dans tout les sens, signe qu'il n'avait pas eu le temps de se coiffer. Ses yeux gris étaient affolés. Sa langue humectait nerveusement ses lèvres gercées et il tripotait son costard neuf de ses doigts fins.
- Robert...commença le nouvel arrivant.
Mais l'homme avait déjà compris. Il s'empara d'un bloc note qui traînait jusque là sur une étagère et demanda :
- Quoi ? Quand ? Et où ?
- Tremblement de terre, il y a deux heures, à Paris.
- Des morts ?
- Trois, dans l'effondrement de leur immeuble.
Robert soupira et reposa le carnet sur lequel il avait inscrit les informations importantes.
- C'est le troisième ce mois-ci. Il faut que l'on fasse quelque-chose, Joey.
- La planète se révolte. Nous lui avons trop pris. Nous courons à notre perte. Tu es notre seul espoir.
Le savant lâcha amèrement :
- Mon projet est notre seul espoir. Le reste importe guère le gouvernement.
- D'ailleurs, comment avance-t-il ? éluda Joey.
Robert s'empara de l'hologramme et le montra à l'homme.
- Voilà ! Tout est bon. Il suffit juste de trouver le bon carburant pour le faire décoller et la bonne date pour qu'il y ait le moins de trajet à effectuer.
Cela paraissait tout simple mais c'était d'une extrême complexité. Il fallait trouver un carburant léger et ne prenant presque pas de place. En d'autres mots, presque impossible.
- Rien n'est impossible, fit l'ami du savant comme si il avait pu lire dans le pensées de son interlocuteur. C'était ta phrase favorite, ta devise !
- Oui, mais je commence à désespérer. Tant de morts par ma faute !
Joey donna une accolade à son ami.
- Tu n'y es pour rien ! L'humanité y est pour quelque chose.
- Oui, mais si j'avançais plus vite...désespéra le scientifique.
- C'est exclu ! Regarde-toi ! Tu n'as pas dormi depuis plusieurs jours ! Je t'ordonne daller te coucher ! Tu ne peux pas avancé, fatiguer comme tu es.
Devant le silence de Robert, il continua :
- Ce projet te prend trop. Il te bouffe de l'intérieur ! Tu as maigri, tes cernes sont violacées et tu continue quand même à travailler la nuit.
- Je sais... Mais c'est ma vie qui est dedans, ainsi que celle de notre humanité !
Il s'empressa de rassurer son ami :
- Mais je te promet une chose. Dès que ce projet se terminera, je dormirai, et je mangerai à nouveau comme avant. Sur Mars.
Son interlocuteur sourit légèrement et souffla :
- Bonne nuit.
Et il s'en alla, laissant le savant se pencher sur ses calculs incompréhensibles.
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[ARCHIVES] Mission Mars
Science FictionLa terre se meure. Malgré les avertissements, les humains ne l'ont pas écoutée. Ce qu'il en résulte ? Des catastrophes naturelles, des éruptions, la sécheresse, la progression de maladies incurables. Solution ? Mars. Un projet un peu fou, mais qui...