A travers la toile: De l'autre côté du mur [TOME 2]

A TRAVERS LA TOILE / Chapitre n°04 - Rancunier

La violence c'est une alchimie d'énervement, de rage et de revanche. La haine, c'est se qui se répétait dans ma tête. Mes poings sont serrés prêt à sauter sur ma proie. Alors que je vois Drew de loin j'arrive vers lui d'un pas nonchalant, il me souris, je fais de même avec un regard noir, mon poing vole sur son visage. Sur le coup, j'entends le bruit semblable à un craquement. Il est à terre, il me dévisage, il saigne de la bouche. Il me regarde furieux, il me saute dessus et donne des coups de poings sur le ventre, je cris de douleur mais je lui donne un coup de genoux entre ses parties intimes. Il hurle de douleur, je le prend par le col et donne un autre coup de poing sur son visage. Je sens quelqu'un prendre mon poignet et le saisir fermement, je me retourne et regarde Tristan les yeux mouillés :

- Arrête Brad ! Dit-il en me hurlant dessus.

Je n'ai jamais entendu Tristan hausser le ton et gueuler sur quelqu'un. Alors que je le regarde mon regard se tourne vers celui de Drew qui a des bleus visibles sur sa mâchoire, ses yeux pleures, je me sens sale, je me sens bête, stupide :

- J'suis désolé Tristan. Dis-je en pleurant contre lui.

Je pose ma tête contre son torse, il me sert fort dans ses bras, je fais de même, mes larmes coulent à flot et semble ne pas d'arrêter. En ayant faisant ça, Tristan me prendra peut être pour un fou, ou même pour quelqu'un de beaucoup trop possessif :

- Ne t'excuse pas Brad... Dit-il Tu as eu le courage de faire se que j'avais peur de faire il y a trois ans... Dit-il en chuchotant.

Nous entendons des bruits de talons avancer vers notre direction, Drew est toujours par terre. Les bruits de talons se dirigent vers nous, je me retourne en priant mentalement pour ne pas voir la personne à qui je pensais. Gagné, c'est bien la principale :

- Dirksen ! Simpson ! Dans mon bureau, immédiatement ! Hurle t-elle.

Sans aucune envie mais avec obligation, Drew se lève et nous suivons la directrice, les mains dans les poches en direction de son bureau.

***

- Mais puisque je vous dis que c'est lui qui m'est sauté dessus ! Hurle Drew.

La directrice tente tant bien que mal de régler cette histoire, mais cela fais une demi-heure que nous stagnons sur la bagarre et non sur les faits :

- C'est bon ferme la Drew, je sais qui tu es, se que tu as fais. Dis-je en le fusillant du regard.

Il lève les yeux aux ciels et me regarde d'un air lucide, la directrice me regarde, croise les doigts sur le bureau et m'interroge de son œil de lynx :

- Savez vous qu'il y a d'autre moyen de régler des problèmes monsieur Simpson ? Dit-elle.

- Ah oui ? Lorsque vous voyez le violeur de votre petit ami en face de vous ? Vous voulez lui serrer la main et régler les conflits en parlant calmement avec un petit verre de vin et des biscuits apéritifs ? Dis-je énervé.

A peine ma phrase fini, le regard de la directrice se dirige vers celui de Drew, qui lui à l'air d'être choqué et une marque d'incompréhension sur son visage :

- Monsieur Dirksen, pouvez vous sortir deux minutes ? Je dois parler à votre camarade. Dit-elle anxieuse.

Drew souffle et frappe sur les accoudoirs de sa chaise et sors comme une balle du bureau en laissant le bruit sourd de la porte raisonner dans toute la pièce :

- Alors raconter moi tout monsieur Simpson. Dit-elle en me regardant.

***

Après lui avoir raconté toute l'histoire, elle me regarde la larme à l'oeil, en trois ans dans se lycée je ne l'ai jamais vu verser une larme jamais. Je sens un poids s'enlever de mes épaules, mais sens une orage tourner autour de ma tête :

- Et bien ayant aucune preuve je ne peux pas vraiment faire grand chose. Drew sera collé... Dit-elle.

- Hum... D'accord. Dis-je anxieux.

- Et vous aussi Bradley, vous avez quand même frapper votre camarade. Allez, rentrer chez vous maintenant. Dit-elle.

Frustré, je sors du bureau de la directrice sans me plaindre. Bien sûr je supporte pas d'être collé, mais j'ai touché un point sensible chez la directrice. Je croise Drew et mon regard tourne noir :

- On est collé. Dis-je Tu paye rien pour attendre Dirksen, ça je peux te le garantir.