A TRAVERS LA TOILE / Chapitre n°08 - Fracture

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L'homophobie qu'est-ce que c'est ? Le terme homo veut dire 'le mélange de deux choses identiques' et phobie est le mot définissant la peur de quelque chose. Comme un arachnophobe, c'est la phobie des araignées. L'homophobie concrètement parlant est la phobie de voir deux personnes du même sexe s'aimer. Donc en clair l'homophobie est une peur de sois même, car gay, lesbienne ou bisexuel nous restons humains. Les personnes étant lié à cette 'phobie' sont appelés les homophobes. Mon père faisant partis de cette communauté de personne :

- Quoi ? Je ne comprend pas se que tu veux dire ! Me dis ma mère incomprise.

Je sers la main de Tristan de plus en plus fort, à cette force j'aurai déjà pousser un hurlement de douleur mais la façon dont mon père nous dévisage est encore plus douloureux qu'une douleur physique :

- Bah bravo Bradley William Simpson ! Tu penses qu'on dois dire quoi ? Bravo mon fils ? Il n'y a pas de ça chez moi ! Hurle mon père en me pointant du doigt.

Il prend son verre de champagne et le jette violemment contre le mur,une saignée de champagne glisse sur le mur et des bouts de verre se dissipent sur le sol :

- Je pensais que tu allais réagir avec plus de maturité face à ça papa ! Dis-je en gardant mon calme.

Je me lève pour faire face à lui, étant plus grand que moi, je relève la tête et le foudroie du regard comme je n'ai jamais foudroyé quelqu'un du regard comme ça. Si mes yeux auraient été des pistolets j'aurai déjà tué mon père des centaines voir des milliers de fois :

- C'est pas naturel Bradley tout simplement ! La nature a fais les hommes et les femmes ensemble pour pouvoir se reproduire. Et c'est pas une génération débile qui va briser ses règles ! Dit-il encore en hurlant.

Ma mère essaie de le calmer mais elle n'y parvient pas, lorsque mon père est énervé c'est comme essayer de dissuader un aveugle qu'il colorie en rouge alors qu'il colorie en bleu :

- Donc l'amour n'est pas naturel ? Tristan et moi on s'aiment plus que tout au monde ! Et tu n'es pas heureux de voir ton fils heureux ? Tu me dégoûte de penser ça. Dis-je la gorge nouée.

A peine fini ma phrase, la main forte de mon père rentre violemment en contact avec ma joue, la douleur physique est moindre comparé à la douleur intérieure que je ressens maintenant. Une grande entaille imaginaire se forme dans mon cœur, je sens mon cœur saigné en abondance, durant toute ma vie mon père ne m'a jamais lever la main dessus. Tristan et ma mère assistent à cette scène bouche-bée et choqué. Je retourne ma tête pour faire face à mon père, je le regarde froidement, tellement froidement que je pourrais le congelé en clignant des yeux :

- Ne me parle plus jamais comme ça Bradley tu m'entends ? Plus jamais ! Je suis ton père, tu me dois le respect ! Dit-il en me foudroyant du regard.

Je sert les poings fort, très fort, voyant que je sers mes mains Tristan s'approche, me prend la main pour me réconforter, mon père prend le poignet de Tristan et le tire pour le déloger de ma main :

- Et toi ! Je ne veux plus jamais te voir avec mon fils ! Qui que tu sois je ne veux plus te voir avec lui ! Hurle mon père à Tristan.

Ce n'est plus une entaille qui se forme dans mon cœur mais carrément une déchirure, la façon dont il parle à Tristan me tire le cœur du torse. Je respire bruyamment et essaye tant bien que mal de contenir ma rage :

- Bon écouter moi bien. Je ne suis pas du genre à parler mal aux adultes, mais vous êtes le pire père que ce monde ai pu nous offrir, réellement, mes parents étaient rien comparé à vous visiblement. Allez viens Bradley, sortons d'ici, l'homophobie me donne la nausée. Me dis Tristan.

Sans répondre, nous faisons dos à mes parents, je monte en courant dans ma chambre, je prend un grand sac et y met tous mes affaires dedans, tant de haine en moi que je ne parviens plus à pleurer. Alors que Tristan est assis sur mon lit à attendre que je prépare mes affaires, quelqu'un fais irruption dans ma chambre. Je me retourne et vois ma mère me regardant avec incompréhension :

- Qu'est-ce que tu fais Bradley ? Me demande t-elle.

Je ne répond pas et continue de faire mes affaires, puis je sens mon cœur battre tellement fort que cela fais couler mes larmes :

- Je me casse d'ici, je reviendrais jusqu'à que vous soyez partis, ton idiot de mari et ton futur fils. J'espère qu'il grandira pas avec lui. Dis-je avec de la haine.

Ma mère impuissante sors de ma chambre et je l'entend courir dans les escaliers. Je regarde Tristan les yeux rouges, lui a la tête baissé et tente de retenir ses larmes. Pendant que je cours à gauche à droite, je pose un léger baiser sur son front pour le réconforter. Une fois mon sac fini, ma mère entre encore dans la chambre et me tend un trousseau de clef et sa carte bleue :

- Tiens Bradley, on a une maison qui se trouve à coté du parc ou tu aimes bien allez lire et dessiner. Tu peux rester la bas avec Tristan le temps que ton père se calme. Et je te laisse ma carte de crédit pour pouvoir t'acheter de la nourriture et tout se qu'il te faut. Dit-elle d'une voix calme.

Je regarde ma mère avec un léger sourire et la sert fort dans mes bras. Tristan se lève et prend aussi ma mère dans ses bras :

- Merci... Dit-il à ma mère.

Nous sortons tous les trois de ma chambre, et descendons les escaliers. Je regarde furtivement par le salon et vois mon père fumer une cigarette dans le salon, avec énervement, un verre de scotch dans l'autre main. Je me ressaisis, Tristan prend sa valise et nous sortons tous les deux de chez moi, ma mère nous accompagnant dehors me prend dans ses bras :

- Je te dirais lorsque tu pourras revenir mon cœur. Attention à toi je t'aime, prend ton envol avec Tristan. Rester fort mes anges ! Dit-elle. Il y a les clefs de ma voiture, elle est dans le garage. Prenez soin de vous.

Tristan et moi allons au garage et sortons la voiture de ma mère,avant de partir plus loin, je regarde ma mère et lui fais un au revoir de la main, elle répond à mon au revoir, puis Tristan et moi partons, loin de ma maison.



A travers la toile: De l'autre côté du mur [TOME 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant