Amarok

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"Au début de l'univers il n'y avait rien. Seulement le vide, l'espace, l'infini."

La rentrée est là, Orion se leva, encore endormi, il ouvrit la porte qui donnait sur le couloir et découvrit sa famille, au pas de course. Sa mère qui courrait après son petit frère, son père qui réveillait sans cesse ses deux sœurs qui se rendormait quand il réveillait l'autre. Et lui, il était planté là. Comme toujours il n'était qu'un spectateur au sein de sa propre famille. Mais avec le temps, on s'y habitue. Il avait compris qu'il avait la place d'une homme invisible.

Il descendit à la cuisine, mangea tranquillement, et sans attendre personne, une fois habillé, il sortit. Direction le pénitencier. Seule la perspective de voir Astrée lui permettait de se retenir de sécher. Alors une fois le portillon passé, il aperçu la jeune fille, assise par terre, une feuille chiffonnée dans les mains.

"Qu'est-ce que c'est mademoiselle ? dit-il en s'asseyant.

-Mon poème, tu sais celui que l'on doit lire ! Et entre nous j'adore ta manière de m'aborder et de me déclarer a quel point je t'ai manqué durant ces deux semaines, déclara t-elle en riant. "

Ils continuèrent de discuter jusqu'à ce que la sonnerie retentissent. Cours de Mathématiques. Orion n'avait aucune difficulté à comprendre, mais il n'aimait pas travailler, de ce fait sa moyenne n'était pas au maximum de ce qu'elle aurait pu être. Orion était assis à côté d'une garçon, Amarok, d'origine Amérindienne. Il n'écoutait pas les cours, ne travaillait pas, mais passait son temps à dessiner. Alors que les deux garçons étaient à côté, en ce jour de rentrée, Orion décida de faire le premier pas :

"Que dessines-tu ?

-Loup.

Orion était un peu déstabilisé de cette réponse mi-froide, mi-ignorante. Au fond de la salle, Astrée lui fit signer de continuer la conversation.

-Tu n'écoutes pas le cours en dessinant, les études ne compte pas pour toi ?

-Tu as faux. Observe.

Amarok lui tendit sa feuille, son dessin de loup, était en faîte constitué des équations qui se trouvait au tableau. C'était magnifique et surprenant, et carrément démentiel.

-C'est génial, comment arrives-tu à faire ça ? Est-ce que cela t'aide pour tes révisions ? Est-ce que c'est pour ça que les professeurs te laissent dessiner en cours ?

-Mon père m'a appris. Oui. Oui.

-Tu es plutôt silencieux comme personne non ? Je ne t'ai jamais vu parler à d'autres élèves.

-Toi, tu parles a elle, dit-il en désignant Astrée, elle est gentille. Je suis plutôt bavard parmis ma famille.

-Je n'imagine pas ta famille alors !

-Personne ne peux imaginer ce que tu vis, sans l'avoir vécu.

-C'est beau ce que tu dit. D'où ça te vient ?

-Mon grand-père me l'a toujours dit."

La sonnerie retentit, tirant les deux jeunes hommes de leurs discussion. Quand le cratère en parla à l'étoile filante, il la décrivit comme étrange mais intéressante. Le prochain cours passa, le suivant aussi. Et alors que midi sonnait, un grand ciel bleu éclaira l'enceinte du pénitencier. Orion et Astrée étaient assis et débattaient de sujets très psychologiques comme "a quoi sert la feuille de salade dans les entrée qu'il propose au self?" ou bien encore "l'homosexualité chez les personnes âgés" , quand Amarok vint vers eux doucement.

"Je ne souhaite pas m'imposer..." avait-il dit mal à l'aise.

Astrée avait tapoté le sol à côté d'elle, et Amarok avait souris. Pour la première fois. Il trouva vite son rôle, et s'improvisa arbitre de tout leurs débats. Lorsque Astrée trouvait de bon arguments, Amarok disait "la dame a gagné" et lorsqu'Orion trouvait les failles Amarok disait "le jeune homme a mordu". Oui on a connu mieux dans la normalité.

La pause de midi touchait presque à sa fin, les trois originaux avaient mangés et profitaient des rayons du soleil, quand le silencieux proposa de raconter un conte qui lui venait de ses ancêtres.

Astrée et Orion acceptèrent d'une même voix.

Alors, il prit une grande inspiration et en quelques secondes tous changèrent de monde...

"Un vieil Indien Cherokee racontait la vie à ses petits-enfants...

Il leur dit : " Je ressens un grand tourment.

Dans mon âme se joue présentement une grande bataille.

Deux loups se confrontent.

Un des loups est méchant:

il "est" la peur, la colère, l'envie, la peine,les regrets, l'avidité, l'arrogance, l'apitoiement, l

a culpabilité,les ressentiments, l'infériorité, le mensonge, la competition, l'orgueil.

L'autre est bon:

il "est" la joie, la paix, l'amour, l'espoir, le partage,la générosité, la vérité, la compassion, la confiance.

La même bataille se joue présentement en vous,

en chacun de nous, en fait.

Silencieux, les enfants réfléchissaient...

Puis l'un d'eux dit :"

Grand-papa, lequel des loups va gagner " ?

Le vieux Cherokee répondit simplement :"

Celui que tu nourris".

-C'est la première fois que je t'entends parler aussi longtemps ! déclara Astrée en souriant, en plus ta voix est envoutante !"

Amarok sourit en posant la main sur son cœur , puis ce fût l'heure de repartir en classe. Le cours de Français fût très différent d'un cours habituel. Les élèves de la section théatre venait jouer leur pièce. Alors Astrée put se détendre , elle ne lirait pas son poème aujourd'hui. Bien que ce n'était que partie remise. La pièce parlait d'un homme, Antoine, qui partait à la rencontre des civilisations que le monde avait oubliés au fil des millénnaires. Il croisa sur son chemin des compagnons qui se joignèrent à lui. Et tous ensemble, ils découvrirent de mystérieux secrets. Une très belle histoire, qui tira quelques larmes à certains élèves. Après le français, ce fût l'histoire. une des plus belle matière du monde. Malheureusement la pièce de théatre avait rendu la classe rêveuse, et le professeur accepta de les laisse s'exrpimer de ce qu'il venait de voir.

La sonnerie finit par retentir signifiant la liberté pour les jeunes élèves. Alors que Orion sortait du bâtiment, il aperçut Amarok et Astrée qui parlait, l'un calmement et l'autre en riant. Alors qu'il s'approchait, les deux se retournèrent et lui lancèrent un regard complice.Le cratère commenca peut-être a espérer voir sa vie changer avec des personnes comme ces deux là.

"Au début de l'univers il n'y avait rien. Seulement le vide, l'espace, l'infini. Désormais il y a la lumière. Celle qui éclaire le monde dans lequel nous vivons, tout simplement parce que sans lumière, on perd vite espoir."

Mille et une étoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant