Ça a commencé avec des mensonges et des cachoteries.
Tu ne me disais rien.
Pour toi, j'étais le collègue sympa aux yeux bleus et facilement irritable.
Pour toi, j'étais l'homme à ne pas fréquenter, celui qui servait à courir après les suspects, interroger les présumés coupables, les témoins.
Pour moi, tu étais la femme mystérieuse pleine de ressources.
Pour moi, tu étais celle, l'inaccessible, la haut placée.
Pour notre première affaire, tu n'avais pas joué franc-jeu. Ce Langlois s'était entiché de toi huit ans plus tôt, et tu me l'avais caché. Ça expliquait pourquoi il s'entêtait à avoir raison. J'avais effectué mes recherches le soir même et j'avais été surpris de découvrir que vous étiez quasiment ennemis. C'était toi qui m'avais ensuite appris qu'il avait éprouvé des sentiments envers la superbe juge que tu es.
Puis, j'ai appris que notre principal suspect était ton amour de jeunesse.
Ça aussi, tu me l'avais caché.
Ça m'empêchait de travailler, parce que je savais que tu ne réfléchissais pas en tant que juge impartiale, comme à ton habitude, mais en tant que femme amoureuse. Et c'était insupportable.Non seulement j'étais limité dans mon enquête, mais en plus je me découvrais des fragilités. Des sentiments.
Tout ça parce que tu en aimais un autre.Je ne savais pas encore dans quoi je m'étais engagé.
VOUS LISEZ
Âmes endolories
RomanceTu sais, je ne te l'ai jamais dit, mais ces choses-là m'ont torturé l'esprit. Tu la connais, toi, cette forme que prend le malheur, et qui lui permet de s'immiscer dans n'importe laquelle de tes espérances ? Ce truc me force à chercher ce qui pourr...