Chapitre 4

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Jusqu'à l'arrivée de Lucie, ma fille de vingt ans, nous étions sur une sorte de nuage. Nuage que j'attendais depuis des années déjà.

Tu étais enfin mienne, et j'étais tien.

Nous pouvions exprimer notre amour et je découvrais avec engouement que tu ne pensais à personne d'autre qu'à moi. Par tes messages, par tes sourires et tes sous-entendus, je captais l'attention que tu me portais secrètement. Notre affaire personnelle n'échappait aux yeux de personne, et nous ne nous en cachions pas.
Surtout pas moi.

Rachel avait ensuite causé notre éloignement. La mère de Lucie.
Son arrivée avait vraiment tout bouleversé. Cette fois, j'avais su gérer, puisque ça m'était arrivé une fois. Quand Mathieu était chez toi alors que nous revenions du restaurant, grâce au coup monté de monsieur Nevers, Max et Lemonnier.

À ce moment, mon rêve s'était évaporé.

Cette fois, j'étais mêlé à une affaire de famille qui appartenait au passé. Tu étais exclue de tout cela, et le fait que tu t'étais immiscée m'avait déplu. Mais cela prouvait que tu tenais à moi.

Rachel avait su y faire, mais je n'avais pas cédé. J'étais entré dans son jeu. Tu me voyais devenir un autre homme, impuissante, et tu voyais mes sentiments changer. Pourtant il n'en était rien. J'étais toujours le même, fou amoureux d'une juge atteinte de cécité en matière d'amour.

Pour une fois, tu te trouvais dans la position que j'avais occupée des années durant.

Nous nous retrouvions, quand il y a eu...

  ... le coup de couteau...

  ... l'opération...

  ... l'éloignement...

  Adam Chahine.

Âmes endoloriesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant