Chapitre 6

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Maintenant que tu sais tout, que tu revois comme moi les épisodes de notre parcours de mon point de vue d'homme, tu peux deviner où j'en suis.

Tu me sais par coeur, me prévois, et tu serais capable de faire une fiche complète sur qui je suis vraiment.

Je ne te reproche pas de ne pas me connaître.

Simplement j'aurais aimé que nous gagnions du temps, un temps précieux. Un temps qui ne reviendra pas et qui a disparu, qui s'étiole encore et toujours.

Parce que le sablier ne s'arrête pas, Alice. Il continue de se retourner jusqu'à notre fin. La tienne comme la mienne.

Et même si on la pense lointaine, elle est là, nous guette, certaine de pouvoir nous atteindre un jour.

Aujourd'hui je m'en vais. Je disparais de ta vie et de Paris.

Je t'aimais. Tu étais mon tout.

Mais jamais je n'aimerais connaître la même douleur que celle qui me lacérait le coeur quand tu es allée te blottir contre lui. Sous mes yeux. Dans la nuit.

Je disparais à jamais.
Je t'aime, et je t'aimerai.
Je sais que toi aussi, Alice.

Mais notre amour n'est plus, et te l'avouer est un supplice.


Fin
( 2016 )

Âmes endoloriesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant