Chapitre 5

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La vérité, c'est que c'est lassant, au bout d'un moment, d'attendre.
J'ai fait une rencontre, et toi aussi.

Je sais pertinemment que si je n'étais pas allé vers Léa, j'aurais dû t'attendre. Et c'était ridicule de faire passer le temps en attendant que tu te décides une fois de plus à me choisir. Surtout que ce n'étais pas gagné.

Cette fois, je n'étais pas face à un commandant Langlois qui n'avait rien pour plaire, et aussi aimable qu'une porte de prison.

Je n'étais pas non plus face à un trafiquant de diamants qui avait ruiné ta vie et celle de ton fils.

J'étais face à ton sauveur. Il t'avait maintenue en vie. Je lui devais tout moi aussi, pour le fait d'avoir permis de vivre à celle que j'avais toujours aimée. Même si je pensais qu'il abusait de ta faiblesse, au début.

Pourtant, même en étant avec Léa – une femme que j'aimais et avec qui je vivais d'autres choses qui me changeaient de ma routine amoureuse – j'étais présent pour toi.

Parce qu'en dépit de nous deux, tu vivais quelque chose de très difficile, surtout que c'est moi qui t'avais appris une nouvelle atroce et dévastatrice.
Ton père n'était pas ton père. Toute ta vie était basée sur des éléments erronés. Et tu en souffrais.

Mais tu as tenu, sans doute grâce au bon docteur Chahine.

Léa m'avait avoué dès le début qu'elle avait craqué, en quelque sorte. Je n'avais qu'à me laisser emporter.
Et je l'ai fait, Alice. Je l'ai fait parce que je n'avais pas d'autre option et que Léa s'intéressait sincèrement à moi.

Âmes endoloriesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant