Culture

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Mikoshi
Article détaillé : Culture japonaise.
La culture japonaise est influencée par celle de la Chine et celle de la Corée. Mais elle en est aussi distincte. Les influences culturelles étrangères se sont historiquement effectuées via la Corée du fait de leur proximité géographique. L'arrivée des Portugais et plus tard des Américains a quelque peu modifié ce système.

Langues Modifier
Articles détaillés : Langues au Japon et Japonais.
La société japonaise est linguistiquement très uniforme avec 98,2 % de la population ayant le japonais pour langue maternelle. Les 1,8 % restant étant constitués principalement de populations d'immigrants venus de Corée (sept cent mille personnes) et de Chine (trois cent cinquante mille personnes), ainsi que de Vietnamiens, de Brésiliens, d'Américains (quatre-vingt mille personnes), d'Européens (quarante-cinq mille personnes). Il existe quelques variations dialectales sur l'île d'Okinawa. L'aïnou d'Hokkaidō est toujours parlé à l'intérieur de la communauté du peuple autochtone mais reste néanmoins en voie de disparition.

L'anglais est la première langue étrangère apprise dès l'école primaire (et souvent, dès la maternelle), et est une langue très répandue, surtout chez les plus jeunes. Le chinois mandarin arrive en seconde position[80].

Religions Modifier

Le sanctuaire shintoïste d'Iwashimizu Hachiman, dans la préfecture de Kyoto.
Article détaillé : Religion au Japon.
La plupart des Japonais ne croient pas en une religion particulière et unique bien qu'un certain nombre d'entre eux se soient convertis au christianisme à la suite de l'arrivée du jésuite espagnol saint François Xavier en 1549. Les Japonais sont profondément animistes, de nombreuses amulettes, utilisées tant à la maison qu'en voyage, en attestent. Leur pratique est chamanique au travers du shintoïsme, les autres religions n'étant qu'une appropriation animiste des dieux d'autres lieux dans leur panthéon personnel ou collectif. Cependant, nombreux sont les Japonais, particulièrement au sein de la jeune génération, qui sont opposés aux religions pour des raisons historiques et en raison du développement de la science. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut exigé du peuple japonais de participer aux cérémonies shintoïstes et les activités des autres religions furent limitées. Ce shintoïsme d'État fut indissociable du nationalisme nippon qui prônait une élimination pure et simple des apports, pourtant anciens, du bouddhisme et enfin du christianisme apporté par les missionnaires portugais. Beaucoup d'autres ont su garder une vision plus apaisée de la religion et en « utilisent » plusieurs dans leur vie. Ainsi, une même personne peut aller invoquer les dieux au sanctuaire shintoïste à l'occasion du Nouvel An et tenter d'attirer leur attention avant les examens d'entrée à l'école ou à l'université. Raisonnant de manière confucianiste, elle souhaitera parfois un mariage à l'occidentale dans une église chrétienne après une cérémonie plus traditionnelle et aura des funérailles dans un temple bouddhiste. Au début du xviie siècle et après une période de relative tolérance, le christianisme fut interdit puis pourchassé jusqu'à une quasi-clandestinité des chrétiens du pays, mis à part sur l'île de Kyūshū, notamment à Nagasaki, ainsi que dans la moitié sud du Japon, où les chrétiens sont plus nombreux.

Yuzen, un moine bouddhiste de l'école Zen Sōtō.
La plupart des Japonais ont une vision neutre de la religion et en pratiquent plusieurs dans leur vie, généralement le shintoïsme et le bouddhisme. Ainsi, en 2005, selon l'Agence pour les affaires culturelles du Ministère de l'éducation, la culture, des sports, des sciences et des technologies japonais, on comptabilisait[81] :

107 millions de shintoïstes (84 % de la population) ;
91 millions de bouddhistes (71 % de la population) ;
près de 3 millions de chrétiens (2 % de la population) ;
autres religions : 10 millions de Japonais (8 % de la population).
En 2010, le centre islamique du Japon estimait à 100 000 le nombre de musulmans dans le pays[82]. Seuls 10 % d'entre eux seraient Japonais[83]. Un certain nombre de nouvelles religions ou sectes, dont la Sōka Gakkai et ses six millions de membres, qui se sont établies juste avant ou à la suite de la Seconde Guerre mondiale occupent une place importante au Japon.

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