Chapitre 8

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Boris s'arrête, le policier derrière la porte continue de crier, menaçant d'enfoncer la porte. Il me regarde avec des yeux noirs:

- C'est toi qui les as appelés?

- Non je te jure ce n'est pas moi!!

- Ouvrez cette porte! Répète le policier

Boris se lève, me prend par les cheveux et me traine jusqu'à la cuisine, là il prend un couteau et le met juste en dessous de mon cou. On entend alors un énorme fracas, deux policiers entre alors, accompagner des hurlements de Séphien. Ses pleurs me glacent le sang!

- Posez ce coteau par terre.

- N'avancez pas ou je la massacre!

- Calmez-vous, et posez ce couteau par terre.

Boris s'avance alors du policier et lui hurle de quitter cette pièce avant qu'il ne fasse un malheur! Un deuxième policier surgit de derrière et récupère le couteau! Le policier vient me prendre et m'éloigner de lui. Je me retourne et voit Boris, face contre terre, avec des menottes.

- Ne vous en faites pas, c'est fini! Me réconforte le policier

Séphien hurle toujours mais je n'ai pas la force d'aller le prendre dans mes bras et voir dans ces yeux que de la terreur! Je m'effondre au sol, mes genoux contre ma poitrine, ma tête dans mes jambes et je pleurs. Je pleurs toutes les larmes de mon corps, sans me soucier du faite que je suis à moitié dénudé au milieu de la pièce. Puis je sens une couverture sur mes épaules. Jérémy est assis à mes côtés et me prends la main, puis pose ma tête dans son cou.

- C'est fini. Tout va bien, je suis là! me dit-il d'une voix rassurante.

Je voudrais dire quelque chose mais je n'y arrive pas, aucun son ne sort de ma bouche. J'entends Boris hurler et les policiers l'embarquer. Séphien qui pleurait jusque-là c'est tu. Je relève la tête et le voit dans les bras de l'assistante social. Je me relève d'un coup, sans faire attention que la couverture sur mes épaules est tombée.

- Qu'est-ce que vous faîtes? Dis-je énervé

- J'emmène votre fils dans un endroit où il sera en sécurité!

- Vous n'avez pas le droit de faire ça! J'ai besoin de lui et il a besoin de moi!

- Il n'a pas besoin de vous! Vous l'avez laissé pleurer sans même vous préoccuper de lui! Il est hors de question que je le laisse ici, vous avez des fréquentations qui peuvent nuire à sa santé! Si la police n'été pas intervenu que lui serait-il arrivé?

Jérémy qui ne c'était pas manifesté jusqu'à présent essaye de détendre l'atmosphère tant bien que mal:

- Si je puis me permettre, elle n'était pas en mesure de faire quoi que ce soit! Elle aussi ne pouvait pas se défendre!

- Peut-être mais elle connaissait cet homme! Et on ne sait pas qu'elle autre délinquant elle a côtoyé! Ma décision est prise!! Son fils ne lui sera pas remis avant qu'elle n'est montrée qu'elle était digne de s'occuper de lui!

Elle tourne les talons et s'en va! J'ai l'impression que mon cœur à arrêter de battre! J'essaye de courir à sa poursuite mais Jérémy m'en empêche!

- Lâche-moi! Séphien non! Revenez! Vous ne pouvez pas me l'enlever, je suis sa mère!

- Calme-toi! Il faut que tu te reposes!

- Je ne peux pas, elle m'a enlevé mon fils! Il faut que je le récupère!

J'essaye de me défaire de l'emprise de Jérémy mais il se met devant moi, essayant de capter mon regard.

- Tu ne pourras pas le récupérer comme ça! Il faut que tu te calme, regarde-moi...

Je le regarde dans les yeux, il prend la couverture de par terre et la remet sur mes épaules. Je sens la colère qui monte et qui arrive à un point culminant! Je le repousse et laisse la couverture retombé:

- Dégage! Tout ça c'est à cause de toi! Je m'en sortais très bien avant que tu ne réapparaisses dans ma vie! Tu n'es qu'une ordure! Dégage! Je ne sais pas ce qui m'a pris d'accepter que tu re-rentre dans ma vie! Oublie ce qui s'est passé il y a deux ans! Tu ne comptes plus pour moi! A cause de toi j'ai perdu mon fils! Tu te rends compte, MON FILS!!

Le voyant ne pas bouger je le frappe sur le torse!

- Dégage!!!!!

- D'accord. Si c'est vraiment ce que tu veux...

Il se retourne et s'en va. Une dame met alors sa main sur mon épaule et me dit qu'il faut que j'aille à l'hôpital faire quelque examen. Je la repousse et lui hurle aussi dessus!

- Dégagez tous! Laissez-moi tranquille!

Ils sortent tous dans le couloir et je claque violement la porte. Je me retrouve alors seul dans mon appart! Je n'arrive pas à me calmer! Je suis en train d'exploser! J'attrape la première chose à porter de main et la jette au sol. Puis je continue, je jette tout ce qui arrive dans ma main: les vases, les cadres, la vaisselle. Je retourne le berceau, la table tout! Ma colère ne désemplie pas, et je continue à tout casser! Mon appart c'est transformé en un champ de guerre, tout est par terre, la vaisselle est en mille morceaux. J'attrape une bière dans le frigo et la descend cul sec, puis deux, puis trois, puis quatre. Je ne sais pas combien j'en ai bu! Puis je m'effondre en pleurant et je finis la sixième, je crois. Je ne sais plus, j'ai envie de tous oublier. Je ne veux pas me souvenir de Boris, des pleures de Séphien, du regard de Jérémy. Je veux tout oublier! Au milieu des morceaux de verres je me sens bien. Pas de bruit, pas de pleurs, personne qui vient vous déranger! Ça a du bon d'être seul. Le sol de la cuisine est froid mais ça fait du bien. J'ai la tête qui tourne, je m'allonge et quelque instants après, je m'endors.


Pour lui...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant